Chapitre 7 : session de tir

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Adrien sorti du véhicule de Meryl qui partit presque immédiatement le laissant seul devant le bâtiment qui se fondait dans la masse. La porte principale avait été barricadée puis bloquée avec des blocs de béton de l'intérieur. Il fallait passer par une ruelle pour y accéder. Ruelle qui donnait directement sur une mitrailleuse lourde. Adrien parcouru la cinquantaine de mètres qui le séparait de l'engin gardé par deux militaires discutant à vive voix.

Hé Adrien ! L'interpela un des deux gardes. Félicitation je savais pas que t'avais un gosse tu nous la présente quand ta femme ? Les deux rirent à gorge déployées.
-'Fin t'es bien chanceux de faire autre chose, nous ça fait deux semaines qu'on se tape cette ruelle moisie.

Ils discutèrent un moment tous les trois, il faut dire que le petit groupe stationné ici ne quittait presque jamais son poste et que par conséquent ils étaient coupés des nouvelles du camp, il n'y avait bien qu'Adrien qui venait régulièrement ici.

-Les autres sont encore en train de dormir ?
-Ouais, ils ont fini à 6 heure ce matin, ils vont adorer que tu les réveille je pense.
-C'est pas comme si vous aviez des journées très chargées non plus.
-D'ailleurs ça te dirait un poker un de ces quatre ? 

Adrien déclina l'offre et fini par rentrer dans le bâtiment. L'intérieur était plutôt sombre, étant donné que l'endroit avait été aménagé en vitesse des spots lumineux de chantier étaient disséminés de manière à éclairer les cibles sans pour autant se faire aveugler, tous les spots avaient été éteint pour le pas déranger les gardes qui dormaient dans une pièce annexe et pour économiser l'électricité qui était plus que limitée.

Ne restait qu'une ampoule à incandescence éclairant faiblement la pièce dont les fenêtres avaient été murées et qui restait allumée en permanence offrant une visibilité toute relative étant donné la taille de la pièce. Assis sur un banc dans cette semi pénombre se trouvait quelqu'un. Il n'avait pas remarqué Adrien et ce dernier ne pouvait le discerner correctement, il faisait à peu près sa taille, les cheveux noirs, le regard porté sur le sol fissuré.

Adrien s'approcha d'un des éclairages de chantier en direction des bancs et l'alluma faisant sursauter l'inconnu qui porta son attention sur le soldat. Il correspondait à la description faite par Istina. Il ne semblait pas très mal en point. Sa tête ne montrait aucune blessure et il s'était semble-t-il habillé de manière à cacher le plus possible les bandages à sa clavicule qui remontait jusqu'à la base de son cou.

Pour le reste il aurait pu passer pour n'importe quel jeune du camp. Un détail cependant attira l'attention d'Adrien. Le jeune avait le regard qui déjà se perdait dans le vague, ses yeux témoignaient non pas d'une fatigue physique mais mentale. Les mots d'istina lui revinrent en mémoire "côtes cassé, clavicule fêlée..." Il était clair qu'en une semaine il n'avait pas pu guérir de ses blessures. "On ne peut pas finir comme Lyon", donc on pouvait se permettre d'utiliser un blessé pour assurer la pérennité du camp. C'était absurde certes mais y avait-il seulement une autre solution ? Les chances que les troupes envoyées à Metz reviennent diminuaient de jour en jour et quand ce fiasco sera révélé au public les conséquences seront dévastatrice.

Adrien reporta son attention sur l'enfant pour oublier l'impasse dans laquelle il se trouvait. Il remarqua que le jeune avait un pistolet dans les mains, l'arme dénuée de chargeur était un modèle différent que celui qu'Adrien possédait, c'était un PAMAS G1, pistolet automatique utilisé pour les protection rapprochées, Adrien quant à lui possédait son prédécesseur, un PA MAC 50 plus petit chargeur, moins récent et en cours de remplacement, malgré cela Adrien préférait comme certain l'utiliser même avec l'arrivée des nouveaux modèles. Il connaissait maintenant l'arme et avait l'habitude de l'utiliser tout comme son FAMAS.

- Tu as déjà tiré avec ça ?
L'enfant bredouilla une réponse que lui seul compris. La journée allait être très longue.
-Tu est bien Ash Lauzier?
- Oui.

Adrien attendit une réaction de sa part mais il reporta à nouveau son attention sur l'arme qu'il tenait entre ses mains. Adrien décida donc que quitte à rester dans le silence autant faire quelque chose, Lauzier ne semblais pas enclin à tirer et ça tombait bien Adrien aussi avait autre chose à faire que d'apprendre à tirer à un gosse. Il posa sur une des table son fusil ainsi qu'un qui de nettoyage qu'il avait pris dans son sac et commença à organiser son matériel. Il était bien le seul mis à part peut-être Flantier à s'occuper de la sorte de son arme, bien que l'entretient des armes était obligatoire et devait s'opérer une fois toute les trois semaines d'après les nouvelles directives Adrien le faisait presque après chaque sortie, il vérifiait les mécanismes, le canon, les différent composant et au moindre doute il démontait l'arme pour s'assurer que tout était en ordre puis il faisait un simple nettoyage, il ne servait à rien de la démonter juste par habitude au risque de finir par la rendre défectueuse. Malgré ce que son comportement pouvait laisser penser et contrairement à son homologue Flantier, Adrien ne portait pas une attache sentimentale particulière à son arme, son arme ne représentait rien d'autre qu'un outil interchangeable avec des millier d'autre mais il considérait qu'il valait mieux en prendre soin que de le laisser s'abimer pour le changer plus tard. Il préférait accorder une attache à des objet qui selon lui dépassaient le stade de simple outil.

Il commença à passer un coup de chiffon sur le canon de son arme quand il entendit le jeune derrière lui bouger. Il vérifia les différents chargeurs de son arme pendant que l'autre vint se mettre à sa hauteur. Les épaules affaissées, le dos plus ou moins droit, les mains tenant toujours l'arme pointant vers le sol sont regard dériva vers Adrien, il l'observa un moment avant de fixer les cibles.

-Vous n'êtes pas sensé me faire tirer avec ça ?
- Tu ne m'a pas demandé, et personne ne m'a dit de le faire, je pourrais lui dire que j'ai mal compris ce qu'elle attendait de moi.

Le silence retomba, Adrien s'étant finalement décidé à tuer dans l'œuf toute tentative de discutions. Lauzier baissa la tête observant son arme, si Adrien devait bien admettre une chose c'est qu'il était plutôt calme pour un jeune avec une arme dans les mains, elle était toujours restée pointée vers le sol, il n'avait presque pas touché la partie supérieure de l'arme et encore moins le cran de sécurité, on aurait presque dit qu'il surveillait l'arme.

- vous vous souvenez de la première personne que vous avez tuée ?

La question avait fusée si vite que Adrien douta qu'elle fut réelle, L'enfant était encore dans la même position n'ayant même pas tournée la tête, était-ce par timidité ou par peur, Adrien ne le savait pas mais il répondit tout de même à la question. Il lui raconta une de ses missions en Afrique, la chaleur étouffante, le stress du danger invisible que représentait les terroristes qui étaient là-bas, la fois où son escouade avait été séparée et qu'il avait dû faire usage de son arme. Il y avait été préparé à cela mais Adrien préféra rester vague, la vérité était qu'il ne savait pas s'il avait tué des hommes ce jours-là, ils étaient morts voilà tout, certain préféraient ne pas savoir.

L'enfant hocha simplement de la tête. Adrien se douta de la raison de cette question, bien qu'Istna s'était occupé des hostiles au centre commercial il était possible qu'il en ai rencontrée avant de s'y rendre.

-tu le connaissait ?
- c'était un voisin. Je-j'essayais de partir de chez moi. Il avait essayé de rentrer chez moi, il avait même brisé une vitre. J'ai cru que j'avais réussi à le faire fuir, j'avais un vieux fusil et un couteau au cas où, et quand j'ai essayé de partir de chez moi...-Ses mains commencèrent à trembloter. - c'est allé si vite, il m'a sauté dessus et planté un couteau là -il désigna sa clavicule gauche d'où provenait les bandages qu'Adrien avait remarqué plus tôt. - j'ai paniqué, l'arme était trop loin de moi, j'ai pris mon couteau et je l'ai planté dans son diaphragme. Après ça je suis partit sans attendre. Je ne sais pas si je l'ai tué.

Adrien avait fini d'inspecter son arme, il déplia le bipied et la déposa sur la table avant de vérifier les cibles de tir.

- vous êtes un des seuls qui agis normalement avec moi, les quelques soldats ainsi que les médecins qui se sont occupé de moi me regardaient tous bizarrement ou me traitaient différemment des autres patients. Vous vous en avez juste rien à faire. Ha si y a peut-être Meryl qui ne me considère pas comme un VIP ou un truc comme ça.

- Si tu savais les emmerdes que tu nous crée. Les gens ne font que parler de l'aérodrome.
- ouais j'ai pu voir ça tout le monde ne parle que de ça aux camps. Pour les militaires je passe pour un VIP et pour les gens je suis un héros. Je pense que vous en foutez mais quand j'ai tué cet homme à l'aéroport, je l'ai regardé, il me faisait peur, j'ai pas fait ça pour sauver les gens, j'en avait rien à foutre, mes parents n'avaient rien demandé, je n'avais rien demandé et j'ai failli mourir en voulant le tuer, son regard quand il a pressé son arme contre ma tête... Quand j'ai été attaqué par mon voisin je... j'ai vu son regard, il n'était pas vide, ni remplis de rage ou quoi que ce soit, il m'a regardé comme s'il venait de me dire bonjour. Je suis pas un héros, je ne suis pas un militaire....

L'enfant ne termina pas sa phrase ne sachant trouver une conclusion satisfaisante à sa situation.

- Effectivement je m'en fous, tu n'es pas un héros ni un militaire et moi je ne suis pas un psychiatre alors soit tu te décides à tirer avec ton arme soit tu ne fais rien ce qui me convient très bien mais dans ce cas tu te la ferme, je suis pas venu ici pour entendre un gamin geindre pendant une heure.

Ash baissa la tête, il l'avait cherché. Il fouilla dans ses poches avala ce qui semblait être un médicament et posa l'arme sur la table.
- je suis sensé faire comment ? J'ai déjà tiré avec un pistolet comme ça mais la sécurité était déjà enlevée, enfin je crois.
Adrien se mis derrière Ash. Mis ses mains sur celle de l'enfant.
- D'abord met ta main comme ça. Tu insères le chargeur dans ce sens, tu enlèves la sécurité, tu vois quand c'est levé ça bloque la détente, quand il est abaissé tu peux tuer, là si tu appuies dessus là il se passe rien, il faut tirer cette partie pour mettre une balle dans la chambre et l'armer. Vas-y maintenant tire, ne tend pas tes bras, garde-les fléchis, vise la cible en face.

Le jeune tira à trois reprises sur la cible qui se trouvait à une dizaine de mètres d'eux. Les deux premiers coups manquèrent leur cible mais le troisième fit mouche. Il se repositionna à nouveau et continua de tirer jusqu'à vider son chargeur. Le résultat n'était pas très impressionnant, sur 15 balles tirées seulement le tier avait réussi à atteindre la cible. Ce qui était même plutôt médiocre en réalité pour une cible immobile située à dix mètres. Le jeune homme posa l'arme pour observer les trous dans la cible. Il ne pouvait pas lui apprendre à tirer, il n'en n'avait pas le temps, au mieux il pouvait lui montrer comment ne pas tirer sur les gens à côté de lui. Le faire tirer à peu près droit sans risquer de se prendre une balle suffisait amplement. Il donna un nouveau chargeur à Ash qui essaya de l'insérer dans l'arme. Chargeur qu'il inséra dans le mauvais sens, au moins il ne risquait pas de devenir dangereux si le moindre coup de pression suffisait à lui faire perdre ses moyens. Après s'être rendu compte de son erreur Ash s'empressa d'insérer dans le bon sens cette fois ci le chargeur. Cette fois ci le soldat lui indica appuyer sur l'arrêtoir de culasse de l'arme de manière à directement charger une balle dans la chambre. Cette fois ci il réussit à toucher la cible sept fois, il était plus détendu mais appréhendait toujours la détonation.

-Ok bon ça suffira, avec ça tu devrais au moins savoir l'utiliser pour des tirs défensifs. Maintenant tu vois les cordes là-bas ? Ça sert à redresser des cibles, tu vas tirer dessus, tire les unes par une sans ordre particulier. Le jeune hocha la tête et allât se positioner comme indiqué. Le soldat pris son fusil en main et indiquât qu'il était prêt.

À peine les cibles avaient le temps de sortir qu'elles étaient percutées par du plomb, La precision du soldat était aux yeux de Ash parfaite. Alors qu'il avait bien mis cinq minutes pour tirer les quinze balles de son petit chargeur sur une cible fixe, lui venait de tirer une trentaine de balles en l'espace de quelques minutes sans rater une seule fois.

- Toujours à trainer ici Adrien. À force je vais finir par croire aux rumeurs qui disent que t'a une relation avec des gars du poste de garde !

Cette voix c'était William qui s'était glissé derrière eux, un air moqueur arborait son visage, il s'emblait être fier de lui.

- Ou sinon c'est que tu es mécanophile comme Flantier!

Cette fois ci il laissa échapper un fou rire, il aimait se jouer du manque de patience d'Adrien qui commençait déjà à fulminer. Après un certain temps William finis par reprendre son sérieux et concentra son attention sur Ash qui était resté en retrait.

-Tu doit être Lauzier. Je me présente caporal William Wallace.

Le soldat en imposait de par sa taille et sa voix contrairement à Adrien. Il tendit sa main vers le jeune qui paniqua rien qu'à l'idée de lui serrer la main, ce qui amusa William.

- pourquoi t'es venu ? Crachat Adrien à son attention. Et c'est quoi cette histoire de caporal ? Tu vas pas me faire croire que tu a pris du galon en une matinée.

-hé bien comment dire, il semblerait que, étant donné la situation actuelle, le camp ai besoin de renouveler son haut commandement.

-tu es conscient que cette décision ne sert à rien et que tu peux aller te faire foutre pour que je t'appelle caporal.

-oui mais je vais être mieux payé que toi.

-comme ça tu pourras aller faire affaire avec les zombies dehors. Bonne idée je peux même t'accompagner si tu veux.

- Très drôle Adrien tu sais c'est pour ça que tu n'a pas été promu t'a beau savoir bien tirer t'es bien trop successible pour être caporal. Ton sang-froid est déplorable et en plus t'es petit.

Quel est le rapport ?

T'impose aucun respect. Mis à part ta grande gueule bien évidemment.

Ash observait silencieusement la dispute dans son coin. Ce n'est qu'au bout d'une bonne dizaine de minutes que les deux soldats finirent de se quereller.

Le caporal Wallace était venu pour leurs annoncer qu'ils étaient tous deux affectés à une mission avec lui et que une fois la session de tir finie ils devaient se rendre au QG. Alors qu'il finissait de donner ses directives un homme et une femme sortirent de la pièce annexe, ils n'étaient habillés qu'avec le pantalon et le haut réglementaire, seul un simple holster était accroché à leurs hanches. Les deux militaires se glissèrent derrière Adrien et le caporal sous l'oeil curieux d'Ash qui observait toujours la scène un peu en retrait. Les nouveau arrivant prirent chacun un des deux soldats par les épaules les faisant au passage sursauter.

- Dites ça vous ferai chier de baisser de deux voir peut-être trois tons...
- ou vous préférez qu'on vous ferme le clapet nous-même ?

Adrien se retourna et salua les deux gardes- Évelyne, zossima parlez un peu mieux, vous vous adressez à Monsieur le caporal Wallace.

Les deux soldats se mirent à rire aux éclats se moquant sans retenue de leur nouveau supérieur hiérarchique.

Hé ben tu sais quoi ? Tu vas venir avec nous on a quelques réclamations à faire au QG. Tu vas au moins nous servir de syndicat, tu verras ça vas bien se passer !

Le caporal fraîchement nommé n'eut pas le temps d'objecter qu'il était déjà entraîné en dehors de la pièce par les deux soldats. Les éclats de voix s'éloignèrent avant de totalement s'évanouir.

Adrien afficha un sourire satisfait. Il reprit sa démonstration avec un entrain nouveau. Après une bonne heure à enseigner à Ash différents principe sur le fonctionnement de son pistolet, des consignes de sécurité et le déchargement de l'arme le duo quitta le stand de tir et pris la direction du camp.

Le trajet se déroula dans le calme. Bien qu'Adrien avait son arme en bandoulière prêt à l'usage il y avait très peu de risques et il profitait du calme et du printemps qui était bien installé, Ash à contrario regardait les différentes rues avec méfiance et se retournait à chaque bruit suspect, si cela n'avait dépendu que de lui il aurait couru jusqu'à arriver au camp. De temp en temp Adrien s'arrêtait et faisait signe à des bâtiment vides, Ash intrigué essaya de comprendre les raisons de ses mouvements soudain. Il crut apercevoir le soleil se refléter sur quelque chose mais quand il cligna des yeux le scintillement disparu. Après plusieurs minutes de marche ils finirent par arriver à l'un des nombreux checkpoints du camp. Le soldat récupéra l'arme du jeune et le laissa continuer son chemin, les deux s'étaient accordé pour se retrouver après le repas pour aller au QG, tandis qu'il faisait son rapport aux factionnaires. L'un d'eux confia à Adrien un colis. C'était son salaire, il n'était pourtant censé le recevoir dans cinqs jours. Il fouilla le paquet d'espèce, les cartes bancaires bien que toujours utilisable pour le moment avaient étés délaissées pour un moyen plus simple de payement et surtout plus stable. Il finit par trouver un petit bout de papier scotché à un des billets, une adresse y était indiquée, rien de plus rien de moins. C'était l'adresse d'un bâtiment au bout de l'artère principale. Le bâtiment était condamné, enfin il le paraissait quand Adrien clanchat la porte elle s'ouvrit sans un bruit. Le rez-de-chaussée ne contenait que quelques pièces plongées dans le noir. L'escalier donna sur un espace identique au précédent mis à part le fait que face à Adrien se trouvait une porte fermée derrière laquelle il pouvait entendre quelqu'un parler.

Il toqua à la porte et rentra sans attendre de réponse.

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