Chapitre 24. État second

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Chapitre 24. État second

 

Une fois  en dehors de l’unité où elle travaillait, Rachel descendit jusqu’aux urgences par les escaliers, elle repassa sur les lieux de l’agression où elle avait dévalé les escaliers, comme dans un état second.

Elle pensa;

Si c’est bien Ambre qui est derrière tout cela, toute ma famille est encore en danger…

Elle arriva, comme un robot, dans le box où étaient encore Louis et les trois enfants.

-          Ah Rachel, tu es de retour, je m’inquiétais…  Ça va ? Tu as l’air tout à fait ailleurs.

Elle l’entendit et retomba sur terre,

-          Oui, j’étais un peu ailleurs… Comment vont les enfants ?

-          Maddy a réussi à obtenir des biscuits qu’elle déguste avec grand appétit, Adrien est toujours endormi, par contre, Clément est éveillé et commence à avoir faim je crois.

Rachel l’écoutait, mais n’arrivait pas à se poser…

-          Rachel, vient ici, tu n’es pas dans ton assiette, ça se voit, viens près de moi.

Il lui tendit la main, elle la prit dans la sienne et s’assit à côté de lui. Il passa son bras autour d’elle et la serra contre lui. Au creux de son oreille, il lui chuchota,

-          Il ne faut pas qu’elle prenne le dessus sur nous Rachel, je suis sûr que Lays finira par la faire enfermer pour de bon.

-          Il a parlé de tentative de meurtre… Rachel regardait le sol.

-          Oui, c’est ce qu’il s’est passé Rachel, la personne qui a rajouté de la méthadone au lait maternel devait avoir cette idée là quand elle l’a fait.

Il s’arrêta de parler et la prit tout contre lui, elle passa ses jambes sur ses jambes à lui et se colla à lui, sa tête nichée sur son épaule, son nez contre la peau de son cou. Elle le respira et s’apaisa un peu. Son odeur l’avait toujours réconfortée. Il lui caressait le dos en la berçant un peu, il avait l’une de ses mains dans sa main libre et il la parsemait de baisers en continuant à lui chuchoter des choses rassurantes.  

Elle fut tirée de cette petite bulle de réconfort par le cri de Clément, il avait faim et le faisait entendre.

-          Il a faim Louis…

-          Oui, tu peux l’allaiter, médecin et infirmiers ont donné le feu vert pour lui, pour Adrien il faudrait que tu tires un peu de lait, j’ai le matériel de l’hôpital, nourrit d’abord Clément, sinon il va continuer à hurler.

Elle le plaça au sein et le regarda manger en lui caressant ses cheveux blonds. Elle se senti mieux tout d’un coup, le bébé allait mieux, il tétait le sein de sa mère, aussi énergiquement qu’avant. Il n’avait pris qu’une partie de biberon, le fait d’être moins rapide pour manger et donc d’ingurgiter moins de poison, l’avait sauvé.

Louis cajolait Adrien qui avait des réveils intermittents avec la naloxone qui coulait dans la perfusion qu’il avait toujours plantée dans son petit bras.

Après 36h d’observation, toute la famille reçu l’autorisation de rentrer à la maison.

 

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