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 ⸺ Désolé pour la saleté, mais l’endroit est inutilisé en temps normal, alors… Disons qu’on n’avait pas prévu l’arrivée de deux dragons et de leurs cavaliers, expliqua Aaron quelques pas devant nous. Mais comme les autres en ont probablement pour un petit bout de temps, on va en profiter pour rendre l’endroit acceptable, assura-t-il en tendant à chacun seau ou botte de paille.

⸺ Ce sera parfait, affirma Liam qui avait repris quelques couleurs depuis nos retrouvailles avec Reyja – et surtout Fafnir.

Avec Lola, ils réquisitionnèrent les seaux que leur tendait le premier garçon, et partirent les remplir quelque part je ne savais où, m’abandonnant avec Aaron.

Apathique, je disposai la paille avec des gestes mous, indolents.

Une présence à côté de moi se fit sentir, et je levai les yeux pour noter du coin de l’œil que mon compagnon était désormais accroupi à quelques pas de moi, et s’appliquait à ruiner mon travail minutieux en bazardant n’importe comment ses fétus séchés sur les miens.

Décidément, le cas de ce garçon s’aggravait.

J’inspirai vivement :

⸺ Je peux savoir ce que tu fais, Aaron ?

⸺ J’arrange de la paille.

⸺ Non.

⸺ C’est direct, comme réponse, s’amusa l’adolescent. Qu’est-ce que je fais alors, selon toi ?

Je me retins de lever les yeux au ciel :

⸺ Ce que je veux dire, c’est : que fais-tu vraiment ?

⸺ Je me répète, j’arr…

Aaron !

⸺ Quoi ? Tu veux savoir pourquoi je vous aide ? C’est ça ?

J’acquiesçai d’un bref hochement du menton, même si une partie de moi voulait aussi savoir pourquoi avait-il pris la décision de s’installer à cet endroit précis, à ajouter de la paille là où il y en avait déjà. À saccager ma consciencieuse besogne.

Il parut vouloir dire quelque chose avant de se raviser :

⸺ Concrètement ? Je ne sais pas trop. J’ai toujours rêvé d’avoir un ami dragon, affirma-t-il en riant, mais… (il redevint plus sérieux) Ton copain et toi n’êtes pas les seuls gens bien en Gaërwhenn, tu sais ?

⸺ Je n’ai jamais dit ça.

⸺ Non, mais… Je ne sais pas si tu as toujours été comme ça ou si ce côté de ta personnalité est apparu après le massacre d’Arkën Soa, mais on dirait plutôt une sorte… d’instinct. Tout à l’heure, quand vous êtes venus vers nous, tu étais sur les nerfs, à fleur de peau. Je veux dire, tu étais à deux doigts de m’écharper pour une minable provocation.

⸺ Hey ! Je n’étais pas seule sur ce coup, au cas où tu l’aurais oublié !

Il rit encore, un rire de gorge chaleureux qui contrastait avec sa silhouette taillée à la serpe :

⸺ Je n’ai jamais dit le contraire – au contraire. Il n’empêche, tu étais prête à me sauter dessus. N’essaye pas de le nier.

Ce garçon commençait à m’énerver, à avoir toujours raison.

⸺ D’accord, d’accord. Supposons que tu sois capable de lire en moi comme dans un livre ouvert. Et Liam ?

Aaron pouvait-il avoir vu au travers du jeu de mon ami ?

⸺ Je ne sais pas. Il y a une... tension, en lui, mais je n’arrive pas à en déceler les raisons. En tout cas, au jeu de cacher ses émotions, il est bien meilleur que toi.

Je me tournai entièrement pour le dévisager, pensive.

Ce gars est médium, ma parole ! m’exclamai-je dans ma tête, sans une trace d’humour : une personne vive d’esprit dans son camp se révélait souvent utile, mais rien ne me prouvait que le jeune homme à mes côtés soit dans le mien.

Et même s’il l’était… Une fois de plus, je préférais avoir la possibilité de garder mes pensées pour moi. Que ce soit Reyja ou un autre empathe, ma tête était marquée « INTERDIT D’ENTRER », un point c’est tout.

⸺ J’ai entendu mon nom, par ici ! chantonna une voix familière derrière nous.

Évidemment...

⸺ Tu es trop égocentrique, Liam, ça te perdra.

⸺ Peut-être, consentit-il en fredonnant ses mots sur l’aire d’une vieille berceuse arkësoanne, mais tu admettras qu’il n’y a rien de plus utile pour savoir quand on parle de toi.

Je secouai la tête pour cacher mon sourire.

Il se tourna vers Aaron avec une expression badine :

⸺ Qu’est-ce qu’elle t’a raconté sur moi ? Je te préviens, tu peux déjà jeter les trois quarts de ce qu’elle a dit. Sans même l’avoir entendue, je suis presque sûr qu’elle ne t’a rapporté que les pires trucs à mon égard.

Mon expression assassine n’échappa à aucun des deux jeunes hommes.

⸺ En fait, rectifia celui à ma droite – Énergumène agaçant aux mèches rousses, elle m’a simplement demandé ce que je pensais de toi.

⸺ Oh ? s’étonna celui à ma gauche – Énergumène agaçant aux mèches châtaines. Mais dans ce cas, elle ne t’a encore rien dit ?

Son interlocuteur haussa les épaules.

⸺ Et donc ? Que penses-tu de moi ?

L’autre leva ses paumes vers le ciel en dédouanement :

⸺ Ah, ça, c’est confidentiel. Tu m’en vois sincèrement désolé, mais il est des choses que l’on ne peut évoquer devant la personne concernée.

⸺ Cela va de soi.

Mon ex-rival se caressa distraitement le menton du pouce, en pleine réflexion :

⸺ Si tu ne peux pas me dire le fond de ta pensée me concernant, tu pourrais tout de même m’exposer le jugement que tu t’es forgé sur Hana, non ?

⸺ Un autre jour, peut-être. Mais encore une fois, je ne peux rien dire devant le sujet de conversation, et… (il fit valser une main dans ma direction). Et puis, elle difficile à cerner – dans la profondeur, je veux dire : ses émotions... bon.

Moi, difficile à cerner ? Liam avait réussi à faire illusion devant tous pendant des Möks, à cacher jusqu’à la disparition à presque tout Arkën Soa, et c’était moi qui étais difficile à cerner ?

Hallucinant.

Liam sourit :

⸺ Ne t’en veux pas pour ça, tu n’es pour rien à l’imprévisibilité de cette fille.

⸺ À qui la faute, alors ?

⸺ Nul ne le sait ! C’est un secret bien gardé.

⸺ Ah ! Si c’est un secret…

⸺ Bien gardé, encore une fois. Mais si un jour je le découvre, tu seras dans la liste des heureux informés, promit Liam.

⸺ Me voilà rassuré, ricana son compère.

En riant, ils partirent rejoindre les autres.

Tout va bien ? s’enquit ma sœur d’écaille.

⸺ Hmm ? Oui, oui, ne… ne t’inquiète pas. C’est juste que… Enfin, je ressens le contrecoup des dernières révolutions, et… ça m’a foutu une sacrée claque.

C’est compréhensible.

⸺ Ouais…

Quelque chose te tracasse ?

Je gonflai les joues.

⸺ … Pour être franche, j’aurais apprécié que nos nouveaux amis (il m’était encore difficile de les considérer comme tels après seulement une révolution de sablier passée à leurs côtés) l’aient compris aussi.

Compris… ?

Le fait que je sois épuisée.

Évidemment.

Je haussai les épaules, fataliste.

*

 Lorsque je rejoins les autres, je n’en crus pas mes yeux. À la vision des flammes crépitant silencieusement, je m’étranglai :

⸺ Que…

Les autres, qui ne m’avaient vraisemblablement pas entendue approcher, se retournèrent vers moi. Tous m’accueillirent avec plus ou moins de joie, avant de constater ma stupeur :

⸺ Qu’est-ce qu’il y a ?

⸺ Le… le feu ! Comment…

⸺ Quoi, ça ? demanda Lola en désignant la bûche enflammée autour de laquelle ils étaient tous rassemblés du doigt.

J’opinai furieusement du chef.

⸺ C’est une fëyrgahl. Une bûche enchantée, si tu préfères. Tu dis un truc bien spécifique – ne me demande pas quoi, je n’en sais rien – et la bûche s’enflamme, comme par magie.

C’est de la magie, remarqua Ashe, un sourire en coin.

⸺ Bref, repris la jeune fille en balayant sa remarque d'un revers de la main. Une fois le sort mis en place, il te suffit d’un mot pour ordonner à la bûche de te fournir de la chaleur en plus ou simplement de la lumière, un autre pour gérer son intensité… En plus, le feu ne fait pas de fumée et ne peut pas te brûler. Une merveille ! s’exclama-t-elle.

⸺ Du coup, on se demande un peu comment Ashe s’est débrouillé pour en récupérer une, lança Youseph sur un ton paisible mais teinté de curiosité.

Il me sembla l’espace d’un grain de sables que le teint de celui-ci se vida de toute couleur, mais cette impression s’estompa rapidement pour laisser place à un Ashe débordant d’assurance :

⸺ Bah, certaines cavernes du camp regorgent d’objets dont tu ne soupçonne même pas l’existence, affirma-t-il en gesticulant la main. Je sais pas comment ils font ça, mais les Rôdeurs qui reviennent d’expédition – surtout Samira – ramènent presque toujours des artefacts de ce genre.

⸺ Les chefs t’ont laissé te servir ? s’étonna l’autre garçon.

⸺ Non… mais qui t’a dit que je leur avais demandé ?

Ashe éclata de rire :

⸺ Et maintenant… on mange ! clama Lola avec fougue.

Tous approuvèrent avec entrain.

Je retins un bâillement. Et pourtant, qu’est-ce que j’en avais envie ! Le compte des poignées de sables passées à écouter Lola déblatérer en long et en large sur un sujet qui m’était entièrement étranger s’était perdu après les quinze premières, et affirmer que je m’ennuyais à mourir était une vérité que je ne pouvais nier.

Une petite part de moi se sentait coupable de ne pas me soucier un peu plus des bavardages de cette fille pourtant charmante. Cela dit, on ne pouvait pas dire que des jacasseries aussi vides puissent mériter une attention très soutenue par leur intérêt ou leur gravité, et Lola n’attendait de toute façon de moi qu’un simple hochement de tête pour poursuivre son interminable bagou : je ne me chargeais donc pas trop de culpabilité là-dessus.

Jusqu’à ce que l’une de ses paroles ne me frappent de plein fouet :

⸺ Des fois, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai envie de tout bruler.

Ce à quoi elle s’empressa d’ajouter devant mon air livide :

⸺ Je suis désolée ! Ce n’est pas ce… Je ne voulais pas dire ça, je t’assure !

Et pourtant, tu l’as dit…

⸺ Ce n’est rien, mentis-je en grimaçant intérieurement, tant le sourire rassurant que je forçai m’était douloureux.

Heureusement, une plaisanterie lancée par Ashe capta l’attention de Lola et je pus rapidement relâcher mes muscles endoloris.

Mon regard s’attarda sur les traits détendus de Liam, qui riait aux éclats. Mais était-il lui aussi apaisé que son expression le suggérait ? Je n’étais plus sûre de rien.

Plus tard dans la soirée, nous eûmes droits à quelques numéros d’acrobatie, où les jumeaux et Aaron firent notamment preuve de beaucoup d’adresse, enchaînant pirouettes et sauts périlleux au-dessus du feu. J’avais beau savoir que les flammes enchantées ne pouvaient pas les brûler, je n’en restais pas moins impressionnée. D’autant plus que ce spectacle avait le bon goût de ne pas demander grande réflexion de ma part, ce qui arrangeait fortement mon esprit épuisé.

Les autres parlèrent ensuite pendant ce qui me parut une éternité, tandis que je luttais à grand peine contre le sommeil qui gagnait de plus en plus de terrain.

Je ne sais trop comment, ma tête finit par reposer sur l’épaule de Youseph, qui se prêta au jeu avec beaucoup de délicatesse.

Mes paupières s’étaient à peine refermées que je sombrais en léthargie.

Lorsque je rouvris les yeux, la première chose que je vis fut tous les autres s’affairer autour de moi comme des fourmis ouvrières ;

⸺ Qu’est-ce qui se passe ?

Ce fut Aaron qui me répondit entre deux aller-retours :

⸺ On range tout.

⸺ Merci, j’avais cru remarquer, cinglai-je, irritée par l’inutilité de la réponse.

⸺ Alors pourquoi demander ? rétorqua-t-il en repartant dans l’autre sens.

Dès qu’il eut le dos tourné, je lui tirai la langue. C’était le comportement d’une gamine puérile et j’en étais parfaitement consciente, mais je m’en fichais. Depuis notre arrivée, ce garçon me tapait sur les nerfs, et quelque-chose me disait que ce n’était pas près de changer.

Heureusement, une bonne âme me pris en pitié :

⸺ Ne t’inquiète pas, il est toujours comme ça, m’assura Ashe en s’approchant de moi. On ne dirait pas, mais il a bon fond.

⸺ Ah oui ? Alors il le cache drôlement bien… grommelai-je dans ma barbe.

⸺ Si tu veux jouir d’un peu de répit avant demain matin, je te conseille de te presser un peu, ou tu n’auras jamais le temps de poser ta tête sur l’oreiller.

Il saisit la fëyrgahl et, la bûche ensorcelée sous le bras, s’enfonça dans les couloirs.

Je le suivis à la trace :

⸺ Attends ! … Que se passera-t-il, demain ?

⸺ La même chose que tous les jours précédents.

⸺ Quoi ? Qu’est-ce qu’on va faire ? Explique-moi !

⸺ Ce que l’on va faire ? Se préparer. S’endurcir. Devenir ce que l’on attend de nous.

⸺ Comment ça ?

Le jeune homme se stoppa avant de me jeter une œillade désabusée par-dessus l’épaule :

⸺ Où crois-tu que nous sommes, Hana ?

Prise de cours, je ne sus que répondre. Il éclata de rire :

⸺ Hana, Hana… nous menons une guerre ! Quel genre de soldats serions-nous si nous ne savions pas nous battre ?

⸺ ….

⸺ Si tu veux agir pour le Clan, il va falloir penser à te réveiller, ou tu ne survivras pas jusqu’au lendemain. À la fin d’une lutte, il y a un vainqueur et un vaincu, c’est comme ça. Quand tu t’infiltres chez un nobliau, tu as un but précis, un plan auquel t’accrocher et des alternatives sur lesquelles te rabattre. Quand tu t’infiltres dans un Nid, et que tu croises un dragon… tu n’as pas de plan. Que tes capacités. L’ennemi fait dix fois ta taille – parfois plus – possède griffes et crocs au tranchant plus aiguisé encore que celui d’une dague naine, et par-dessus le marché, il crache du feu ! Alors si tu veux avoir une chance de triompher de ces monstres, tu dois t’entraîner. Battre le feu tant qu’il est encore chaud pour forger l’acier.

Au son haineux du « monstres » prononcé, je tressaillis. J’avais beau savoir que cette haine n’était que le résultat malheureux des horreurs commises par une certains dragons – pas tous, heureusement, cette hostilité assumée de leur espèce me faisait trembler :

⸺ Ashe… Si tu haïs les dragons, pourquoi t’être rangé de notre côté ?

De surprise, celui-ci laissa tomber la fëyrgahl :

⸺ Hein ? Je… oh Hana, je suis désolé ! Ce n’est pas ce que je voulais dire, j’avais oublié que…

Les doigts de sa main gauche s’emmêlèrent nerveusement dans ses boucles charbon. Je récupérai le rondin magique et lui tendis, un sourire désabusé sur les lèvres.

⸺ Ce n’est pas ta faute si tu as souffert, pas vrai ? Mais les Hommes ne sont pas les seuls touchés par les raids, tu sais ?

Il saisit la bûche avec une mine penaude.

⸺ Essaye d’y penser pour la prochaine fois, lui conseillai-je sans étouffer le soupçon d’acidité dans ma voix.

Il n’y aura pas de prochaine fois.

Je réprimai furieusement la voix de ma sœur d’écailles aux confins de mon esprit. Depuis combien de temps nous espionnait-elle ainsi ?

Elle et moi devrons avoir une petite conversation à ce propos.

Je levai rapidement les yeux sur mon compagnon. Au vu de la pâleur soudaine de sa carnation, je ne devais pas être la seule à l’avoir entendue.

⸺ Laisse, lui dis-je de mon timbre le plus rassurant – même mon irritation devait un peu ruiner l’effet. Elle est sur les nerfs.

J’avais beau paraître calme et sûre de moi, j’étais terrifiée à l’idée que lors de son immersion dans mes pensées, Reyja ait pu découvrir cette minuscule partie de moi en accord avec les propos que Ashe avait proféré.

⸺ Heu… Je ne voudrais pas paraître désobligeante, mais c’est vraiment ici que vous stockez des artefacts détenteurs de pouvoirs magiques impressionnant ?

Ashe sursauta. Apparemment, le silence dans lequel nous nous étions enfoncés lui avait fait oublier ma présence.

Charmant…

⸺ Tu… Tu es encore là ?

Je haussai les épaules, dissimulant ma vexation derrière une bonne couche de sarcasmes :

⸺ Faut croire.

Se rendant compte de sa gaffe, il se mordilla la lèvre inférieure :

⸺ Excuse-moi, ce n’est pas ce que je voulais dire…

⸺ Oh ? Et qu’est-ce que tu voulais dire, dans ce cas ?

⸺ Hum… je… tu sais garder un secret ?

⸺ Oui.

Par contre, si j’en ai envie…

Bon, ce n’était clairement pas la meilleure chose à dire pour l’instant. Et puis, toute information est bonne à prendre.

Dommage.

⸺ Cette fëyrgahl ne vient pas du butin du Clan.

⸺ D’où vient-elle, dans ce cas ?

⸺ De… je ne sais pas. Je l’ai trouvé là, dans l’une des grottes abandonnées.

Je haussai les sourcils : un objet magique aussi utile laissé pour compte par ses précédents possesseurs ? Peu probable. Aussi peu probable que l’idée que des gens aussi retors que Kent n’ait jamais eu l’idée d’explorer minutieusement le moindre recoin sombre et obscur– et il y en avait beaucoup – de cet endroit.

Peut-être ne connait-il pas l’existence des fëyrgaôhl.

Mais non, ça ne collait pas au personnage. L’abominable petit bonhomme, ignorant l’existence du moindre type d’objet ensorcelé ? Je n’y croyais pas un instant. Ce qui ne laissait place qu’à une possibilité.

Mais dans ce cas, qui avait pu fournir la bûche au garçon à mes côtés, et pourquoi ?

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