Elle + Lui... et moi

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C’était notre deuxième rendez-vous. Deux rencontres autour d’un verre, en public, pour faire connaissance face-à-face, se découvrir et observer si le charme opérait. La quarantaine, Jérémy était un homme plutôt calme et attentif. Mais malgré son apparente réserve, ses yeux pétillaient, impatients et malicieux. A peine plus jeune, Zya était plutôt volubile et taquine. Et son sourire était à la fois troublant et attirant. A eux deux, ils formaient un couple uni, amoureux et follement séduisant.

Au cours de ces deux soirées, chacun avait pu exprimer ses envies, ses attirances mais aussi ses appréhensions. Zya aimait les femmes parfois, tout comme moi, et elle avait déjà eu l’occasion par le passé d’y goûter, sans toutefois trouver la complicité qui transforme un instant agréable en un moment vraiment exceptionnel. Mais par-dessus tout, elle l’aimait, Lui. Et elle rêvait de l’entraîner dans une parenthèse hors du temps où chacun d’eux pourrait réaliser le fantasme commun de faire l’amour avec une autre femme. Jérémy n’avait jamais connu ce genre de délices, mais il était curieux de nature et prêt à beaucoup de choses avec elle et pour Eux. Leur sexualité à deux était passionnée, débridée. C’était des aventuriers du plaisir, des obsédés sensuels. Et ça, ça me plaisait particulièrement.

J’avais connu déjà quelques femmes. Et parfois leurs maris avec elles. Mais je n’avais encore jamais eu l’occasion d’initier des novices. Cela m’excitait. Être celle qui les mènerait hors des sentiers battus, loin des conventions sociales, mais au plus près de la liberté. Je mesurais cependant la responsabilité que cela impliquait. Il me tenait à cœur d’être certaine que leur motivation résidait dans l’envie de hisser leur union à un niveau de complicité plus élevé encore, et non de relancer la machine usée par la routine. Je voulais être sûre que « mettre du piment » ne signifiait pas que l’ennui les guettait déjà dans leur couple. Certains font cette erreur. Ils se tournent vers des expériences libertines en pensant que cela va donner un nouveau souffle à leur vie ; mais ils ignorent qu’à ce moment-là, ils se sont déjà perdus…

Moi, je voulais des partenaires avec la tête solidement ancrée aux épaules, pour faire la différence entre une parenthèse et le quotidien, entre le sexe et l’amour. Avec le cœur suffisamment gonflé pour accueillir cette vision de l’autre avec une inconnue, et faire de cette dernière la véritable complice d’un moment privilégié.

Ils me plaisaient tous les deux. Il avait l’air d’un homme, un vrai. Je le trouvais charismatique et sexy. Son calme apparent ne me trompait pas, j’étais sûre qu’il ferait un amant ardent. Elle avait tout pour me séduire, un véritable coup de cœur. Elle était belle, douce et espiègle. Je sentais entre nous une complicité d’abord timide, puis taquine, créée pour amener son compagnon à se livrer à nos envies. Bien qu’il soit légèrement plus âgé que nous, nous nous amusions à l’appeler « jeune padawan », et j’étais toute disposée à l’entraîner avec elle vers le côté obscur de la Force…

Jérémy avait cependant deux limites qu’il ne souhaitait pas franchir. La première : pas de pénétration hors couple. Une règle plutôt classique qui me convenait tout à fait, car ce n’est pas ce que je recherche en premier lieu avec un couple. La seconde : il ne désirait pas embrasser une autre femme que la sienne. A l’évocation de ce qui s’apparentait pour moi à une interdiction, ce fut la douche froide. J’étais restée perplexe. Décontenancée. Le baiser était à mon sens la base de la sensualité et c’est dans cet acte que résidait pour moi l’éclosion du désir. Jamais encore on ne m’avait fixé cette limite. Embrasser des lèvres me semblait moins compromettant qu’embrasser un sexe… Je faillis renoncer, convaincue que je n’arriverais pas à m’intégrer au sein de leur couple le temps d’une soirée, et persuadée que je me sentirais exclue avec cette barrière solidement établie entre nous. Mais je compris que Jérémy associait le baiser à l’amour, et que pour lui qui n’avait jamais pratiqué l’échangisme, il était très important dans un tel moment d’arriver à faire la distinction entre les sentiments et le plaisir. Je décidais donc de passer outre mon ressenti et de lui laisser l’opportunité, peut-être, de changer d’avis par la suite.

Ce soir-là, après quelques cocktails et des discussions à bâtons rompus dans ce bar lounge du centre-ville, ils proposèrent de me raccompagner pour m’éviter de prendre un taxi. La cabine de l’ascenseur qui nous emportait vers le parking souterrain était étroite, conçue pour quatre personnes maximum. La subite promiscuité de nos corps dans cet endroit exigu me troubla. On aurait pu s’attendre à ce qu’une petite musique accompagna notre descente, mais il n’y avait que le bruit discret de la machinerie. Les regards s’échangèrent, tout comme les sourires.

Dans ma tête, c’était un festival érotique. J’imaginais la cabine stoppée, leur corps écrasés contre le mien, leurs lèvres contre ma peau, mes mains les déshabillant. A plusieurs reprises déjà au cours de la soirée, j’avais eu envie de poser ma main sur le genou de Jérémy, et ma bouche sur celle de Zya. Il était temps de rentrer. Je souhaitais leur laisser le temps de débriefer entre eux, et de décider de ce qu’ils voulaient pour la suite.

La suite est arrivée quelques mois après. Nous n’avions pas cessé de nous parler par messages, et il était clair qu’ils souhaitaient une troisième rencontre. Aussi, dès que nos agendas respectifs l’ont permis, nous nous sommes revus. Cette fois, en privé.

Ils m’avaient invitée chez eux, une charmante maison à une demi-heure de la ville, pour un apéritif dînatoire. Zya portait une jolie robe noire qui mettait en valeur sa silhouette gracile, tandis que Jérémy avait opté pour une chemise, comme devrait toujours le faire un homme qui se respecte. De mon côté, c’était une robe fluide, au décolleté en V. Nous formions un élégant trio. Ils m’ont fait visiter la maison, incluant dans la visite quelques secrets qui piquaient au vif ma curiosité. Ces crochets à la poutre maitresse du dernier étage n’étaient pas là par hasard. Et ce double fond dans le placard de leur chambre à coucher recélait un véritable coffre à jouets. Et ce spa, derrière la maison… était-il nécessaire de mettre un maillot de bain pour entrer dedans ?

A mesure que les petits fours s’épuisaient et que le dessert approchait, je réfléchissais. Par quel moyen allais-je pouvoir les emmener plus loin ? Je n’aime pas les tops départ, je préfère que les choses viennent naturellement. Mais je sentais clairement que je me devais de dépasser ma timidité, et de les guider. Quelle serait l’approche la plus subtile ?

La conversation s’est doucement orientée vers les travaux de la maison, l’aménagement du jardin, puis l’installation du spa. Je montrais un vif intérêt pour ce dernier point, et je me demandais s’ils se souviendraient que nous avions déjà plaisanté au sujet d’un bain à trois au cours de nos précédentes soirées. La proposition vint de Jérémy :

— On va se baigner ?

— Je n’ai pas de maillot de bain, répondis-je, faussement embêtée.

Et je me serai bien gardée d’en amener un de toute façon. Il ne fut pas dupe, et m’assura que l’obscurité serait notre alliée. Je le dévisageais, étonnée. Je n’aurais pas cru qu’il prendrait l’initiative. Il avait l’air amusé, et je l’étais aussi. Voilà… nous y étions. Zya semblait un peu inquiète :

— Ce n’est pas… trop direct pour toi ?

Je sentais l’adrénaline se répandre dans mes veines. Un mélange de peur et d’envie, un cocktail qui m’a toujours surprise, le seul capable de me faire passer de la fille discrète et respectable, à la femme sensuelle et dévoyée. Il vient un moment au bord du précipice où il convient de faire un pas de plus. Et comme si je n’avais pas le moindre trac, je lui répondis :

— Si cela vous tente, moi je vous suis sans problème.

Jérémy est allé chercher des serviettes et des peignoirs, et nous nous sommes dirigés vers le fond du jardin. Le spa était dans un recoin, entre le mur arrière de la maison, et une cloison de bois qui nous protégeait des regards du voisin d’à-côté. Quelques buissons formaient un second petit recoin, mais c’est tout ce qui empêchait le reste du voisinage d’avoir vue sur nous. A cette heure tardive, il n’y avait personne dans les jardins pour risquer de nous surprendre. A la lueur d’une unique bougie et de l’écran LED du spa, nous nous sommes déshabillés chacun de notre côté, posant nos vêtements sur une échelle en bambou fixée à la cloison. Je faisais comme si cela ne m’impressionnait nullement, mais j’étais en réalité très intimidée de me mettre nue ainsi pour la première fois devant eux. De leur côté, ils entrèrent dans l’eau immédiatement et attendirent que je les y rejoigne avant de me regarder à nouveau. Cette pudeur respectueuse avait quelque chose de rassurant.

Je m’assis comme eux au fond du spa, le dos contre un rebord. L’eau bouillonnante arrivait juste au-dessus de mes seins. Elle était chaude et le contraste avec l’air plus frais était très agréable. Au-dessus de nous, la voute étoilée était splendide. Tout cela me paraissait surréaliste. J’étais nue, avec un homme et une femme, nus aussi, et je prenais un bain de minuit en extérieur. Avant même que les choses aillent plus loin, je me dis que c’était probablement mon expérience la plus sexy.

Ils me sourirent. Ils ne disaient rien, et moi non plus. Seul le crépitement des bulles brisait le silence. Nous goutions la saveur de ce moment, cet instant charnière avant que tout bascule. Les doigts de Zya frôlaient ma cuisse. Ce simple contact m’électrisait. Je n’y tins plus. Je me tournais vers elle :

— Je peux faire quelque chose dont j’ai envie depuis la dernière fois qu’on s’est vues ?

— Oui.

Elle n’a pas demandé « Quoi ? ». Elle a juste dit « Oui ». C’était tout ce que je voulais entendre. Me rapprochant d’elle, je pris son visage entre mes mains, et l’embrassais très doucement, tendrement. Son corps se rapprocha du mien et nos mains se firent naturellement caressantes. L’instant était doux, délicat, délicieux. J’ai soudain tourné la tête vers Jérémy, inquiète de sa réaction.

Il nous dévisageait, l’air impassible. Mais quelque chose brillait dans son regard. Il fixait sa femme avec intensité, alors qu’elle s’avançait vers lui pour l’embrasser à son tour. J’attendis quelques secondes, le temps de sentir les doigts de Jérémy caresser ma peau, comme une invitation à me joindre à eux. Bien que j’en eu très envie, je me gardais bien de tenter d’embrasser Jérémy, respectant la limite qu’il m’avait fixée. En revanche, je ne me privais pas avec Zya. Les bouches se mêlaient, les mains se faisaient baladeuses. Nue sous la voûte étoilée, blottie contre leurs corps brûlant du même désir que moi, j’avais l’impression que j’allais crever de sensualité, subjuguée par la beauté de cet instant sexy à souhait.

Zya était sublime à mes yeux. J’étais émerveillée par son corps féminin, elle me faisait tellement envie… Elle avait un charme sensuel que je n’avais encore jamais vu à ce point chez une femme. Elle était joueuse et possédait un petit côté dominatrice qui n’était pas pour me déplaire. Elle prit mon menton entre ses doigts, feignant de m’embrasser avant de se dérober. Puis elle me poussa gentiment et me plaqua contre le bord du spa, la tête renversée en arrière. Tandis qu’elle me maintenait ainsi, elle dévora ma gorge de baisers. Jérémy se joint à elle et je sentis sa langue agacer les pointes de mes seins. Je poussais un soupir de plaisir. Livrée à leurs délicieuses tortures, il me semblait que je perdais la tête. Je ne savais plus qui me touchait, à qui était cette main entre mes cuisses, ou cette bouche sur mon téton. Mais je savais en revanche où se glissaient parfois mes doigts, ou bien à qui appartenait ce membre dur emprisonné dans ma main.

Zya me libéra. Jérémy se glissa derrière moi, et cette fois c’est lui qui me plaqua fermement contre son torse en m’embrassant dans le cou. Les mains de la miss se refermèrent sur mes hanches pour soulever mon bassin hors de l’eau. Elle cueillit alors de sa langue mon sexe affleurant à la surface. Je crus défaillir. Jérémy caressait ma poitrine, pinçant parfois mes mamelons durcis et j’eus toutes les peines du monde à retenir mes gémissements. Secrètement, j’espérais presque que les voisins nous matent. Qu’ils soient les témoins de ce spectacle érotique. Qu’ils se caressent en enviant notre plaisir. Qu’ils jouissent de nous. Comme je n’allais pas tarder à le faire.

Ils proposèrent de sortir de l’eau et de monter dans leur chambre. Je les suivis sans la moindre hésitation. A l’étage, sous les combles, l’ambiance était chaude et tamisée. La pièce était éclairée d’une lueur rose, tout à fait propice aux folies que nous nous apprêtions à poursuivre. Jérémy s’est assis en peignoir dans un fauteuil qui trônait dans un coin de la chambre. Zya me sourit, complice. Elle s’approcha de moi et défit lentement la ceinture de mon peignoir. Je fis de même en l’embrassant. J’ouvris les pans de tissu, découvrant à nouveau son corps nu. Ma bouche cueillit son mamelon tandis que ses doigts se perdaient dans mes cheveux. Les peignoirs tombèrent à terre.

Je jetais un œil à Jérémy. Il nous matait en silence et ce voyeurisme muet me donnait l’envie d’être encore plus indécente. Je lui trouvais un charisme redoutable derrière l’air impassible qu’il affichait. Si ç’avait été mon homme, ou bien un partenaire bien connu, j’aurais rampé jusqu’à lui, entrainant ma complice avec moi, dans le but de faire tomber son masque, de voir sa bouche s’entrouvrir de plaisir et ses yeux se révulser sous la caresse de nos deux langues. Mais pour l’heure, Monsieur regardait ces dames faire leur show.

Zya me renversa sur le lit. Sa façon de prendre les devants me déstabilisa à nouveau. J’avais l’impression avec eux d’être finalement celle qu’on initiait, et leur lâcher-prise me ravissait. Elle écarta d’autorité mes cuisses et se pencha pour me lécher avec passion. Dans sa position, elle offrait une vue splendide à son homme sur sa croupe. J’imagine que son sang n’a fait qu’un tour, et que c’est la raison pour laquelle il s’est brusquement levé de son fauteuil.

Saisissant Zya par sa belle chevelure, Jérémy l’embrassa à pleine bouche, me goûtant à travers elle. Puis il plaqua fermement les lèvres de Zya contre ma peau trempée de désir, avant de joindre sa langue à la sienne. Au contact de leurs deux bouches entre mes cuisses, je me sentis défaillir. C’était un plaisir incomparable, une sensation que peu de personnes se donnent l’occasion de connaître. Leurs mains caressaient mon corps, leurs regards se rivaient parfois au mien, avant que je ne les referme, submergée par des vagues de félicité.

Je les repoussais avant de succomber. J’avais faim d’elle à mon tour. A moi de la plaquer au matelas et de profiter de son corps. Contrairement aux essais timides que j’avais pu avoir lors de mes toutes premières conquêtes féminines, cette fois je n’avais aucune hésitation. Je la voulais. Je voulais son sexe contre mes lèvres. Sentir sa peau palpiter. M’enivrer de son parfum de femme, et me délecter de son nectar tapissant ma langue. L’entendre soupirer sous mes caresses, et la sentir se contracter autour de mes doigts. Et c’était ce qu’elle faisait. Zya gémissait, mais seuls des sons étouffés me parvenait. Dans sa bouche, Jérémy allait et venait, son membre dur baisant les lèvres offertes, comme je profitais moi-même de celles qui se présentaient plus bas, beaucoup plus bas.

Jérémy la laissa reprendre son souffle et s’approcha de moi. Emportée par mon désir, je faillis l’embrasser, alors qu’il se couchait à mes côtés dans l’idée d’offrir à sa femme le même plaisir qu’ils m’avaient procuré quelques minutes plus tôt. Je sus me retenir juste avant de franchir la limite, bien que je me sentis frustrée de ne pas le voir abaisser la barrière pour compléter cette complicité qui nous liait tous les trois. A tour de rôle, nous léchions Zya, et j’observais, fascinée, la façon dont Jérémy s’y prenait et les réactions de sa belle. Toi qui la connais si bien, montre-moi… Apprends-moi à la faire jouir, comme tu sais si bien le faire….

Mais Zya était décidée à mener la danse. Elle se jeta sur son homme avec une sauvagerie érotique. Elle grimpa sur lui, déterminée à lui faire l’amour. Pendant quelques minutes, allongée à côté d’eux, je profitais du spectacle qu’ils m’offraient tout en me caressant. Quel plaisir d’être à la fois exhib et voyeuse… J’ai toujours adoré être la troisième personne, celle qui s’immisce dans le couple et a le privilège d’en observer l’intimité. J’aime regarder un couple s’aimer, je prends plaisir à être le témoin de leur complicité et de leur sensualité. Après tout, quoi de plus beau que des ébats passionnés et amoureux ?

A cheval sur Jérémy, le corps de Zya m’appelait encore. Je me glissais derrière elle et l’enlaçait. Tandis qu’elle ondulait sur lui, je la couvrais de baisers et de caresses. Le regard rivé à celui de Jérémy, je suivais le mouvement de Zya, ma poitrine collée à son dos brûlant, ses seins emprisonnés dans mes mains et mes lèvres dans son cou. Je la sentais frissonner un peu plus à chaque mouvement, et je ne doutais pas qu’elle approchait de l’orgasme. Cela m’excitait, j’avais hâte de la voir perdre la tête. Elle se tendit encore un peu alors que j’enserrais sa gorge et harcelais délicatement son clitoris, mais elle se dégagea soudain avec un air espiègle. Elle ne voulait pas céder aussi facilement.

Elle prit son homme dans sa bouche. Je me mordis les lèvres. Moi aussi, je voulais goûter… et ma camarade de jeu m’y invita pour notre plus grand plaisir. Il était temps que Jérémy perde son air impénétrable et nous révèle enfin les émotions qui se bousculaient dans sa tête. Je me sentais l’âme de la prédatrice. Je voulais voir à quoi ressemblait l’homme nu, débarrassé de son masque de mâle dominant, et soumis à mon – à nôtre – bon vouloir. Ma complice semblait sur la même longueur d’onde. Alors que ma bouche se perdait sur tout le corps de Jérémy en affichant très clairement la destination finale, Zya rampa jusqu’à lui et s’assit sur son visage. D’où j’étais, je vis sa langue s’enfoncer dans les replis doux et chauds de la miss. Et de mon côté, c’est sa verge dressée qui disparut petit à petit entre mes lèvres, tandis que je m’appliquais à lui montrer de quoi j’étais capable par jeu. Ainsi bâillonné et entravé, il n’émettait que des soupirs étouffés et sa peau était parcourue de frissons. Je souris intérieurement, ravie de le voir lâcher prise.

Il grogna soudain, de ce bruit rauque de l’homme qui entend reprendre le contrôle de la situation. Il repoussa Zya et lui ordonna de s’asseoir à nouveau sur son sexe. Elle s’exécuta, l’air très amusé. Lui avait l’air déterminé et redoutablement excitant. Sans que je m’y attende, il m’agrippa soudain par les hanches et me fit prendre la place qu’occupait précédemment sa belle sur sa bouche. Face-à-face avec Zya, cette position à trois était extrêmement excitante. Je pouvais l’embrasser, et la caresser à loisir, tandis que nous gémissions sous les délicieux assauts de Jérémy. Elle rit soudain en me murmurant qu’ils réalisaient un sacré fantasme. Je voulus lui répondre mais son homme ne me laissait aucun répit. Tout ce qui sortit de ma bouche fut un soupir de satisfaction.

Quelques instants plus tard, Zya et moi roulions sur le lit, nues et essoufflées. Jérémy se leva et se dirigea vers le dressing. Il revint quelques secondes après avec une grande boîte d’où il sortit un objet que je convoitais depuis longtemps, sans avoir eu la chance de le tester. Une « magic wand », un vibromasseur ressemblant à un micro, avec une large boule vibrante à son extrémité. Le sextoy était impressionnant et « nucléaire », plaisanta Zya tandis que son homme le branchait sur secteur.

Soudain, Jérémy grimpa à califourchon sur mon ventre, dos à moi. Il écarta d’autorité mes cuisses et les maintint ouvertes. Zya s’empara du sextoy et le mit en route. L’objet bourdonna. Puis elle s’agenouilla entre mes jambes et appliqua la boule contre ma peau. Dès le premier contact, je sursautais violemment, mais Jérémy me maintenait en place. La surface de vibration couvrait la quasi-totalité de mon sexe. La puissance des ondes était inédite et la sensation était incroyable. J’essayais de me dégager pour lutter contre ce torrent de plaisir qui risquait de déferler à tout moment, mais mes tortionnaires ne me lâchaient pas. Cette domination inattendue m’excitait au plus haut point. Je sentais les mains fermes de Jérémy m’empêcher de bouger, et je visualisais Zya se régaler de m’avoir ainsi à sa merci. Pendant quelques secondes, je m’imaginais livrée à leurs sévices dans beaucoup d’autres situations, avec les jouets et les équipements que j’avais pu apercevoir lors de la visite de la maison. Puis soudain, une vague fulgurante de plaisir me traversa. L’orgasme explosa en moi avec une violence incontrôlable. Malgré moi, je jouis bruyamment et me contractais jusqu’à réussir à soulever Jérémy assis sur moi.

— Oh mon Dieu, fis-je, haletante en tentant de reprendre mes esprits. Il me faut cet objet diabolique. Ensuite, je quitterai mon boulot et me ferai jouir non-stop jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Ils pouffèrent de rire. Jérémy se releva. Zya se glissa entre mes cuisses et se coucha contre moi, fesses relevées.

— Tu en fais du bruit, chuchota-t-elle malicieusement à mon oreille.

— C’est de ta faute…, répliquais-je en l’embrassant.

— A ton tour, décréta Jérémy en empoignant la baguette et en la posant sur les fesses de la miss.

Elle rit à nouveau mais ne lutta pas. Entre mes bras, elle s’abandonna au plaisir que lui procurait son homme, sa tête lovée dans mon cou, ses gémissements contre ma peau. C’était magnifique. J’aurais pu la regarder prendre son pied pendant des heures, sentir son corps se contracter contre le mien me donnait le vertige et l’envie de plus, encore plus. Peut-être qu’une prochaine fois, je lui rendrai la pareille et lui montrerai que moi non plus je ne crains pas de dominer une femme et de décider de son plaisir.

Jérémy annonça la fin des hostilités en se couchant aux côtés de sa belle. Nous nous câlinâmes dans un silence satisfait. J’étais repue de plaisir, Zya aussi. Jérémy peut-être un peu moins, mais je le soupçonnais de se réserver pour elle juste après mon départ, comme je l’avais déjà vu chez d’autres couples. Je ne doutais pas qu’il soit comblé par ce que nous venions de vivre tous les trois.

Les sourires flottaient sur les lèvres, les yeux pétillaient. Allongée contre eux, je savais que le retour à la réalité ne tarderait plus, mais j’avais également une autre certitude : nous allions nous revoir. Et j’avais hâte de voir où notre confiance mutuelle nous emmènerait…

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