Années d'exil (1.2)

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1993 : Enfin, au bout de trois jours les côtes de la Martinique étaient en vue. Durant les jours précédents, l’équipage avait rempli ses cales de poisson frais. Matthews lui avait pu devenir membre à part entière de l’équipage, aidant aux tâches simple mais utile sur le navire et à la vie à bord. Il était à la fois content d'arriver au but et triste que ce périple se finisse.

De plus, en accord avec le capitaine, il savait qu’en entrant sur le sol français, il serait remis aux autorités compétentes. Il espérait simplement pouvoir s'exprimer sachant qu’il pouvait très bien se voir expulsé vers Îles Backlands et cela signifierait son arrêt de mort.

« Capitaine, merci de m'avoir mené jusqu'ici ! Je suis fière d'avoir fait partie de l’équipage ces quelques jours. » souligna Matthews Hartstone.

« Ravie de t'avoir rencontré, garçon ! Reviens nous voir quand tu veux ! Et surtout bonne chance à toi ! »

Les marins finissaient d’accoster le bateau au bord du quai. Une passerelle fut posée et déjà deux personnes en uniforme attendaient sur le quai que Matthews avance vers eux.

« Monsieur, veuillez nous suivre ! » Indiqua un des douaniers local lorsque Matthews posa le pied à terre.

Comme convenu Matthews suivi les deux hommes sans opposition et fut conduit dans le véhicule en direction de la douane. Au vu de sa collaboration il ne sentait aucune animosité de la part des deux hommes qui se contentaient de faire leur travail. Une fois arrivé, il fut conduit dans un petit bureau et la discussion s'engagea.

« J'imagine que vous savez pourquoi vous êtes ici ? Vous avez pénétrer sur le territoire français sans papiers valide et de manière clandestine. »

« En effet, je n'ai pas de passeport parce que je viens d’île Backlands. Je n'ai pas le droit d'être ici, il est interdit de sortir du pays. Je n'ai qu’une pièce d’identité qui prouve ce que je vous dis ! Vous pouvez m’expulser, c'est votre droit, mais vous devez savoir que je suis ici car je m’oppose à Jefferson Hikill et qu'il me faut du soutien. Si vous m’expulser je serais sans doute condamné à mort où emprisonné à vie. »

« Monsieur, l’état français n'a pas vocation à entrer dans la vie d'une nation tierce. Quel genre d'aide parler vous ? »

« Nous sommes une poignée, mais nous voulons que notre pays retrouvé sa dignité. Jefferson Hikill envoie son peuple en prison à sa guise, et ceci dans le meilleur des cas. Nous voulons arrêter Hikill et lui faire payer ses crimes, nous ne voulons plus être coupé du monde. Îles Backlands, à l'heure actuelle, va tout droit à sa perte. Hélas sans aide extérieure nous ne pouvons rien faire puisque nous ne sommes pas armée pour rétablir l’état démocratique. »

« Comme je l’ai dis une aide de notre part est impossible. Je vais néanmoins faire remonter à la préfecture votre arrivée ici. En attendant vous demeurerez retenu ici même ! »

Matthews fût conduit dans une cellule aux murs blancs avec le minimum d’équipements requis. Néanmoins il se souvenait de son séjour dans les geôles d’île Backlands. Et cette fois, il devait bien avoué qu'au moins ici la pièce était assez propre comparé aux cachots décrépit et poussiéreux.

Matthews était étendu sur la couchette servant de lit. Après son périple, cet instant de repos était le bienvenu, et que pouvait t’-il faire d'autres en ce moment ? Donc autant mettre ce temps à profit.

Un bruit de clé dans la serrure se fit entendre et extirpa Matthews de sa somnolence. Il fut de nouveau escorté dans le petit bureau. Cette fois le chef douanier était accompagné d’un homme habillé en civil vêtu d'un costume noir et d'une chemise bleue foncée. L'homme l'invita à s'asseoir.

« Monsieur, je suis le préfet en charge de ce territoire ! Je représente l’État Français. Le responsable du bureau des douanes a porté à notre connaissance votre arrivée ici et de la façon dont vous avez procédé. En temps ordinaire, nous aurions étudié un dossier de demande d'asile ou alors nous aurions procédé à votre expulsion. Néanmoins le pays par lequel vous venez est une énigme pour nous ! Absolument rien ne rentre ni ne sort ! Le responsable de la douane vous l'a précisé qu’il nous est impossible de vous apporter une aide quelconque. Cependant nous avons décidé de vous accorder à titre provisoire et exceptionnel l'asile politique. Vous ne pourrez pas quitter l’île ni rejoindre les territoires de France métropolitaine. Il vous est interdit de rejoindre un autre pays. En dehors de cela vous êtes libre de vos déplacements. Vous serez sous contrôle judiciaire, chaque semaine vous viendrez ici ! Avant de vous laissez partir, nous souhaiterions plus d'informations sur votre pays et vous-même !»

« Monsieur si vous n'avez aucune information, c'est simplement que Jefferson Hikill a coupé le pays du monde entier. Il n'y a aucun échange avec l'extérieur ! Ainsi il a les mains libres ! Puisqu’il ne dérange pas les autres Etats. Il ne menace aucun territoires ! Par contre à l'intérieur du pays il fait ce qu’il veut, il fait emprisonné qui il veut, et le peuple doit le servir, c'est notre constitution ! C'est pour cela que j’ai pris le risque de venir ! »

« Bien ! Nous vous avons accordé une chambre d'hôtel où vous logerez dans l'immédiat !»

« Est-il possible de faire connaître mon arrivée à mes amis ?»

« Vous aurez le téléphone !»

« Monsieur, je ne peux que communiquer par radio !»

« Cela nous est impossible ! Mais vous pouvez à présent sortir d'ici !»

Matthews se retrouva donc dehors avec juste l'adresse de l'hôtel. Il décida auparavant de retourner au port de pêche. Par chance pour lui le bateau sur lequel il était arrivé était toujours amarré. Il monta et demanda au capitaine la possibilité d'utiliser la radio. Il adressa son message, une nouvelle fois à Alan Griffith :

« Bien arrivé. Aide sans doute difficile. Impossible de bouger dans l’immédiat. Ne pas répondre. Fin»

L'autre phase allait être d'une manière ou d’une autre d'obtenir de l'aide. Et cela paraissait difficile dans l'immédiat.

Et c’est ainsi plusieurs mois qui s’écoulèrent. Matthews Hartstone avait fini par quitter sa chambre d’hôtel pour un petit appartement qu'il finançait à l'aide d’un emploi dans une entreprise martiniquaise. Bien sûr, impossible pour lui d'oublier pourquoi il était venu sur l’île mais à part se mettre hors la loi et risquer d'être condamné c'était impossible ! Et il ne pouvait pas prendre le risque d’être arrêter.

Pourtant un évènement allait tout changer. Un matin un homme en uniforme se présenta à sa porte:

« Monsieur Hartstone ? Le préfet vous demande ! Je suis chargé de vous y conduire !»

« Le préfet ? Bien j'arrive !»

Matthews Hartstone monta dans le véhicule qui se frayât sirène hurlante, une place dans le trafic. Cette fois il fut amené directement à la préfecture. Les grilles s'ouvrirent laissant passer le véhicule préalablement autorisé par le gardien en poste. La voiture s'engagea dans une allée recouverte de gravillons bordée de par et d’autres de carrés engazonnés. Le chauffeur déposa Matthews devant quelques marches de pierre et une porte vitrée en petit carrées. Une personne le guida à travers les couloirs jusqu’à une porte où l'homme frappa. La porte s'ouvrit par le préfet en personne.

« Entrez, asseyez-vous !»

En plus du préfet, se tenaient assis deux hommes en costumes sombres et chemise blanche.

« Nous vous avons fait venir car j'estime que vous êtes en possibilités de nous venir en aide ! Bien sûr ceci devra rester secret. Vous avez encore la possibilité de dire non ! Donc souhaitez-vous nous venir en aide ?»

« Si vous estimez que je le peux, alors oui, je veux bien ! »

« Bien, je vous rappelle que ce que vous entendrez ici est confidentiel. Nous insistons sur votre discrétion.»

«Oui, monsieur !» se contenta Matthews.

« Les deux hommes qui nous accompagnent sont des hauts fonctionnaires. Monsieur qui est membre du cabinet du ministère des affaires étrangères va vous exposer la situation. Et l'autre personne à côté est un officier de renseignements, je ne peux vous en dire plus sur sa fonction !»

Le représentant du ministère des affaires étrangères, un homme mince de taille moyenne au crâne un peu dégarni prit la parole.

« Il y a quelques semaines, un chalutier c'est trouvé prit dans une tempête. Malheureusement, d'après les informations que nous avons obtenu, celui-ci était en panne de moteur, c’est une avarie au mauvais moment et au mauvais endroit. En effet ce bateau s'est donc mis à dérivé et le courant l'a mené dans des eaux territoriales où il n'aurait jamais dû être présent. Ce territoire est l’état d’île Backlands ! Le bateau dans les eaux interdites c'est fait aborder par les gardes côtes et nous supposons que les quatres hommes d’équipage ont été envoyées en cellules. Nous supposons car comme vous le dira mon collègue des services secrets, nous n'en savons rien ! Tous nos messages envoyés en direction d’île Backlands sont restés sans réponse !»

« Notre question, reprit le préfet, est, pouvez- vous nous apportez des informations ?»

« Si vous le souhaitez, je peux activer mon réseau sur le sujet ! Mais il y a une chose à faire, si vous me le permettez !» se lança Matthews.

« Allez-y !» pour la première fois c'était officier de renseignements qui avait parlé. Un homme athlétique, froid, mais visiblement à l’écoute, quelqu'un sur de lui. Un ancien militaire, sans doute pensa Hartstone.

« Vous êtes sans doute au courant qu'Hikill peut faire exécuter qui il veut quand il veut ?»

« Oui, nous le savons, et nous craignons que nos marins aient été pris pour des espions.» indiqua l'officier.

« Alors il y a quelque chose que vous devez faire immédiatement ! Si Jefferson Hikill ne répond pas à vos messages, je suis certain qu’il les lis ! Il vous faut donc envoyer un message ferme ! Dites lui que si les marins étaient amené à être exécuté, alors la France se verrait contrainte de représailles envers Île Backlands ! Cela le dissuadera de procéder à l’exécution. Car vous devez comprendre que Jefferson Hikill ne veux surtout pas d'une chose, c'est qu’un état se mêle de ce qui se trame sur l’île ! C’est pour cela qu'il a coupé l’île du monde extérieur.»

« Et vous pensez que cela sera suffisant ?» demanda le préfet.

«Dans l'immédiat oui, il ne va pas risquer une guerre ! Et si vous en avez la possibilité, vous pouvez toujours envoyer quelques bateau militaires autour de l’île pour être pris au sérieux. Pendant ce temps comme je l’ai dit, je dois alerter mon équipe sur place, nous pourrons ainsi avoir des informations depuis Backlands.»

« Vous avez le feu vert !» répondit l'officier.

« Dans ce cas, est-il possible d'utiliser une radio ? »

« Nous allons vous y conduire !»

« Alors allons-y !»

Matthews Hartstone fut conduit dans une salle attenante, une petite pièce avec une petite fenêtre, visiblement la salle destiné à toutes les formes de communication. Matthews prit place au poste émetteur :

« Globe trotter pour casanier : demande informations sur marins français emprisonné. Envoyé dés que possible.»

« La réponse prendra du temps : celui d'activer les sources sans les mettre en danger. D’où le terme ”dès que possible” et non ”urgent”. Ha ! La confirmation de réception du message !»

« ici casanier. Demande reçu, revenons vers vous »

« Monsieur Hartstone, nous allons procéder à l'envoi du message à destination de Jefferson Hikill, comme vous nous l'avez suggéré. Il y aura possibilité de confirmer la réception du message ? »

« Cela devrait être possible, nous avons des personnes infiltré. Faut-il que j'en parle à mon contact ?»

« je pense que ce serait le mieux afin de fournir les informations en un seul bloc plutôt que le faire prendre double risque !»

« Globe trotter à casanier. Demande info depuis le point JH sur réception message tierce. Confirmation et si possible réaction.»

« Voilà c’est à vous de procéder !»

« Monsieur Hartstone, se lança le préfet, nous risquons d’avoir besoin de vous durant ce qui est pour nous, une situation compliquée, aussi je vous demanderai de rester dans la préfecture.»

« Je comprends, Monsieur »

Matthews prit un café, il était désormais dans une affaire qui n'aurait pas dû le concerner, mais peut être que cela lui ouvrirait des portes. Il savait qu’il avait plusieurs heures à attendre, le temps qu'Alan fasse remonter l'information et que les personnes infiltré puissent la transmettre.

Tandis que Matthews patientait sur un banc de velours dans le couloir de la préfecture, le représentant du ministère des affaires étrangères vint à sa rencontre, silencieusement il se plaça sur le même banc que Matthews.

« Vous pensez vraiment qu'il pourrait faire tuer nos marins ?»

« Il a fait tuer mes parents !»

« ha ! Désolé »

« Vous ne le saviez pas ! Après avec les personnes d'une autre nationalité je ne sais pas quelles sont les réactions de ce pouvoir. Mais vous êtes là pour sauver vos citoyens et désormais je suis la pour vous y aider. Jefferson Hikill à arbitrairement fait arrêter mes parents et moi. Il a prétexté une tentative de fuite de leur part et les à fait tuer. Il peut prétendre pareil et dire « j'y peut rien, ils ont voulu s’échapper !». Avec des menaces clair de votre part, cela le fera réfléchir. Encore une fois, va-t-il risquer une guerre qui serait perdu d'avance pour lui ? Où va-t-il résoudre pacifiquement la crise afin de rester dans son impunité ? Moi je pense connaître la réponse !»

« Je comprends, il est ivre de sa suprématie et veut rester maître. Merci de votre éclairage ! Je vous laisse tranquille nous aurons l’occasion d'en reparler !»

Et de ce fait l'homme s'en alla dans un bureau. Matthews resta sur son banc, observant les jardins de la préfecture. Revenir sur la disparition de ses parents lui avait rappelé pourquoi il luttait. Mais son ennemie avait des failles et c'est sur celle-ci qu'il devait appuyer. Le fait de s'impliquer sur ce qui était arrivé aux marins était aussi un premier coup indirect porté à Hikill, il faisait cause commune, en quelque sorte.

Environ une heure trente après, l’opérateur de garde appela Matthews.

« Un message pour vous, monsieur !»

Il prit place et se mit à l’écoute.

« Casanier pour globe trotter. Ceci est première informations. D'autres sans doute à venir. Bateau de pêche amarré dans port du village. Militaires le fouille de fond en comble. Accès à proximité interdit.»

Matthews frappa au bureau du préfet pour lui retranscrire le message.

«Donc on sait que nos marins sont sur l’île mais pas dans le bateau ni dans ce village !»

« Monsieur, reprit Matthews, je pense qu’il ont mis le navire dans le village pour fouiller discrètement. S'ils avaient voulu ils l'auraient placé dans le port de la capitale. Et je pense aussi qu’Hikill est suffisamment fou pour les prendre pour des espions, d’où la fouille. Dans l'immédiat pas grand-chose à faire !»

« Et vous qu'en pensez-vous ?» dit le préfet s'adressant aux deux fonctionnaires.

« De mon côté rien à ajouter, il nous faut attendre la suite de vos informations !»

« Pareil du côté des affaires étrangères, si le silence radio continue nous devrons rappeler notre message et peut-être apporter un élément de dissuasion.»

«Bien, continuer de nous informer si un élément nouveau survient !»

« Monsieur je pense que toute mon équipe sur place est mobilisé !»

Matthews retourna à la salle radio, devant le matériel se tenait l’opérateur, occupé soit au téléphone, au poste émetteur ou encore faxant diverses communications. Matthews prit place légèrement en retrait laissant l'homme concentré à sa tâche.

« Monsieur, celui-ci est pour vous !»

« Casanier pour globe trotter. De point JH : message reçu, semble s'orienter vers réponse rapide pour France. JH confirme 3 où 4 personnes en isolation total dans prison. Attente informations de prison.»

« Messieurs, lança Matthews, de retour auprès des trois hauts fonctionnaires, vous devriez recevoir une réponse prochaine en provenance de Jefferson Hikill. De plus on m'indique la présence de trois où quatre hommes à l'isolement dans les geôles d’île Backlands. Une source dans la prison doit nous amené des informations plus précises.»

«Parfait ! Cette réponse est à mettre à votre crédit !» souligna le préfet.

« En espérant une avancée.»

commentât le membre des affaires étrangères.

« Reposez-vous si besoin, manger aussi, nous aurons besoin de vous ! Ceci est valable pour vous aussi messieurs, je vais rester si une information arrive puis j'irai aussi !»

Matthews avec le membre du ministère des affaires étrangères et l'officier de renseignements furent conduits dans le réfectoire : une grande salle aux murs blancs sur lesquels étaient affichés divers points culturel de la Martinique et, un côté parsemé de vitre avec un accès à une petite zone extérieur. On lui servit un repas et c'est le fonctionnaire des services secrets qui engagea la conversation.

« Le préfet m'a expliqué comment vous êtes arrivé ici. Fallait oser ! C'est courageux !»

« Oui mais pour l’instant je n'ai pas pu remplir mon objectif en venant ici !» Répondit Matthews.

« Et vous souhaiteriez Repartir à Backlands ? Comment ferez-vous ?»

« je prendrai le chemin inverse !»

« Mais c’est risqué ! Vous avez eu de la chance une fois et entre nous, ce n’est pas dit que ça se reproduise !»

« Je n’ai que cette voie !»

« pas forcément, je peux peut-être vous aider ! Mais on aura l'occasion d’en parler ! Et comme l'a dit le préfet, vous nous apportez des informations que nous, service secret ne pouvons avoir ! Et vous ? Posant la question au représentant du ministère des affaires étrangères, comment est classé Île Backlands ? Vu l'absence d'infos, comment déterminer si ce pays représente une menace où pas ?»

« En effet il n’y a pas d'information depuis le début des années 70. À l’époque votre pays, monsieur Hartstone, devenait indépendant, l'instabilité de l’époque nous a fait classer ce pays dans la liste des pays pouvant représenter un danger. Par la suite, il faut l'avouer, ce pays de faible intérêt et présentant peu d'importance stratégique est tombé aux oubliettes.»

« Retournons dans les bureaux, peut être aurons nous du nouveau !» suggéra l'agent.

Matthews Hartstone retourna dans le local radio et prit place sur le siège en retrait. Il n'avait pas envie de rester inutilement dans le bureau du préfet à attendre. De plus si un message d'Alan Griffith arrivait, il était au première loge.

Finalement le message qui arriva le premier fut celui en provenance du palais de Backlands. C’est l’opérateur qui le reçu directement et le transmis au bureau du préfet. Bien sur Matthews Hartstone fut demandé.

« Voici le message : Jefferson Hikill nous demande une rançon pour libérer nos marins !»

Matthews éclata d'un rire nerveux.

«Quel escroc ! S'exclama t-'il, refusez catégoriquement, il n'est pas en position de force ! Il veut de l’argent pour le réinjecter dans l’économie qu'il ruine ! Ceci s'il ne garde pas le magot pour lui ! Clairement, si vous continuez de lui mettre la pression, il n’aura d'autre choix ! »

« Êtes vous d'accord avec Monsieur Hartstone ou suggérez vous autre chose ?

« pour le renseignement, on peut faire confiance à Monsieur Hartstone ! Ceci ont été juste jusqu’à présent et nous n'en avons pas d'autres !»

«Pareil, restons ferme avec Île Backlands !»

« Bien, je pense que l'on pourrait demander à l'une de nos frégates d'approcher des côtes d’île Backlands. Cela leur donnerai à réfléchir. Dans le même temps envoyons la réponse qu'il est hors de question de payer !»

Matthews se remit donc au poste émetteur.

« casanier pour globe trotter. Confirmation : quatre hommes prisonniers en bonne santé.»

« Messieurs ! » Indiqua Matthews Hartstone revenu auprès du préfet. « j'ai la confirmation des quatre hommes emprisonnés et on m'indique qu’il sont bien portant. Néanmoins je vous demande d'ébruiter le moins possible la nouvelle pour protéger l'homme qui a transmis les renseignements !»

« C'est évident !» commenta le préfet.

« Mes hommes infiltrés veilleront sur vos citoyens à distance. Si le besoin devient nécessaire, ils interviendront ! »

« Bien ! Merci, je pense que dans l'immédiat vous devriez aller vous reposer ! Il y a peu de chance de nouveaux développements dans l'immédiat et si cela arrive, nous viendrons vous chercher ! »

Matthews fut donc ramené chez lui en attendant de connaître la suite.

C’est en fait quelques jours qui s’écoulèrent le temps de difficiles tractations. Le fonctionnaire du ministère des affaires étrangères fut désigné comme négociateur auprès du représentant d’île Backlands . Ce représentant n’était pas Hikill en personne mais il paraissait évident qu’il avait le dernier mot indiquant ses directives à l’homme chargé de répondre. Une nouvelle réunion entre les quatre hommes s'engagea dans le bureau du préfet.

« Messieurs, cela fait maintenant 24 jours que nos marins sont emprisonnés à Backlands ! Faisons le point sur la situation ! » Annonça le préfet.

« Les négociations sont difficiles pour l’instant ! Le régime en place campe sur ses positions de somme d’argent ! Une frégate est en place proche de leurs eaux territoriales comme nous en avions convenu ! » commenta le fonctionnaire du ministère de l’intérieur.

« Monsieur Hartstone ? » questionna le préfet.

« Nous avons réussi à nous prémunir d’un éventuel coup de folie d’Hikill qui entraînerait une exécution.

Maintenant si l’on veut que les choses avances et si les négociations n’aboutissent pas, il faut passer à l’opération. Je ne dit d’y aller en force mais juste de passer à l’action. »

« Et du côté des services secrets ?» conclua le préfet.

« De toute évidence il faut accentuer la pression ! Monsieur Hartstone, vous avez toujours estimer que Jefferson Hikill ne pouvais se permettre d'entrer en conflit. Je pense qu’il faut lui faire peur !» affirma l'homme avec une assurance habituelle. « Monsieur le préfet je pense que l’on va avoir besoin des services de l’armée de l’air pour une mission un peu spéciale ! »

« Cela devrait pouvoir ce faire ! Mais dites moi Monsieur Hartstone, île Backlands ne posséde pas d’armée de l’air ? »

« Pas à ma connaissance , monsieur ! » répondit Matthews

« Alors c’est parfait pour nous ! » Conclut l’agent des renseignements.

« Bien nous ferons le point plus tard, je laisse les renseignements agir ! » Prononça le préfet pour conclure la séance.

Le soleil couchant donnait un fantastique panorama sur les côtes d’île Backlands. Un ciel cuivré se reflétait sur la surface de l’océan. L'air commençait à se rafraîchir de la chaleur de la journée. Et le soleil sur l'horizon allait disparaître. Pourtant quelque chose allait perturber le calme de l’île : ce serait bref, mais assez retentissant pour alerter toute l’île. Seul un groupe d'hommes : Alan Griffith et les siens était dans le secret. À 5000 mètres d'altitude au large approchait un mirage 2000 de l'armée française.

« Ici trident 1, en approche de l'objectif !»

« Trident 1 reçu ! Autorisation de descendre à 3000 mètre puis passage en supersonique ! N'oubliez pas la reconnaissance de l’île pendant qu'on est là !»

« Reçu !»

Le pilote baissa le nez de son appareil tout en ouvrant la manette de gaz. La postcombustion déchira le ciel et rapidement la vitesse s’affola.

« Ok je maintiens Mach 1 !»

Mach 1 où 1224 kilomètres par heure environ soit le franchissement du mur du son. Ce franchissement provoqua une onde choc supersonique se répercutant jusqu’au sol en un grondement sourd. Ainsi le pilote traversa île Backlands répandant l'onde de choc sur son passage. L'effet recherché fut que toute l’île entendit le passage du chasseur y compris la principale personne visé : Jefferson Hikill.

« Trident 1, mission accomplie : retour à la base !»

À la préfecture l'agent du renseignement demanda à Matthews une conversation privée. Les deux hommes s’installèrent dans une pièce à l’écart.

« Les discussions avec le représentant d’île Backlands seront longue et il n'est pas sûr qu’elle aboutissent. Certe nous pouvons leur mettre la pression comme nous l’avons fait ce soir mais je sais une chose : Mon pays n'ira pas au conflit avec le votre. Et puisque diplomatiquement il n'y a rien, on ne peut interrompre ce qui n'existe pas ! Monsieur Hartstone, souhaitez-vous toujours rentrer chez vous ?»

« C'est mon but, je ne vais pas lâcher mes amis ! Mais je suis aussi venus ici pour une bonne raison !»

« Justement vous auriez la possibilité de faire passer quelqu'un pour un citoyen de l’île ?»

« Ça doit pouvoir se faire !» répondit Matthews.

« Bien ! Jouons carte sur table ! Je veux aller à Backlands ! Je peux vous y emmener mais j’ai besoin de votre aide ! C'est une chance inouïe de pouvoir s'introduire dans cet endroit si fermé ! C'est un accord d’échange réciproque que je vous propose : vous fournissez les papiers et des moyens sur place, et moi des contacts avec l'extérieur et la possibilité de rentrer chez vous !»

« Cela me semble possible !»

« Alors je crois que l’on va passer pas mal de temps ensemble ! Je suis Ladislas Baubrac comme vous le savez déjà, agent de renseignement des services secrets français. Je souhaite donc m'infiltrer avec votre aide. Pour cela nous allons devoir quitter cet endroit pour une préparation un peu spécial !»

Les deux hommes montèrent dans une berline noire conduite par Ladislas en personne. Au bout d’un trajet d'environ un quart d’heure le véhicule stoppa devant une barrière. Un homme en uniforme s'approcha de la fenêtre du conducteur et vérifia le badge du conducteur. Ladislas présenta Matthews pour lequel fut remis un badge « invité ». Puis à allure modérée le véhicule pénétra dans l'enceinte pour finir par se stationner devant les quartiers de l’état major.

L'agent entra directement comme s'il connaissait les lieux. Il demanda à Matthews d'attendre un instant dans le couloir et s'engouffra dans le bureau du colonel dirigeant la base. À sa sortie, dix minutes après il s'adressa à Matthews.

« Bon tout est réglé ! Vous aurez ici une formation militaire de base mais c'est aussi pour préparer votre retour. Nous sommes sur une base aérienne car c’est par les airs que nous irons à Backlands ! Suivez-moi !»

Matthews suivi Ladislas à travers le camp. Il apercevait au loin une piste en bitume et sur les côtés des avions militaires stationnés.

« Je vous présente votre instructeur : le sergent Eléonore Darcint. Vous devrez lui obéir et elle vous apprendra beaucoup !» affirma Ladislas.

Matthews vit devant lui une femme blonde, les cheveux attachés, de taille moyenne au corps athlétique. Sa bouche fine semblait ne pas avoir sourie depuis de nombreuses semaines, pas le genre à plaisanter, se dit l'homme.

« On m'a parlé de votre traversée !» affirma aussitôt le sergent. « On va voir ou en est votre physique ! Allez vous mettre en tenue, vous avez cinq minutes et je suis déjà en train de vous attendre !»

Aussitôt, sans commenter la froideur de cette annonce, Matthews s'avança dans le bâtiment et vit un équipement laissé à sa disposition. Il enfila la tenue de sport et retrouva le sergent.

« Pour cette instruction je n'ai que vous sous mes ordres et l'autre boyscout des services secrets qui lui connaît déjà tout ça ! Donc inutile de vous dire que vous allez en baver ! Je serais sur votre dos nuit et jour ! Aller ! En route, visite de la base ! Au pas de course ! »

Le sergent se lança en petite foulée suivi de près par Matthews. Au fur et à mesure de leurs avancées celle-ci commentait l'utilité des différents bâtiments de la caserne. Arrivé à un point elle stoppa un instant fournissant une explication à Matthews.

« À partir de ce point vous n'avez pas l'autorisation d'accès lorsque vous êtes seul ! Ceci en raison de votre statut d’invité dans ce lieu ! Contourner la règle vous expose à un jugement martial ! Vous devez être accompagné ! Le plus souvent cela se fera avec moi ! En route !»

Matthews comprit que le point de détail était lié au fait de s'approcher des hangars où était stationné les différents appareils et la piste environnantes. Dans certains de ses hangars, des hommes était occupés autour des appareils pour l'entretien où bien à la préparation de vols à venir. En continuant en parallèle de la piste tous les deux passèrent au pied de la tour de contrôle. Puis ils arrivèrent en bout de piste. Le sergent poursuivi la course sur la piste d'atterrissage suivi de Matthews.

« La piste fait 2800 mètre !» commenta le sous-officier. « Vous voyez le point là-haut? Dans 3 minutes un avion atterrira ici ! C’est donc le temps que l'on a pour dégager d'ici ! On se retrouve à l'autre extrémité !» Dit-il elle en accélérant et commençant à distancer Matthews.

Le jeune homme eu un temps de réaction puis accéléra progressivement. Petit à petit, le point lointain se transforma en silhouette d’avion confirmant les dires du sergent. Matthews estimait être arrivé à mi-piste, l’avion se faisait de plus en plus gros. Devant sa formatrice était environ au trois quarts du parcours. Visiblement l'appareil était un avion de transport au vu de sa grosseur. Le pilote venait d'actionner la manette des trains d'atterrissage faisant se déployer ceux-ci. Matthews sentait sa respiration augmenter sous l'effet de la hausse du rythme des pas. Le nez de l'avion se redressa, le pilote allait poser les trains arrière sur la piste. Au même moment Matthews bifurqua pour sortir de la piste. Au point d’arrêt le sergent l'attendait tout en l'observant. Il sentit le souffle de l'avion passant derrière lui tout près.

« Pas trop mal !» affirma la sous-officier avant de se remettre en course.

Enfin tout les deux prirent le chemin de retour pour finir devant les baraques servant de logements.

« Bien ! C'est pas trop mal ! Mais il y a du travail et je ne vous laisserais pas vous endormir ! Je vous laisse vous installez !» conclut le sergent Eléonore Darcint en tournant les talons.

Matthews entra donc dans le bâtiment et après avoir parcouru quelques mètres pénétra dans sa chambre. Un petit espace avec un lit simple et une armoire en bout de pièce en face un petit lavabo. Les douches étant au bout du couloir. Le reste des murs était blanc et la pièce, bien que petite était plutôt agréable.

Au cours des deux mois suivant, Matthews fut confronté à une intense formation militaire accélérer. Les premiers temps était destiné au physique avec de longues périodes sportive. Puis un jour le sergent Eléonore Darcint emmena Matthews au stand de tir pour le former au maniement des armes. Et, de temps à autre, il était subitement réveillé au beau milieu de la nuit par le sergent pour aller pratiquer une activité sportive. Ces fois là, le cérémonial était toujours le même : Au moment où Matthews dormait profondément, à croire que le sergent attendait ce moment précis, elle allumait la lumière et lui hurlait de se lever. Une fois en tenue, Matthews se tenait au garde à vous devant le bâtiment et le sergent restait à le regarder silencieuse. Parfois une raillerie fusait. Puis elle lui indiquait l'exercice à pratiquer. Quand le sergent décidait la fin de l'exercice, Matthews pouvait enfin retourner dormir.

C’est donc au bout de ces deux mois que la dernière étape s'engagea. Comme tous les matins, Matthews était au garde à vous dans la cours près à recevoir les ordres du jour. Le sergent était face à lui le jaugeant de son regard profond.

« J'ai deux nouvelles !» prononça t’-elle d'une voix froide. « jusqu'ici vous vous en êtes pas trop mal tiré ! On rentre dans la phase finale de votre préparation ! Dès aujourd’hui vous ne serez plus seul sous mon instruction, Ladislas Baubrac vous rejoint pour préparer votre retour. C’est la partie la plus importante qui démarre : lui comme vous n'avez pas intérêt à faire le mariole !»

Ladislas arriva dans le rang au côté de Matthews.

« On se retrouve à la salle de briefing ! Votre mission commence aujourd’hui !» commenta le sergent.

Tous les trois se retrouvèrent dans une pièce semblable à une salle de réunion. Sur la table un rétroprojecteur montrait une image satellite . C’est d'abord Ladislas qui prit la parole.

« Matthews tu connais la situation, depuis les deux mois que tu as passé ici, il n’y a pas eu d’évolution. Nous avons essayé de poursuivre la voie diplomatique et le résultat qui en ressort pour l'instant est que l'on ne peut avoir de discussion raisonnable. Chaque pas qui semble être une avancée, est suivi d'une régression rapide : Résultat des propos qui tourne en rond ! »

« Bien ! » Poursuivit le sergent. « Ce que vous voyez ici, c’est une prise satellite de l’île de Backlands ! Monsieur Baubrac, vous avez sollicité l'aide de l'armée française pour une entrée par voie aérienne sur cette île. Aide accepté et que nous vous apporterons ! Pour cela il nous faut définir ou nous vous parachuterons ? Pour cela, Matthews Hartstone, nous avons besoin de votre avis !»

Matthews se leva puis se fixa devant le rétroprojecteur. Il analysa rapidement les contours de l’île avant de designer une zone.

« C'est ici qu’il nous faut arriver, au nord du pays ! C’est à l’écart de la ville et des villages mais c'est dans cette zone que mon organisation réside ! Ainsi nous aurons un soutien pour notre arrivée !»

« Bien, merci ! » Repris le sergent. « Il y a plusieurs conditions à respecter ! D'abord il faut rappeler que nous allons vous faire pénétrer dans un pays de façon illégal ! Cela n'est pas sans conséquences surtout sur île Backlands ! Nous devrons donc faire un parachutage de nuit ! De plus même s’il n'y a pas d’armée de l'air organisé, nous devrons entrer dans l'espace aérien d'un pays souverain. Nous voleront en haute altitude ! Le saut se fera donc sous oxygène ! Êtes vous prêt à faire tout cela ? Une fois que vous aurez approuvé, nous ne reviendrons pas en arrière ! »

Matthews et Ladislas approuvèrent le plan et le sergent Eléonore Darcint lança l'entraînement direct pour la mission.

Après plusieurs jours de théorie, Matthews et Ladislas grimpèrent à l'arrière d’un avion dont la grande hélice tournait déjà.

Le ciel était bleu, c'était le début de l'après midi. Ladislas, habitué à ce genre de pratique était parfaitement détendu seul le sergent lui rappelait qu'il n’était pas en vacances ! Matthews, lui allait vers l'inconnu, ce saut de jour lui offrirait toute l'immensité de voir un bout de terre depuis le ciel. Il allait pour la première fois se jeter dans le vide avec pour seul frein un parachute.

L'altitude atteinte, le sergent d'une voix forte annonça un rappel des consignes. Ladislas ne l'entendant pas de cette oreille, s’avança vers la porte et annonça :

« Aller ! On se retrouve en bas ! Je vous laisse discuter !» sous le regard noir du sergent Eléonore Darcint.

Les derniers instants de préparation. Matthews s’avança sur le pas de l'appareil secondé par sa supérieur. Il sentait un air froid dans ses poumons et avait pour vue le vide. Que la terre paraissait petite ! Il se sentait nerveux et ressentait chaque battement de cœur. A cet instant, il aurait bien laissé sa place, mais voilà, il avait un combat à mener et des compagnons à retrouver.

Alors sans trop réfléchir, il posa son pied dans le vide et sentit son corps tomber. L'air heurtait son corps, lui essayait de trouver une position de résistance à l'air lui permettant de planer un minimum. Péniblement, il avança son poignet à hauteur de ses yeux pour consulter l'altimètre.

Maintenant, se remémorait en lui toutes les recommandations prodigué par le sergent. Dès le seuil opportun franchi, il tira la poignée déclenchant l'ouverture de la voile. En se sentant subitement ralentir, il fut soulagé de constaté la bonne ouverture du système. Il observa l'environnement en dessous de lui, observant sa zone d'atterrissage auprès de la piste de la base. Ladislas finalisait son atterrissage et Matthews vit la voile s’étendre sur le sol.

Lentement, le sol grossissait, le vent faible faciliterait sa jonction avec le sol. Au final pour cette première leçon pratique, le sergent lui avait plutôt choisi de bonnes conditions météo. Il voyait Ladislas étendue dans l'herbe, une brindille entre les dents et les deux mains soutenant sa nuque, patientant que les deux autres sauteurs le rejoignent. Matthews tira sur les deux manettes et sentit le contact brusque du sol. Il avança tandis que derrière lui la voile s'affaissa définitivement. Il venait de réussir son premier saut. Le sergent ordonna un débriefing à la suite duquel Ladislas proposa à Matthews de lui offrir une bière.

A la suite de cela, les exercices pratiques se multiplièrent de jours puis de nuits. Enfin, Matthews et Ladislas furent convoqués en salle de briefing par un sergent Eléonore Darcint au regard plus noir que jamais. Il allait se passer quelque chose, Matthews en était convaincu.

« Prenez place !» entama froidement le sergent.« Félicitations ! Vous êtes arrivés au bout de votre formation ! Mais le plus dur reste à venir ! Maintenant vous allez exécuter l'opération dont le but est l'infiltration sur « île Backlands » ! La réussite dépend de vous ! Matthews, c'est à vous que revient la conclusion de cette mission, je vous laisse entrer en contact avec vos Hommes afin que vous puissiez bénéficier de leurs assistances et du balisage pour la zone d'atterrissage ! Ladislas soyez prêt à entrer en territoire hostile et n'oubliez rien ! Vous êtes insupportable comme tout les espions !»

À cette dernière remarque, Ladislas eu un grand sourire de satisfaction. Tout trois se séparèrent afin de préparer la suite des événements qui se déroulerait à la nuit venue.

Matthews, après avoir communiqué par radio avec Alan Griffith, répéta les actions qu'il devait exécuter au moment du saut. Il consacra l'après midi au repos et à la détente, chose qui ne lui avait pas été possible depuis longtemps, avec le sergent sur son dos.

Il était vingt deux heures et la nuit tombait sur l’île française. Les réverbères de la base était allumé éclairant les voies. C'est à cette heure que le sergent Eléonore Darcint frappa à la porte de Matthews.

« Venez avec moi ! C'est l'heure de s’équiper ! Prenez vos affaires, vous ne reviendrez pas ici ! » Annonça la femme en treillis .

Matthews attrapa son sac à dos, coupa la lumière et referma la porte. Il fut conduit dans un vestiaire destiné à s’équiper du matériel nécessaire : en l'occurrence, il enfila une combinaison noire en tissu. Le sergent l'aida à enfiler la sangle destiné à la bouteille d'oxygène tout en lui rappelant le fonctionnement. Enfin l'altimètre et le manomètre deux instruments indispensable.

Devant le vestiaire, une jeep décapotée était stationné. C’est ce véhicule conduit par le sergent Eléonore Darcint qui emmènerai Matthews et Ladislas au pied de l'appareil en stationnement. La nuit était maintenant des plus noire offrant les conditions parfaite. Le bulletin météo avait annoncé un peu de vent pour l'atterrissage en parachute sur Backlands.

Le véhicule stationna à bonne distance d'un Transal dont les deux grosses hélices tournait déjà.

« Messieurs ! Je vous souhaite bonne chance ! C'est ici que nos chemins se séparent ! Matthews, pour un civil, c’était pas trop mal ! Bon retour chez vous ! Ladislas j'espère que vous ne m’avez pas fait faire tout ça pour rien ! Mettez-vous au boulot ! » En disant cela le sergent Eléonore Darcint affichait presque un sourire. Et pour Matthews ce devait être là première fois qu'il vit cette humeur de la part de sa formatrice.

Matthews et Ladislas s'engoufrérent à bord de l'appareil par la porte arrière qui formait aussi un plan incliné pour les chargements de fret. De gros vérins refermèrent la porte, l'avion allait désormais effectuer le roulage au sol. Du hangar au devant duquel il était stationné, l'appareil fut positionné au point d’arrêt attendant l'autorisation de décollage. Matthews entendit les hélices monter en régime, il était assis dos á la paroi de l'appareil et on ne pouvait pas vraiment dire que les sièges était confortables. Le transal commença son inclinaison lui faisant quitter la terre ferme. Le vol durerait environ une heure et demie. Le temps pour les deux hommes de se préparer mentalement à leurs saut.

Bercé par la monotonie du bruit des hélices et du noir environnant, Matthews fut surpris lorsque l’équipage annonça l'approche du survol des côtes d’île Backlands. Les deux hommes se levèrent et un membre du personnel de bord vérifia l'équipement, notamment le bon fonctionnement de la bouteille d'oxygène. Le pilote déclencha un éclairage rouge signifiant l'ouverture prochaine de la porte arrière. Le personnels se posta sur les sièges et bouclérent les ceintures. La passerelle arrière s'inclina déclenchant des turbulences de vent dans toute la partie arrière. Matthews et Ladislas était au bord attendant le moment propice. Le ciel était noir laissant apparaître des milliers d’étoiles. En dessous d'eux la fine couche de nuages qui avait sans doute accompagné le soleil couchant était encore présente. Impossible pour Matthews de distinguer l'océan.

Sans prévenir, l’éclairage bascula au vert, signe qu'il était temps de faire le saut. Les visières était fermées, l'oxygène actif, Ladislas puis Matthews s’élancèrent dans le vide. La tête en avant et les bras étendus le long du corps Matthews devait suivre la trajectoire de Ladislas. Un cours instant, il traversa la fine couche de nuages. Enfin devant lui se dévoilait ce qu'il aurait du voir du sol et de la mer. Comment reconnaître Backlands ? Se questionna t’-il un instant. Il fut vite rassuré en voyant les lumières de l’île, seul repère au millieu d'une mer parfaitement calme et plongée dans le noir absolu.

Allait venir l'instant décisif de l'ouverture du parachute puis il faudrait cibler la zone d’atterrissage en espérant ne pas se rater. Au meilleur des cas, une rafale l’enverrait trop loin et lui ainsi que Ladislas se ferait attraper par les forces de sécurité de l’île pour y être entrée illégalement, au pire il risquait de heurter des rochers ou de se noyer. Pour lui, connaissant les geôle de Backlands, il était préférable de ne pas se rater.

Mais ce qui était sur c'était que son combat allait entrer dans une autre phase.

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