Le plancher...

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Le plancher sur lequel on progressait avec des allures de mimes blafards était une tourbe spongieuse qui attirait et les sphaignes adhéraient comme pour vous réduire à l'état de végétal. Tout cela, ce ressourcement dans une nature primitive, était si proche et, déjà, l'on sentait contre la plante révulsée de ses pieds l'agitation des cils vibratiles de la paramécie, les mouvements de miroir de la diatomée. Constamment pris entre la roche en fusion et l'être unicellulaire. Constamment perdus dans l'abîme de soi. On marchait. Les failles s'ouvraient et se refermaient avec la régularité d'un métronome. Parfois, on perdait quelque fragment de corps, mais c'était vraiment sans conséquence. Juste un avant-goût de la disparition, de la danse terminale, de l'ouverture de la bonde suceuse. C'était cela qui se passait : le monde nous manduquait, nous déglutissait et tout refluait vers l'origine.

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