Mort à travers le souvenir

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Je ne vois rien. Où suis-je ? C’est le noir, je tremble de peur. Je suis donc vivant mais je ne vois rien, les sens m’ont ils été pris ? Non je ne crois pas, je sens le vent sur mes côtes, ainsi je suis vivant mais nu. J’ai la sensation de flotter et de descendre, je rêve, aucun humain ne peut flotter dans le vide. Mais suis-je dans le vide ? Mes pieds foulent une terre aride et poreuse. Trop réel pour un songe. Dans quel sens suis-je ? La gravité est-elle encore présente ? Pourtant ce sol ne bouge pas, sautons…. Je retombe mais plus de sol juste de l’eau, je ne m’enfonce pas, je reste à la surface. Où suis-je ? Je préfère le sol à l’eau mais est-ce de l’eau ? Non c’est devenu du sable. Je voyage sans bouger, ai-je réellement sauté ? Combien de temps s’est écoulé depuis mon arrivée ? Quelqu’un se joue de moi. Son souffle nauséabond m’emplit les narines. Je possède encore l’odorat ou s'agit-il simplement de mon imagination ? Plus de sable mais de l’herbe maintenant. Quelle bonne odeur de fleur, je me sens en été. J’entends des chants, l’ouïe me revient, j’ai mal, trop mal, cette douleur est trop forte, combien de temps suis-je resté muré dans un silence de mort ? Ce sont des chants funéraires mais pour qui ? J’espère qu’il a eu une belle mort. Mais qui suis-je ? Où suis-je ? Quelle bonne odeur de fleur, comme j’aime l’odeur des lycoris rouges; sa couleur écarlate pénétrante qui rappelle si bien le sang versé lors d’une bataille. Je vois enfin mais je ne suis pas. Mon corps n’est que vent et sensations. Je comprends, je suis mort. Ainsi je vagabonde au sein des souvenirs que j’ai laissés. Ma forme change, on me déforme à travers le temps.

 Il pleut. Au-dessus des nuages la lumière est grise; on doit me pleurer. Ce parfum de marguerites et cet air chaud sont si bons et réconfortants, je suis bien ici. Faites en sorte que je ne retourne pas dans ce désert de sable froid au vent chaud; que de mépris à mon égard. Ce rouge est beau mais piquant, je reconnais ces roses de l'amour, je n'ai pas laissé que de mauvaises traces. Il fait chaud, la lumière est tamisé, envoûtante et le paysage rempli de lapin en période de reproduction.

 Combien de temps ? J'ai l'impression que ce noir m'entoure depuis mon arrivée, je n'entends plus rien, ne ressens plus rien, je flotte, mon odorat n'est plus.... Ainsi c'est à cela que ressemble la mort, je l'ai bien aimée du temps où on se souvenait de moi en bien. Maintenant je n'ai plus qu'à dormir si cela m'est possible et attendre qu'on se souvienne de moi.

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