Il neige depuis une semaine. Près de la fenêtre, je regarde la nuit et j'écoute le froid.

 Ici se trouve le terminus de toute civilisation. Les chutes de neige ont atteint leur point d'orgue hier. A présent, seuls de petits flocons tombent nonchalamment sur le sol déjà submergé de blanc. Aujourd'hui, en de rares occasions, le soleil nous a dispensé de ses largesses.

 Mais le voile de Morphée s'étend à présent sur notre monde. Dehors, la lune a disparu. Elle a éclaté en une myriade de poussières glacées qui dégringolent du ciel. Beaucoup se laisse contaminer par le désespoir ambiant.

 Moi, j'observe, mes lunettes vissées sur mes yeux. J'ai vu au loin les lumières flottantes des engins qui luttent sans relâche contre les éléments. Ils ne peuvent pas fléchir car de leur combat dépend notre survie...