Chapitre XIV : Mind games, partie 2

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En rentrant chez elle après une journée épuisante, Charlotte fut horrifiée de trouver ses filles gisant sans vie sur le porche de la maison, entourées de flaques de sang. Elle poussa un cri d'horreur, son cœur battant à tout rompre, les larmes jaillissant de ses yeux.

— Non, non, non ! hurla-t-elle, en se précipitant vers elles.

Soudain, elle sentit des mains la secouer vigoureusement.

— Charlotte ! Charlotte ! Bébé, réveille-toi ! criait une voix.

Charlotte ouvrit les yeux pour voir son mari, Daniel, la regardant avec inquiétude. Elle regarda autour d'elle, désorientée. Elle était assise dans la voiture, devant leur maison. Il n'y avait pas de corps, pas de sang, rien que la lumière des lampadaires éclairant leur paisible demeure.

— Ça va ? demanda Daniel, toujours inquiet. Tu as crié et tu es sortie de la voiture en courant. J'ai dû te courir après.

Charlotte sentit les larmes monter à nouveau dans ses yeux.

— Je... je pensais avoir vu...

Elle ne put terminer sa phrase, trop ébranlée pour articuler les mots. Daniel la prit dans ses bras.

— C'était juste un cauchemar, d'accord ? Tout va bien.

Charlotte acquiesça, bien que les larmes ne cessent de couler sur ses joues.

— Je suis désolée, murmura-t-elle. Je suis tellement fatiguée.

— Je sais, dit doucement Daniel. Allons à l'intérieur et reposons-nous.

Il la soutint alors qu'ils montaient les marches du porche. Charlotte ne pouvait pas continuer à vivre comme ça. Ses hallucinations devenaient de plus en plus intenses, elle craignait qu'un jour elle ne puisse plus distinguer la réalité de l'illusion. Mais pour l'instant, tout ce qu'elle voulait était de fermer les yeux, d'oublier le monde, ne serait-ce que pour quelques heures. Dans les bras réconfortants de son mari, elle se laissa emporter par le sommeil, en priant pour que ses démons la laissent en paix, au moins pour cette nuit.

***

Alors que la nuit enveloppait la maison dans une obscurité profonde, Charlotte fut brusquement tirée de son sommeil. Elle ouvrit les yeux et sursauta en apercevant la silhouette de Marina à la fenêtre de sa chambre, la fixant avec un regard perçant. Incapable de croire ce qu'elle voyait, Charlotte sauta hors du lit et courut à l'extérieur, la peur au ventre.

Une fois dehors, elle scruta les alentours, mais il n'y avait aucun signe de Marina. Elle était simplement disparue, comme si elle n'avait jamais été là. Les bras de Charlotte étaient parcourus de frissons, non seulement à cause de la brise nocturne mais aussi parce qu'elle se sentait complètement déboussolée. Comment Marina pouvait-elle être là, à la fenêtre, puis disparaître en un clin d'œil ? Charlotte commençait à croire qu'elle perdait l'esprit.

Poussée par un besoin irrépressible de s'assurer que Marina était bien à sa place, elle décida de retourner à l'hôpital. Elle laissa un mot à Daniel lui expliquant qu'elle devait retourner au travail de toute urgence, puis monta en voiture et conduisit jusqu'à l'hôpital Saint-Lucy.

***

En arrivant, elle se dirigea rapidement vers la chambre de Marina. Elle ouvra doucement la porte. À sa grande surprise, elle trouva Marina, paisiblement endormie dans son lit. Charlotte se frotta les yeux, en se demandant si elle était en train de rêver. Marina était là, devant elle, apparemment inconsciente du monde qui l'entourait.

Charlotte se sentait à bout de forces. Elle quitta silencieusement la chambre et se rendit dans son propre bureau. Elle s'assit à son bureau, la tête entre les mains, rassemblait ses pensées. Était-ce possible que toutes ces hallucinations soient le produit de son imagination débordante ? Était-elle en train de devenir folle ? La pression de gérer le cas de Marina, de savoir qu'elle était responsable de la mort de ses parents, tout cela commençait à peser lourdement sur elle. Elle se rendit compte qu'elle ne pouvait plus continuer ainsi.

Charlotte commença à prendre des mesures pour préserver sa santé mentale. Elle prit une profonde inspiration, décida qu'elle parlerait à son supérieur le lendemain pour demander une pause. Elle avait besoin de temps pour se ressourcer, pour se recentrer, avant de sombrer dans une spirale de folie dont elle pourrait ne jamais revenir.

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