Flamme ravivée

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Je pousse un énième soupir  en fermant la quatrième de couverture de mon roman tout juste terminé et le pose sur la table de chevet. Assise en tailleur contre l'appui tête du lit, je tourne la tête vers la fenêtre et regarde le jour qui décline, lentement. Un soupir. Encore. Je ne les compte plus. Ainsi j'exprime mon . J'exprime une certaine douleur intérieure que j'arrive de moins en moins à réprimer. Plus je lis de roman d'amour à l'eau de rose avec un soupçon d'érotisme qui me transporte langoureusement entre les bras d'un homme sauvage et attentionné envers celle qu'il aime... et plus je pense à ma propre relation qui s'étiole petit à petit.

Je suis réaliste. Je sais bien que tout ce qui se passe dans les romans est toujours au-dessus de la réalité, que tout n’est pas rose, que tout n’est pas aussi sauvage et exaltant. Evidemment. Les livres sont censés nous faire rêver et nous faire voir ce que l’on veut voir, ce que l’on voudrait qu’il se passe… Néanmoins… la tendresse, la passion, les attentions et l’affection est bien quelque chose de réel, de palpable, de tangible… et pourtant je n’ai même plus ça. Est-ce vraiment trop demander que d’avoir quelques attentions de temps en temps ? Un rien me suffirait amplement ! Un moment câlin, un moment détente devant un film, un moment… juste un moment de connexion comme autrefois. Mais non, la seule et unique tendresse que je peux espérer avoir vient de mes bouquins. Déprimant.

Je lâche le ciel du regard et le pose sur mon roman à la couverture plus que tentante : un homme torse nu plutôt musclé, une barbe de trois jours sexy qui enlace une jeune-femme. Je soupire de nouveau et regarde l’heure. Bizarre. Kyle devrait être rentré de son boulot maintenant. Qu’importe au final ? Pas grand-chose. Qu’il soit là ou non, ça n’aurait rien changé. Nous nous serions à peine croisés pour le dîner et nous serions allés nous coucher à intervalle séparé. Nouveau soupir. Ma vie est vraiment trop déprimante. Je me lève et me rends dans la salle de bain ou je prends une douche bien chaude. J’essaie de me remémorer les meilleurs passages de mon bouquin tout en me laissant happer par la vapeur qui remplit la pièce. Je sors et m’enroule dans une serviette éponge. Je m’essore un maximum les cheveux et sors, en quête de la chambre à coucher pour m’habiller.

La main sur la poignée de la porte je me fige et regarde derrière moi où un bruit inhabituel vient de retentir. Au fond du couloir, la lumière tamisée du salon est allumée alors que je suis persuadée de ne pas l’avoir allumé.

— Kyle ? Tu es rentré ? je demande dans l'espoir d'entendre un oui.

Rien. Pas de réponse, je me mets à paniquer un peu, mais décide de prendre mon courage à deux mains.

Je m’approche lentement du salon, à petit pas et m’arrête deux mètres avant l’angle lorsque la chaîne-hifi se met en route. L’une de mes musiques langoureuses qui appel au slow retentit à travers l’appartement. Mais comment… ? Ce disque était rangé tout au fond du placard et n’avait pas servit depuis des lustres… J’inspire à fond et émerge dans le salon prête sans savoir ce qui peut bien m’y attendre. En tout cas, je m’attendais à tout sauf à ça.

Kyle est là. Planté au milieu du salon, en smoking noir très chic. Ses cheveux noirs savamment coiffé en bataille comme j’aime tant, sa barbe rasé de près et une rose noire dans les mains. Mon cœur rate un battement. Je n’avais pas vu Kyle aussi élégant et aussi apprêté depuis nos premiers rendez-vous. Je reste bouche bée et suis incapable de formuler une pensée cohérente.

— Comment… ? Qu’est-ce que… ?

Il me décroche son fameux sourire ravageur et tous mes sens s’enflamment instantanément. Kyle s’approche lentement de moi et me tend la rose que j’attrape difficilement. J’en suis toujours là à essayer de déterminer s’il s’agit d’un rêve ou de la réalité lorsqu’il pose sa main sur ma joue et m’offre un tendre baisé.

— Bonsoir ma chérie, me souffle-t-il.

Je bafouille un bonsoir et regarde la fleur, hébétée comme jamais.

Kyle place une main dans le creux de mes reins et me fait m’asseoir dans un de nos fauteuils. Je me souviens vaguement ne portée qu’une simple serviette et pose une main sur le nœud fait à la va vite. Je lève les yeux vers lui, qui me sourit toujours et me lance son fameux regard de tombeur plein de malice. Mon dieu… faite que tout ceci ne soit pas un rêve… Je secoue un peu la tête, regarde une nouvelle fois la rose et retrouve enfin l’usage de la parole.

— Kyle… qu’est-ce que ça veut dire tout ça ?

— Tout ça, ma chérie, c’est pour toi.

— Pour moi ? Je ne comprends pas.

Il secoue la tête de droite à gauche, s’avance vers moi et dépose un second baiser sur mes lèvres, aussi léger que les ailes d’un papillon. Ce chaste baiser me fait tourner la tête et agite mon bas-ventre. Je le regarde faire quelques pas en arrière et me faire un clin d’œil. Quoi qu’il est en tête, aussi déboussolée sois-je, j’espère bien que la surprise qu’il me réserve soit l’une des plus belle qu’il ne m’ai jamais faite. Une pointe d’excitation envers mon homme se fit ressentir entre mes cuisses et me fit légèrement rougir… rougir car je désire l’homme que j’aime n’en dit-il pas long sur notre situation actuelle ? Je secoue la tête et envoie valser mes doutes.

Kyle augmente un peu le volume de la chaîne-hifi et commence à enlever sa veste, suivit de son nœud papillon et déboutonne dans une lenteur exaspérante les boutons de sa chemise. Sa peau doré et ses pectoraux ainsi libérés et exposés à ma vue me fait saliver. Je sais d’expérience que sa peau est douce et soyeuse sous mes doigts et je meurs d’envie de me lever et d’aller les lui caresser. Néanmoins, je fais l’effort de rester assise sur mon fauteuil et profite du petit show de mon homme. Kyle termine enfin de déboutonner cette satanée chemise, mais il la garde sur ses épaules. Tant pis. Je peux quand même voir ses abdominaux qu’il entretient soigneusement en allant régulièrement à la salle de sport. Voilà que je me tortille sur le fauteuil…

Je relève les yeux vers les siens d’un gris profond et là je perds pied. Son regard est tout feu tout flamme, je ressens d’ici son appétit qui me lèche toute entière. Je réalise seulement maintenant que je suis effectivement nue sous ma petite serviette. J’ai bien l’impression qu’il ne désire qu’une seule chose : se jeter sur moi pour me dévorer toute cru. Ce regard… dieu depuis combien de temps je l’attends sans jamais l’avoir eu… ? Je sens mes yeux s’embuer. Non. Je ne pleurerais pas. Je refuse de gâcher un si bel instant. Aussi, je papillonne des yeux, chassant les larmes et profitant de la vue de mon homme qui commence à ôter sa ceinture.

Kyle prend tout son temps pour l’enlever et la jeter un peu plus loin. Il déboutonne ensuite son pantalon, me tourne le dos et l’enlève très lentement en se penchant en avant. Je vois chacun des muscles de son dos finement dessinés se contracter sous l’effort à travers sa chemise tendue. Je commence à avoir des bouffées de chaleur. Aïe aïe aïe… mon dieu ce que son cul me donne envie ! Des fesses rebondies et fermes comme je les aime… la vue est absolument divine. Je me sens serrer les cuisses l’une contre l’autre et je me mordille la lèvre inférieure. Il tourne la tête vers moi et un éclair de désir passe dans ses yeux lorsqu’il me voit malmener ma lèvre. Je déglutis difficilement, la gorge soudain très sèche. Mon cœur se prépare à courir le sprint de sa vie pour amener tout le sang dont j’ai besoin vers l’épicentre de corps qui pulse à plein régime. Dieu s’en est presque douloureux ! Je cherche par tous les moyens – les plus subtils – de trouver une position qui me soulage de la tension qui s’accumule entre mes jambes, en vain.

Avec une démarche souple et féline Kyle s’approche de moi et vient se poster entre mes jambes. Il appuie ses mains sur les accoudoirs et m’encadre de sa haute stature musclé. D’instinct mes jambes s’ouvrent pour lui, pour lui et la magnifique hampe de chaire qui pulse à travers son boxer noir très saillant. Je me mords davantage la lèvre et ne résiste plus à faire courir les doigts sur son torse et son ventre. Sous mes doigts je sens ses muscles qui se contractent à mon contact, ses yeux qui se ferment et son visage qui se durcit en dise long sur le plaisir que cela lui procure. Je souris et poursuit ma quête du bonheur jusqu’à son V merveilleusement dessiné qui me fait saliver. Je ne me fais pas prier pour l’effleurer et le dessiner jusqu’à ce que je le sente se tendre douloureusement vers moi.

Kyle rouvre les yeux, des yeux fous et affamés de moi. Je déglutis et accueille dans un gémissement son baiser qui n’a plus rien de chaste et de doux. Celui-ci est gourmant et inquisiteur. Je le laisse entrer et me délecte de son goût suave qui m’a tend manqué. Alors que je le sens craquer et céder, il se reprend in extrémiste et s’arrache à moi pour reprendre son petit show. Lui arrive peut-être à tenir, mais moi je ne suis pas convaincue de réussir encore très longtemps ! Des braises dans le regard Kyle me tourne une nouvelle fois le dos et tortille de son si beau fessier tout en ôtant une bonne fois pour toute cette satanée chemise. Je me tortille de plus en plus sur le fauteuil. Mon ventre me met au supplice, mais rien de comparable à ma féminité ravivée par le petit strip-tease de Kyle qui me met totalement le feu.

Je n’ai vraiment pas l’habitude de faire ça, mais mes mains se mettent d’elles-mêmes en mouvement. L’une resta au niveau de ma poitrine et l’autre descend vers ma féminité retrouver. Elle s’en rapproche inexorablement tendit que l’autre me caresse la poitrine sans que je puisse l’en empêcher. J’étouffe un gémissement lorsqu’elle atteint enfin son but sous ma serviette au même moment que le boxer de Kyle tombe à terre. Adieu. Je suis finie. Kyle se tourne vers moi dans toute sa virilité masculine et me fait goûter à un bout du paradis rien qu’en se tenant en tenu d’Adam devant moi. Ma bouche ressemble au désert du Sahara, totalement sèche en quête d’une oasis tant désirée, tant attendue et à portée de main.

Le temps semble se figer et je prends cet instant pour détailler mon homme. De ses cheveux noirs en bataille, en passant par ses si beaux yeux gris, sa sourire ravageur, sa barbe de trois jours qui m’a tout de suite séduite. Son cou aux tendons contractés par l’attente de la libération, ses larges épaules, son buste et son ventre finement dessinés qu’ils semblent avoir été taillés dans le marbre. Son V saillant qui ne manque pas de me faire gémir lorsque mes yeux se posent dessus. Ses cuisses fermes et musclés… Il n’y a rien chez lui que je voudrais échanger. Et surtout pas cette divine hampe de chaire pointé vers moi, qui ne bat – en cet instant – que pour moi. Toute sa virilité masculine entièrement dirigé vers moi, longtemps oubliée de mes yeux, de mes doigts et de ma féminité. Seigneur. J’ai vraiment de la chance d’avoir un si bel Appolon rien que pour moi…

Au bord du gouffre et incapable de me retenir plus longtemps, je me lève et me jette à son cou laissant tomber ma serviette à terre.

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