Acte 2 - Scène 1

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Acte 2 - Scène 1

MARIANNE, JACQUES

Marianne court en appelant Jacques, elle semble pressée. Jacques arrive de derrière des arbres après quelques appels de la jeune femme.

JACQUES se rapproche de Marianne - Que t'arrive-t-il belle Marianne ? Pourquoi cet air grave sur ton visage ? Ne me dis pas qu'il y a encore un homme qui t'ennuie.

MARIANNE tourne sur elle-même comme pour trouver quelque chose - Si seulement ce n'était que ça. Non Jacques, c'est bien pire. J'ai bien peur de bientôt devoir quitter le village, il faut que je disparaisse.

JACQUES - Pourquoi donc ? Qu'est-ce qui te fait si peur ? Tu ne peux pas partir comme ça, tu viens à peine de t'installer ! Raconte-moi Marianne.

MARIANNE - Tu ne peux pas comprendre mon pauvre Jacques, cela te dépasse complètement. Je suis sincèrement désolée mais je n'ai pas d'autres choix, je dois m'en aller.

JACQUES lui retient le bras - Même après tout ce qu'on a pu se dire ? Même après tous ces moments que nous avons partagés ? Tu n'étais qu'une étrangère il y a peu, mais...Marianne, je t'aime.

MARIANNE l'embrasse puis lui caresse le visage - Je le sais...Mais essais de me comprendre. Je ne suis pas celle que tu penses. Je..Je ne suis pas simplement Marianne. Si je le pouvais, je t'aurais déjà tout raconté, tout jusqu'aux moindre détails. Si je le pouvais, je te resterais à tes côtés. ... Si tu m'aimes tu devrais me laisser partir.

JACQUES - Je suis perdu. La veille nous étions enlacés, aujourd'hui tu me fuis, tu me dis que tu dois partir sans explications. Comment pourrais-je accepter ça si facilement ?

MARIANNE repousse sa main - Bien que tu ne puisses pas le concevoir, ton opinion ne changera pas ma décision. Dès ce soir je ne serai plus là. Oublie-moi Jacques, oublie-moi comme tous les autres.

Marianne quitte précipitamment la scène, laisse Jacques seul. Jacques se tourne vers le public.

JACQUES (au public) - Nous nous sommes rencontrés il y a quelques mois. J'ai tout d'abord été frappé par sa beauté et je ne fus pas le seul à l'être. Tous les hommes de mon village ont commencé à tourner autour d'elle. Marianne est pour nous comme la rosée du matin, une véritable fraicheur. Je n'ai pas hésité à lui parler. Je désirais la découvrir, sentir sa peau de velours contre la mienne, voir ses prunelles scintiller à ma seule vue. Hier soir, je lui ai enfin avoué mes sentiments pour elle. Elle ne m'a pas repoussé, elle en a même pleuré de joie. Nous sommes faits l'un pour l'autre. Alors pourquoi cette envie de partir ? Je devrais en parler à mon frère.

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