14 février 2359, 09h34 – Paris.

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Je me réveillais et jetais un regard sur mon réveil. Ouh bordel de, j’suis grave à la bourre. Je me précipitais vers mon armoire pour en sortir un uniforme.

J-X, qui devait m’avoir entendu, accourrut dans ma chambre et me lança :

— Mais qu’est-ce que vous faites Lili ?

— J’suis à la bourre, répondis-je en sautant à cloche-pied pour finir de mettre mon jean, pourquoi tu m’as pas réveillée ?

— Et bien je pensais que vous prendriez une journée de repos.

— Non non non !

Mon robot partit en trombe vers la cuisine en proférant un nombre d’insultes incalculables.

Au final, j’arrivais à dix heures au petit restaurant.

— Désolée, soufflais-je, J-X m’a pas réveillée !

— Mais qu’est-ce que tu fous là ? me surprit Luigi. Rentre chez toi tout de suite.

— Pour me morfondre toute la journée. Certainement pas !

— Un coup de main serait pas de refus, ajouta Amélie en désignant le monde en salle, avant de me serrer dans ses bras, je suis navrée ma chérie, si j’avais su je l’aurai faite la fermeture.

— Oui mais tu n’en savais rien, dis-je avant de prendre sept croque-monsieur sucrés.

En début d’après-midi je reçus un appel.

— Mademoiselle Lili Bernacier ? demanda une voix fluette.

— Oui ?

— Ici la secrétaire du Docteur Lamard, spécialiste des greffes. C’est le Docteur Rippier qui m’envoie.

— Oui oui !

— Je viens vers vous pour convenir d’un rendez-vous. Quelles sont vos disponibilités ?

— N’importe quand mais le plus tôt possible.

J’attendis quelques secondes avant de réentendre mon interlocutrice :

— Le seize février à onze heures vous conviendrait ?

— Parfait !

— Alors je vous note. Pensez bien à amener votre carte IVP mise à jour.

Je raccrochais en notant l’adresse avec un nouvel espoir.

Luigi, qui m’avait à l’oeil, vint me trouver :

— Ça va toi ?

— Oui, c’était la secrétaire du docteur qui va prendre la suite du docteur Rippier, j’ai un entretien avec lui.

— Bon ben c’est cool, je vais prier pour toi ce soir !

— T’as jamais prié Luigi. dis-je en le regardant d’un air ahuri.

— Ben justement, c’est la première chose que je demande à Dieu donc il a intérêt de l’exaucer !


En fin de journée, j’annonçais le rendez-vous au reste de l’équipe ainsi que ma décision de partir pour faire le tour du monde.

— Mais c’est génial ça ! s’exclama Jack, ce qui m’étonna : Jack était celui qui s’exprimait le moins. Un tour du monde, tu nous enverras des photos hein, promis ?

— Mais t’as assez d’argent ? me demanda Amélie.

— Oui et je verrais bien, au pire il doit y bien avoir des restaurants cherchant de belles serveuses !

— Ouais ‘fin avant ça, tu vas voir ce médecin !

J’acquiesçais vigoureusement, je n’allais certainement pas laisser passer ma seule chance de survie.

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