La quête du ver de terre

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Alors que Héros déjeunait, à la terrasse d’un petit restaurant, dans le petit village de Bordure-de-Forêt, un enfant vint à lui en courant.

— Héros ! Je m’appelle Petit et j’ai besoin de ton aide !

Cette réplique rappela quelque chose à Héros mais il s’était juré de ne jamais tourner le dos à quelqu’un dans le besoin, alors il écouta la requête de l’enfant.

— C’est dans la forêt, un monstre effrayant y a élu domicile ! C’est un ver de terre !

Héros se dit que ce n’était pas aujourd’hui qu’il deviendrait plus fort, mais il promit à Petit de le suivre une fois son repas terminé.

— Oui ! Tu as raison. Tu dois prendre des forces avant d’affronter le terrifiant ver de terre de la forêt !

Alors Héros suivi Petit dans les rues du petit village puis sur les sentiers de la forêt. Bientôt ils firent face à une grande pierre bouchant à moitié un grand trou.

— C’est dans le trou ! Le ver de terre est dedans !

Alors Héros descendit dans le trou. L’espace à l’intérieur était bien plus grand qu’il ne l’aurait imaginé. Il s’agissait en vérité d’un vaste réseau de tunnels. De multiples fissures sur la partie supérieure des galeries laissaient filtrer un peu de lumière brisant l’obscurité.

Alors Héros avança dans le tunnel à la recherche du ver de terre. Il marcha pendant longtemps. Longtemps. Très longtemps. Et bientôt le tunnel se mit à vrombir. Un ver grand de plusieurs pieds rampa avec vigueur. De sa bouche s’écumait une salive corrosive.

Alors Héros dégaina son épée et engagea un rude combat. Les coups pleuvaient autant que les gouttes de salive de l’énorme ver de terre. Et ce n’est qu’après plusieurs douzaines de minutes que Héros put donner le coup final, mais le sang du ver était si corrosif que la lame de son épée se brisa.

Alors Héros parcouru les galeries souterraines dans le sens inverse afin de regagner la surface. Devant le grand rocher bouchant à moitié le grand trou, Petit tenait un vulgaire ver de terre entre ses doigts.

— Finalement j’ai l’avoir sans toi ! Il est sorti juste après que tu sois descendu dans le trou.

— Quel sens de l’humour ! Oui, tu pourras dire aux villageois que Héros a vaincu le ver géant de la forêt pour eux !

— Comment ça ? Il y avait deux vers géants ? Je n’y crois pas ! Il n’y avait ici que ce ver que je tiens entre mes doigts ! Je le sais ! Tu es jaloux parce que j’ai vaincu le ver sans ton aide ! Tu es jaloux parce que j’y suis arrivé avant toi ! Tu sais, ce n’est pas si grave. Je vais dire à tout le monde que c’est toi qui l’as capturé pour moi, comme ça les gens t’acclameront !

Alors Héros se dit qu’il était parfois ingrat d’être un héros, mais même si il avait brisé son épée et que personne ne se rendrait compte qu’il avait rendu le monde meilleur, il était satisfait car il était devenu plus fort.

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