Chapitre 12. Coup de blues

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Elle découvrit l’aménagement organisé par Louis, la chambre baignait toujours dans un vert pâle, avec un mobilier en bois clair, chaque enfant avait son espace et la surface de change avait été, elle aussi, réorganisée par Louis, de façon plus fonctionnelle, avec des rangements en hauteur. Rachel en testa l’efficacité et trouva les changements apportés très pratique.

Clément sembla prêt à s’endormir, Rachel regarda les lits et repéra les prénoms des jumeaux placés au-dessus de chacun des deux nouveaux lits. Elle déposa Clément dans le lit que son père lui avait attribué, elle le regarda s’adapter à la sensation du matelas sous son dos, il bailla et se frotta les yeux. Elle lui caressa le visage et sourit tout en sentant des larmes lui monter aux yeux.

Elle était fière d’avoir mis au monde ses enfants, elle se sentait prête à déplacer des montagnes pour ses enfants, en y incluant Madeleine, elle ne l’avait pas mise au monde, certes, mais elle était sa mère… Et en même temps, elle se sentait fragile, prête à éclater en sanglot.

C’est dans cet état que Louis la trouva dans la chambre d’enfant. Il entra sans bruit, il la prit par les épaules, elle sursauta et se nicha au creux de son épaule alors que des larmes coulaient sur ses joues.

— Qu’est-ce qu’il se passe Rachel ? Qu’est-ce qui te fait pleurer ?

— Oh Louis, je suis si fière de mes bébés, mais j’ai si peur de ne pas réussir à gérer les trois enfants ensemble et cette nouvelle vie…

— Mais je suis là, nous allons les gérer à deux Rachel, ne t’inquiète pas. Et cette nouvelle vie à cinq sera belle.

Il lui caressa le dos et la berça tout doucement pour la rassurer, elle se laissa bercer.

— Viens, ton croque-monsieur est en train de refroidir, Clément a l’air bien, il va s’endormir, je mets le baby phone en route, viens…

Il l’emmena vers la salle à manger où deux assiettes les attendaient. Ils dégustèrent leur croque-monsieur côte à côte en se taquinant l’un l’autre, jusqu’au moment où Adrien se fit entendre. Louis lui amena leur fils lorsqu’elle fut installée dans le même fauteuil que lorsqu’elle avait nourrit Clément.

Une fois Adrien au sein et concentré sur le fait de remplir son estomac, Rachel prit la main de Louis dans la sienne et y déposa un baiser. Avec un demi-sourire, elle lui avoua,

— Merci de me rassurer Louis, je crois que j’en ai besoin… Ce doit être le baby blues.

Il caressa ses épaules et lui glissa,

— Rachel, tu viens de mettre au monde deux enfants, c’est un chamboulement énorme et puis, en plus, ils vont t’accaparer encore un bout de temps.

Elle soupira doucement et lui demanda,

— Et toi dans tout cela, Louis ?

— Quoi moi ?

— Toi, est-ce que j’aurais le temps de m’occuper de toi ?

— Tu dois d’abord t’occuper de toi.

Il sourit,

— Et de toute façon, on ne peut rien faire avant six semaines, c’est bien cela qu’ils ont dit à la maternité.

Elle sourit timidement et lui indiqua,

— Il y a d’autres choses à faire endéans les six semaines, et puis, il faut voir comment je vais me remettre, je n’ai pas eu d’épisiotomie…

— Eh, on a le temps ma puce.

Il lui caressa les joues en lui souriant, il voyait que Rachel était inquiète.

— Oui, je sais, mais j’ai un peu peur que tu ne me voies plus que comme une mère, ou que ce job de mère ne me prenne toute mon énergie…

— T’inquiète, je trouve tes attributs maternels très érotiques et à mon goût d’homme.

Elle sourit et redéposa un baiser sur la main de Louis. Une fois repu, Adrien pris le même chemin que Clément et découvrit son nouveau lit.

Louis l’accompagna et la prit dans ses bras après qu’elle eut fini d’installer Adrien dans le petit lit.

— Viens, nous allons nous installer à deux dans le fauteuil, une petite parenthèse entre nous avant l’arrivée de Madeleine.

— Oh oui, dans tes bras,

Elle le caressa du regard. Il lui avoua,

— Tu sais, si tu veux tout savoir sur ton potentiel érotique, pour une femme qui vient d’accoucher et qui n’a pas dormi plus de quatre heures d’affilée depuis une semaine, je peux te dire que tu as un tour de poitrine plus qu’alléchant et un sourire qui invite aux baisers.

Il joignit le geste à la parole en lui caressant les seins.

— Alléchant… Toi, t’as envie de goûter… Comme Madeleine, non ?

Il baissa le regard l’espace de quelques secondes puis lui demanda, sur un ton taquin,

— Oui… Ça te choque ?

— Mais non, je crois même que c’est un classique pour tous les nouveaux pères,

Elle se mit à rire tout en dégrafant son soutien-gorge d’allaitement, libérant ses seins pour le plus grand plaisir visuel de Louis.

Louis lui caressa d’abord les seins avant de choisir à quel mamelon il allait goûter en premier.

— T’es toujours d’accord ?

Elle lui précisa, en lui caressant les cheveux,

— Juste sans les dents, comme pour Maddy !

Il goûta, mais n’en fut pas friand, il changea de mamelon, puis la regarda. Elle l’interrogea,

— Alors ? Succulent ?

— Bah, pas vraiment en fait…

— Tu me fais rire Louis, j’imagine bien que ce n’est pas succulent ! Tu as la même tête que Madeleine quand elle a goûté le lendemain de la naissance des jumeaux.

Elle lui prit la tête et la posa contre sa poitrine, elle savait qu’il aimait cela et elle aimait aussi qu’il s’occupe de cette partie de son anatomie. Ils s’embrassèrent passionnément, Rachel prit le dessus et se retrouva à califourchon sur Louis couché sur le sol du coin salon.

— Désolé, je n’ai pas encore perdu tout l’embonpoint de la grossesse…

Elle lui enleva sa chemise et lui embrassa le torse.

— Tout ce que je vois, c’est une superbe poitrine…

— Tu l’aimes hein !

— Oh ça oui !

Elle lui déboutonna le pantalon et libéra son sexe qui était en érection.

— Mais te voilà bien en forme mon amour… Une cravate de notaire, ça te dit ?

— Une quoi ?

— Une stimulation de ton pénis entre mes deux seins ! Rhô un mec qui ne connait pas la cravate de notaire !

— Ah si, mais je ne connaissais pas ce nom-là, effectivement, mais je suis preneur !

— J’ai, comment dire, « plus de matière », depuis l’allaitement, tu me diras ce que tu en penses…

— Une petite branlette espagnole… Oh oui !

Elle s’attela à lui procurer du plaisir en utilisant ses seins à cet effet, Louis fut aux anges. Une fois satisfait, Louis prit Rachel dans ses bras et front contre front, lui dit, avec un sourire radieux,

— J’ai adoré !

— C’est ce que j’ai cru voir.

Elle posa un baiser sur ses lèvres.

— Et toi…

— Moi, tu peux me serrer très fort dans tes bras et me faire frissonner sous tes caresses, c’est tout ce que je peux faire pour le moment.

— Pas trop frustrant pour toi ?

— Non, tant que tout n’est pas remis en place, je ne préfère pas aller trop vite.

Leur étreinte fut écourtée par le bruit de la sonnette qui retenti, annonçant le retour de Madeleine et donc la fin de leur parenthèse câline.

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