Aurore

2 minutes de lecture

« Tu portes très bien ton nom »

C’est ce que je me suis dit quand je t’ai vue,

Pour la première fois, alors étant perdu.

Je t’envisageais, j’attendais l’occasion,

De faire de naïves propositions

Moi, être de torpeur et de timidité

Ne pouvais qu’être fasciné par la lumière que tu es

Pour ne pas dire apeuré, ou paniqué.

Te regarder, te parler, cela me coûte si cher

Mais je me résous à m’endetter sur mille générations

Tant je t’adore, toi qui m’es si chère

Au point, peu importe le sens, de me transir.

Chacune de tes réponses,

Chacun de tes regards,

Chacune de tes questions

Chacun de tes sourires,

Tous ont été de délicieux mets

Tous m’ont tenu en laisse...

Il suffirait d’un seul pas pour parvenir à mes fins,

Mais je ne peux le faire, c’est trop incertain.

Désolé de te décevoir, Belle-Amie

Désolé de te laisser partir, non sans passions

Je suis du genre à préférer la douce mélancolie

À la froide désillusion

Je savais que ce n’étais pas définitif

Mais quelle joie de te retrouver !

Un peu trop, sans doute

Je crains désormais ta disparition

Je me contente du peu que je possède,

Dans l’optique où je serais souverain de mes passions…

Est-ce que je te mens encore une fois ?

Oui, évidemment. Je me trompe également

Impossible d’être sincère avec toi pour l’instant

Je te vois te lasser, malgré de timides professions de foi.

Peut-être que je ne t’aimais je pas assez ?

Ou alors m’aimais-je trop pour te mériter ?

Certains jours, j’en sombre dans le désespoir.

J’en viens même à te haïr parfois !

Oui c’est ridicule ! mais bon…

Ça ne commencera jamais, je le sais au fond

Pourtant, je continue de garder la foi

À m’accrocher à toi, ma lueur d’espoir


D’autres, je parviens à être à tes côtés

Et à ressentir le bonheur.

Celui qui est sincère, même non partagé

Celui qui soulage les maux inéluctables

Celui qui embellit nos dernières heures

Celui qui rend le futur haïssable.

Ces temps, aussi durs et sombres

Que délicieux et allègres

Resteront les plus intenses

De ma morne existence.

À l’image de nos adieux

Du moins à mes yeux

Quelques révolutions se produisirent

Tu disparais peu à peu de ma mémoire,

Mais tu es restée dans mon cœur.

Constater que je n’ai presque pas compté

M’a presque fait pleurer

Que je ne compte désormais plus

M’a définitivement abattu

Ce qui est logique, juste et implacable

Est vécu comme une épreuve terrible

Je finis par surmonter chaque déconvenue,

Bien minimes face à tes bienfais et tes vertus

Je m’estime béni que mon chemin ait croisé le tien.

Je n’ai qu’un seul regret, en réfléchissant bien.

Ne pas t’avoir dit le fond de ma pensée,

Ne pas t’avoir prononcé ces quelques mots,

Non pas pour t’obtenir, mais pour te louer :

« Je t’aime »

Me déclarer aujourd’hui serait bien sot.

Mais j’estime te devoir de la sincérité

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