Lorsque Bells se réveilla, une douleur sourde et lancinante lui broyait le crâne. Il cligna plusieurs fois des yeux, tentant de reprendre ses esprits, mais la lumière vive dans laquelle baignait la pièce l’obligeait à les refermer rapidement. Il ne comprenait pas où il était, et un sentiment de malaise, une angoisse diffuse commençait à s’installer au creux de son ventre. Puisqu’il était incapable de regarder autour de lui, il tenta d’explorer son environnement à tâtons. Son angoisse se transforma alors en véritable terreur. Il était incapable de bouger ! Ses membres étaient solidement attachés à ce qui semblait être une chaise. Malgré son crâne qui lui faisait souffrir le martyre, Bells se força à garder les yeux ouverts suffisamment longtemps pour pouvoir observer la pièce. Une sorte de cave, éclairée par des néons agressifs et emplie de pinces, scies, et autres marteaux. Comment avait-il pu se retrouver dans cette situation ? Pourquoi lui ? Il essaya de se souvenir de la manière dont il était arrivé ici. Il s’était levé tôt le matin même afin de cacher les Œufs de Pâques. Il adorait voir le sourire radieux des enfants lorsqu’ils les découvraient derrière un pot de fleurs, entre les branches d’un arbre, ou sous un toboggan. Il se dirigeait vers le parc lorsqu’il avait eu le sentiment d’être suivi. Après cela, c’était le noir total dans son esprit. Quelqu’un l’aurait donc kidnappé alors qu’il était en chemin pour dissimuler les chocolats. Était-ce un hasard ? Ou… Non, ce n’était pas possible !

Le grincement d’une porte qu’on ouvre lentement se fit alors entendre dans la pièce, et Bells se força une fois de plus à ouvrir les yeux. Le Lapin de Pâques se tenait devant lui, une batte à la main et un sourire mauvais lui barrant le visage :

« Bonjours Bells. Ou plutôt, Cloche de Pâques. Tu croyais vraiment pouvoir me voler ma place si facilement ? »

Fin