Chapitre 52. Le désespoir de Rachel

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Louis avait pris Rachel dans ses bras. Elle avait l’impression d’être morte, toute sèche… Une brindille prête à s’envoler à la moindre brise.

Elle ne pensait plus, elle suivait Louis, elle flottait comme un ballon flotte lorsqu’il est attaché au bras d’un gamin, elle suivait, elle se sentait tirée, dans un sens, dans un autre… Elle ne s’était pas rendu compte qu’ils étaient arrivés chez eux.

— Rachel ! Réponds-moi, Rachel !

Elle entendait Louis, elle le voyait, mais n’arrivait pas à parler, elle flottait encore, elle ne voulait pas réintégrer son corps, elle allait à nouveau sentir la douleur… Comme elle avait fait dans la cave pour ne plus sentir les coups, elle avait quitté son corps. Ici, c’était pareil, même si ce n’étaient plus des coups physiques, la douleur était là… La grossesse d’Ambre !

Elle se sentit à nouveau dans l’ici et maintenant et prit une grande respiration avant de regarder Louis qui l’observait avec beaucoup d’anxiété.

— Rachel ? Tu es là ?

— Oui, je suis là Louis, mais fatiguée, tellement fatiguée.

— Rachel, Tu n’étais plus avec moi depuis la fin du rendez-vous avec Lays, comme parfois après le kidnapping… J’ai eu peur.

Elle se colla à son torse et murmura en sanglotant,

— Je suis là Louis, mais cette nouvelle m’horrifie au plus haut point, mon amour.

— Moi aussi Rachel.

Il la serra très fort dans ses bras, elle en fit de même, elle se sentit à nouveau vivante, mais terriblement anxieuse.

— Mais qu’est-ce qu’on va faire Louis ? Elle va t’obliger à reconnaître l’enfant, elle aura un lien « à vie » avec toi… Elle aura ce qu’elle voulait.

Rachel pleura toutes les larmes de son corps. Louis tenta de la consoler, mais à chaque fois, Rachel le ramena à la triste réalité.

— Mais, elle ne pourra pas garder l’enfant, Rachel.

— Après douze semaines, elle ne peut plus avorter Louis, c’est pour cela qu’elle a bien attendu d’avoir passé ce cap pour l’annoncer.

— Je parlais de ne pas pouvoir garder l’enfant une fois qu’il sera né. Je pense qu’aucun juge de la jeunesse n’acceptera de lui laisser cet enfant.

— Mais, elle ne l’abandonnera jamais, c’est son assurance « grappin sur Louis » !

Elle sentit de la colère monter en elle alors que Louis persévérait à tenter de trouver du positif dans cette histoire.

— Elle pourra être déchue de ses droits.

— Mais elle sera toujours là, avec son nom sur l’acte de naissance de cet enfant.

Elle se tut, Louis aussi. Elle tenta,

— Toi, Louis, tu envisages quoi pour cet enfant ?

— J’envisageais de proposer de l’adopter, mais j’ai l’impression que tu n’es pas partante, du tout, pour cette proposition, je me trompe ?

Rachel baissa la tête et lui fit signe « non » avec sa tête… Non, elle ne pouvait envisager « ça ». Elle se mit à pleurer, de rage, puis lança sèchement,

— Je refuse d’élever son enfant, Louis ! Je ne pourrais pas aimer cet enfant, même s’il est effectivement de toi, c’est trop pour moi ! Ne me demande pas ça.

Il la prit dans ses bras en tentant de la bercer, mais elle lutta, elle resta figée.

— On n’a pas encore à décider, Rachel, attendons le rendez-vous d’après-demain.

Vertement, elle lui rétorqua,

— Mais c’est du tout cuit Louis, elle a stimulé son ovulation, elle savait très bien comment faire, le piège, elle l’a très bien ficelé ! Et quasi tout est arrivé comme elle l’avait prévu, à part son arrestation.

— Et on va continuer à faire capoter ce projet, Rachel, on va continuer.

Rachel, épuisée, alla se coucher pour faire une sieste pendant que Louis mis la famille et quelques amis au courant de la situation.

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