Chapitre 5

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Un mur de noir, immense, s'abattit devant mes yeux. je sentais progressivement ma respiration devenir de plus en plus lente. Mais je ne pouvais malheureusement rien y faire. c'était comme si mon corps était emplâtré dans un bloc de marbre et que je ne ressentais plus que quelques vibrations au niveau de la tête.

J'avais déjà entendu que les gens passaient par différentes sensations avant de mourir. Je ne saurais l'expliquer, mais je ne trouvais pas ma mort normale.

je m'étais pendu il y a 6 minutes. Pourtant, je sentais que j'étais encore capable de réfléchir. Certes, ma respiration diminuait. Mais cela faisait 6 minutes que je continuais à inspirer, de manière très légère soit, mais j'inspirais quand même. Je sentis soudain une force étrange me taper sur le haut du crâne, et je parvins -on ne sait comment -à me retourner.

À la place du mur de noir, une boussole de la taille d'une pastèque venait de se matérialiser. Elle était en or. Je le savais car j'en avais déjà vu des comme ça, dans les armoires de mon père . Mais je n'en avais jamais vu d'aussi belle, valant à elle seule mille boussoles. Ce truc enflait, enflait, enflait, et il occuperait bientôt tout l'espace libre. Je me suis mis à paniquer, ce qui était par ailleurs assez débile, étant donné que j'étais mort.

désormais, la boussole en or avait la taille du big ben, et je la sentait m'attirer. La pression vers la boussole n'était pas brutale, elle n'en était pas moins soutenue. Ce truc ne voulait pas me lâcher, et je me retrouvais plongé à l'intérieur, avant de me retrouver au beau milieu d'un pub.

Le bar où je venais d'atterrir ne m'étais pas familier. c'était visiblement le plus beau pub de toute l'Amérique du Nord, mais l'endroit était absolument vide. j'en étais sûr, car je le sentais. Autre certitude ; j'étais toujours vivant.

Je ne savais pas comment en étais-je si sûr, mais ce que je vivais n'était pas une hallucination. l'air frais, le contact sous mes pieds. Je n'étais pas en train de l'imaginer, tout ceci était bien réel. Tout d'un coup, le froid s'intensifia et je regardais mes vêtements. Je n'étais pas nu, mais j'avais toujours le même pyjama que quand je m'étais passé la corde au cou, et la porte du pub avait été laissé grande ouverte.

Ce que je vis à l'extérieur, en sortant du bar inconnu, me marquera probablement à jamais; des dizaines de tours, immenses, encadraient un haut palais entièrement recouvert d'or et des diamants noirs perlaient sur son flan.

Entre les tours et le dit palais, une ruelle large de 30 mètres concentrait des échoppes et des petits commerces, ainsi qu'un étrange bâtiment qui de loin ressemblait très fort à une école.

Il neigeait. La rue avait été conçue à la verticale, de sorte qu'elle s'enroulait tout autour du château, en mode spirale. Je croyais apercevoir un nuage derrière une tour, mais je me ravisai. Le fait qu'un tel château puisse rester en suspension au dessus des nuages était tout simplement impossible.

J'étais censé être mort. Et au lieu de ça je me retrouvais dans un rêve hyper sympa. Je n'arrivais plus à me contenir ; je m'élançais et courais dans la neige en pyjama malgré le froid. Et, dans ce calvaire, j'avais l'impression d'avoir à nouveau 5 ans, et que tous mes problèmes avaient disparu d'un coup. Je n'entendis pas la personne qui arrivait dans mon dos.

-hmmm ; je peux savoir ce que vous faîtes là ?;

J'avais très clairement entendu sa voix, preuve supplémentaire que j'étais bel et bien en vie. Je me retournai, prêt à lui expliquer ma situation. Et je reprimai un cri d'effroi.

L'homme portait des chaussures noires, de marque sans doute, ainsi qu'un jean de créateur. sa longue veste en cuir lui recouvrait tout le torse. Et là où aurait du être son visage, une grosse tête de chien à la fourrure dorée pointait son énorme museau dans ma direction.

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