Une réception inattendue / Une fiesta surprise

3 minutes de lecture

Texte original :

 Dans un trou vivait un hobbit. Ce n'était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de verre et d'une atmosphère suintante, non plus qu'un trou sec, nu, sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni sur quoi manger: c'était un trou de hobbit, ce qui implique le confort.

(...)

 Ce hobbit était un hobbit très cossu, et il s'appelait Baggins. Les Baggins habitaient le voisinage de la Colline depuis des temps immémoriaux et ils étaient très considérés, non pas seulement parce que la plupart d'entre eux étaient riches, mais aussi parce qu'ils n'avaient jamais d'aventures et ne faisaient rien d'inattendu : on savait ce qu'un Baggins allait dire sur n'importe quel sujet sans avoir la peine de le lui demander. Ceci est le récit de la façon dont un Baggins eut une aventure et se trouva dire et faire les choses les plus inattendues. Il se peut qu'il y ait perdu le respect de ses voisins, mais il y gagna... eh bien, vous verrez s'il y gagna quelque chose en fin de compte.

(...)

  Bilbo Baggins se tenait debout à sa porte après le petit déjeuner, en train de fumer une énorme et longue pipe de bois qui descendait presque jusqu'à ses pieds laineux (et brosses avec soin). Par quelque curieux hasard, vint à passer Gandalf. Gandalf ! [...] Histoires et aventures jaillissaient de la façon la plus remarquable partout où il allait. Il n'était pas passé par ce chemin au pied de la Colline depuis des éternités, en fait, pas depuis la mort de son ami le Vieux Took, et les hobbits avaient presque oublié son aspect. Il était parti au-delà de la Colline et de l'autre côté de l'Eau pour des affaires personnelles à l'époque où ils n'étaient que des petits hobbits et des petites hobbites.

 Bilbo, qui ne se doutait de rien, ne vit ce matin-là qu'un vieillard appuyé sur un bâton. L'homme portait un chapeau bleu, haut et pointu, une grande cape grise, une écharpe de même couleur par-dessus laquelle sa longue barbe blanche descendait jusqu'à la taille, et d'immenses bottes noires.
 « Bonjour ! » dit Bilbo.

J.R.R. Tolkien, Le Hobbit, 1937

________________________________________________________________________________________________________

Réécriture :

 À l'intérieur d'une cavité habitait un bas-gens. Ce n'était pas une cavité nulle, dégueu et moite, pleine de tessons de bouteilles et d'un air qui transpire ; même pas une cavité aride, à poil, poudreuse, avec que dalle dans le but de poser ses fesses et rien pour bouffer : c'était une cavité de bas-gens, signifiant le cosy-cocoon.

(...)

 Ce bas-gens était un bas-gens fort bobo, intitulé Bigees. Les Bigees squataient les environs du Tas dès la création du monde et le respect venait à eux, pas à cause du compte en banque de certains, mais à cause du fait qu'ils n'étaient dans aucune péripétie et n'accomplissaient que ce à quoi on s'attendait : on connaissait comment un Bigees commentait toutes les discussions exempté de tout questionnement. Voilà l'histoire de comment un Bigees batifola en sortant des mots de sa bouche et en accomplissant des actes vraiment pas expectés. Peut-être se retrouva-t-il sans la vénération des gens du coin, mais il remporta... wesh, lisez jusqu'au bout et vous saurez.

(...)

 Balbo Bigees était sur ses deux pieds près du système d'entrée/sortie ultérieurement au premier repas de la journée, toujours aspirant dans un gigantesque et allongé calumet en bûche modifiée qui touchait à peine ses panards poilus (étrillés délicatement. ) Sorti d'on ne sait où, Gondole marcha tout près. Gondole ! [...] Récits et péripéties s'évacuaient formidablement à n'importe laquelle de ses destinations. Vlà longtemps qu'il n'avait pas marché sur le sentier en bas du Tas, finalement, dès que son pote l'Usé Book avait crevé, aussi les bas-gens ne se rappelaient plus de sa tronche. Il s'était cassé loin du Tas et sur la rive opposée du Liquide Transparent en raison de devoirs privés quand tous avaient l'apparence et l'esprit de bambins bas-gens.

 Balbo, n'en sachant fichtrement que dalle, aperçut après le lever du soleil rien qu'un vioc avec un support de type canne. Le monsieur avait un couvre-chef de la couleur du ciel, long en hauteur et cônique, un large drap sur ses épaules en noir et blanc, un foulard épais foutu pareil avec dessus sa pilosité d'albâtre allongée touchant son bassin, ainsi que d'incommensurables cuissardes couleur d'encre.
 « Yo ! » dit Balbo.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Joachim Jund ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0