La photographie était datée, derrière au stylo, tirée d'un rêve fait il y a quelques années. Et de ce rêve,  j'ai construis un voyage astral où,  jonchée au dessus du monde, je me suis construis des idéaux.

Notre monde n'a plus rien de gouleyant, ces saveurs s'éteignent, nos rancœurs s'en mêlent. Quoi de plus libérant que de fuir ce vaste marasme…

Prude, je m'éloigne, et je m'en balance…

Et vu de tout en haut, j’indiffère la galère. Mon âme se projette dans un imaginaire inouï, inconnu de vous tous humains, galériens, ma vie se poursuit sur ce fil enchanteur.

Je le vois ce monde en perte, et il me désole ; je me console du mien, fabrique de mon esprit, orchestré de tous petits riens.

Je m'en balance de vos tirailleries, j’ère dans mon aire, phénomène, encore un rien humaine.

De là, je scrute, minuscules terriens, mouvant sur une terre tentant sa révolte, voulant vous foutre à la porte !

Vous infligez la souffrance, la terre chauffe son coeur, pleure ses cataclysmes.

À ce jeu, je quitte la partie, qu'importe de perdre, je veux gagner de vivre, en solitaire, planant indéfiniment au dessus de tout et surtout de vous, ainsi,

Je m'en balance...