Chapitre 17

6 minutes de lecture

"Vivre, c'est la chose la plus rare du monde. La plupart des gens ne font qu'exister."

- Oscar Wilde.

Lindsay :

Je marche seule dans le couloir assez rapidement, cherchant Bradyn du regard. Je pense que je dois aller m'excuser auprès de lui... Je ne sais pas ce qui m'a pris de me comporter comme ça... Peut-être que j'ai fait une erreur, peut-être que je me suis vite emportée avec Lukas, mais pourquoi ?
Peut-être qu'il me plaisait vraiment, mais que je n'arrivais pas à me l'vouer, peut-être que je commençais à tomber amoureuse de Lukas Stallone, le grand et l'unique. Peut-être que ses deux yeux gris arrivaient parfaitement à me déstabiliser lorsqu'il le fallait, peut-être que ses grands gestes, son côté rugueux m'a fait chavirer, peut-être que son visage a réussi à me faire penser des choses, son comportement...
J'ai peut-être eu tort de penser tout ça et de me croire dans un conte de fées, je pense même que j'en suis sûre. Bradyn avait même raison...

Ne le trouvant pas dans le lycée, je suppose qu'il doit être dans le gymnase. Je me dirige vers la porte arrière de ce dernier et la referme. Je marche dans le couloir de bois, cherche sur le terrain de basket, de rugby, mais rien. Son équipe est là, mais aucune trace de lui.
Je descend les gradins et vais vers Alan, son ami le plus proche :

— Salut Alan ! dis-je en souriant.

— Hey ! Lindsay ! ça fait un bail ! Tu vas bien ? Dit-il en enlevant son casque.

— Oui... Enfin non, je cherche Bradyn, il n'est pas là ?

Il se gratte le crâne :

— Bah si, il était là y a à peine vingt minutes, ils nous a dit qu'il avait un truc à faire et il s'est barré. Je sais vraiment pas où il peut être.

— Ah bon... Merci, si tu le vois avant moi, dis lui qu'il faut que je lui parle.

— Sans faute. Allez je file. Bye Lindsay !

— Au revoir.

Je dépasse Alan et me dirige vers la porte avant du gymnase, en traversant le couloir, la main serrant la lanière de mon sac, je marche calmemant pour seul bruit m'accompagnant, celui de mes pas en écho rebondissant contre les parois des murs.
J'entends un bruit bizarre tout d'un coup, celui d'un chuchotement provenant d'un peu plus loin, de devant la porte.
Je m'approche et tourne le premier virage. Je suis soudain prise d'une nausée, je ne crois pas le spectacle qui s'offre à moi.
Les larmes me montent aux yeux, je suis paralysée. J'entends mon cœur battre à m'en couper le souffle de douleur, une fissure explose à l'intérieur, détruisant tout ce que j'avais reconstruit. Absolument tout.

Bradyn se tenait là il y'a quelque secondes en train de... Câliner Kendra, mon petit ami... "Mon petit ami"... cette phrase rebondit contre les parfois de ma tête et me cogne le cerveau... ça n'avait rien d'amical...

Maintenant, ils me regardent, choqués, Bradyn bredouille :

Je retenais les larmes qui ne voulaient que déférler, si je les laissais couler, j'allais me laisser tomber, mais avec personne pour me rattraper; j'ai besoin que quelqu'un me serre dans ses bras et me dise que ce n'est qu'un cauchemar... Rien qu'un cauchemar...

Je regarde Kendra à son tour qui me regarde les larmes aux yeux :

— Je t'en supplie Lindsay, ce n'est pas ce que... Ce que tu crois...

Les mots se bousculent au bout de ma langue, et quelque chose me retient de m'évanouir... Mon petit ami... avec ma meilleure amie... Comment est-ce possible... Je n'y crois pas... Je n'y crois pas...

Je me décale de là en courant vers la porte, je me jette contre la porte et trébuche.
Bradyn essaye de me rattraper mais j'ésquive sa main, me préparant à me casser le visage. Au moins j'aurai une bonne raison de pleurer...
Un torse musclé amortit ma tête et des bras tout autant musclés me serrent fort. Je sens le parfum de Lukas s'engouffrer dans mes narines mêlé à une certaine odeur de cigarette.
Toutes mes forces s'envolent. Lukas me tient toujours serrée contre lui, c'est là que les larmes commencent à couler, je sanglote et hoquette contre son torse. Je sens un doux baiser sur mes cheveux. Il me murmure avec une tendresse incroyable, qui vite fait me donne des frissons et me rassure :

— Tout va bien princesse je suis là... J'te lâche pas t'entends Lindsay ? J'vais plus te lâcher. J'vais pas te lâcher, je te lâche pas. Je suis là... Je suis là... Pleure pas j't'en supplie pleure pas...

Les larmes coulent de plus belle, j'utilise mes dernière forces pour serrer Lukas contre moi, aussi fort que je ne le pouvais. Les mots ne voulaient pas sortir, ils ne le pouvaient juste pas.

J'aggripe le T-shirt de Lukas en pleurant plus fort, il ne me lâche pas, il me serre encore et encore.

Soudain j'entends la porte du gymnase s'ouvrir. Je ne sais pas qui sait mais une main se pose sur mon épaule. Je frissone et tremble comme une feuille; c'est la main de Bradyn.

— Stallone, lâche ma petite amie. Laisse moi lui parler.

J'entends également des pas, ceux de talons derrière Bradyn... Sûrement ceux de celle qui était censée être ma meilleure amie depuis le collège... Elle sanglote :

— Lindsay pardon... Pardon pardon !

Je ne me détâche pas de Lukas, lui ne me lâche pas, mais il enlève son bras droit et frappe la main de Bradyn, puis il dit en hurlant toute sa rage :

— Va te faire voir, Bradyn ! ce n'est pas ta petite amie. J'ai souvent été sympathique et je t'ai épargné quand tu lui faisait du mal, mais maintenant, je te jure sur la vie de ma daronne que si tu lui approche, c'est moi que tu trouveras. C'est la dernière fois que je parle avec ma bouche. Compris sale porc ?!

Bradyn recule.

— Et toi, "Miss longues jambes et talons vertigineux", je te préviens, si tu essayes de reprendre contact avec elle ou de lui parler, je te casse les os, comme la poupée Barbie que tu es.

Je n'avais pas remarqué que mon sac était tombé. Lukas le ramasse, le met sur son dos et me tire pour nous éloigner d'eux :

— Tout va bien ma poupée. Tu as vu... Ils vont plus jamais t'approcher, il faudra d'abord me passer sur le corps pour t'approcher Lindsay...

Je renifle. La rage que Lukas avait laisser s'échaper s'était vite transformée en tendresse, en douceur et en gentillesse, il était doux, comme un agneau...
J'aimais aussi le fait qu'il m'appelle "Princesse" ... Sans savoir pourquoi, ça me faisait du bien, même si c'était bizarre venant de sa part, il n'emploie jamais ce type de terme, si ce n'est pour plaisanter...

— Bradyn ne te mérite pas, et puis ça arrive qu'une amie nous trahisse, Lindsay, elle se servait sûrement de toi... Mais maintenant tout va bien, on va aller voir Jayden et Brenda et tout ira bien, je te le promets...

Je m'accroche à lui, et ne le lâche pas, tout comme lui.

— Je t'emmène au toilettes, lave-toi le visage jolie princesse et refais toi une beauté, comme ça, on ira en cours juste après. D'accord Lindsay ?

Je hoche la tête de haut en bas et me laisse aller avec Lukas. J'entre aux toilettes. Il me sourit et me dit qu'il m'attend juste là avant que je ne ferme la porte.

Je me lave le visage et m'essuie avec une serviette en papier, il a enfin repris quelques couleurs...

J'attrape mon mascars de mon mon sac et refait mes cils ainsi que du gloss rosé. J'arrange mes cheveux et ressors 5 minutes plus tard. Lukas est appuyé contre le mur et regarde le vide.

Je me faufile entre ses bras et lui murmure d'une voix cassée :

— Il vaudrait mieux qu'on aille en classe...

— Oui princesse. Dit-il en me serrant. On y va maintenant...

à suivre...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 6 versions.

Vous aimez lire Lina_Dreamer ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0