Ses rues désertes avant l'aube peinent à se réveiller aux tintements des éclats du soleil. Ses rues pavées qui autrefois étaient traversées par des calèches accompagnées de chevaux de trait. Le temps s'écoule lentement en ces paisibles matinées de printemps. Les fleurs sur les balcons, qui d'ailleurs se font rares, bourgeonnent afin de laisser place à de doux pétales de velours. La citadelle trône sur sa colline. Sa muraille de pierre rend son entre intemporelle tandis que celle-ci s'éveille avec les rayons orangés. Là, où Vauban y avait posé son crayon une véritable cité en ait née. Son ère lui permet de partager les connaissances de jadis. Pourtant, la capitale de la montre sous ses grands airs, n'est encore qu'une enfant avec beaucoup à apprendre. Là, où Victor Hugo était né le 26 Février 1802. Afin qu'il puisse rédiger ses plus belles lettres à son Adèle. Pour ensuite laisser sa plume glisser sur le papier. Néanmoins, la vieille demeure qui avait accueilli un artiste des mots, est maintenant, un musée, la mémoire de son passage.

Le Doubs calme et patient se déverse entre les berges de la ville. Des bateaux se succèdent pendant la journée, des visiteurs se hâtent en vue du quai Vauban. Mais ce n'est pas l'heure… Le parfum de l'aube vient me caresser le visage. Dans quelques heures ces passages seront maculés de passants qui feront les boutiques ou des amis se retrouveront dans un café afin de déguster un bon capuccino. Des vas et vient s'alterneront. Les bâtisses atypiques aux tourelles moulées satisferont des pèlerins journaliers. Mais pour l'instant je concentre mon attention sur l'instant présent. Celui avec laquelle la brise matinale se mêle à mes cheveux.