Perrine
de docgrosb
C’est un beau temps de juin,
le soleil s’étire tout là haut
parmi les nuages,
début d’été bien sage.
Je me mets en chemin
pour te revoir enfin.
Ton bureau bien en ordre,
assise à contre jour,
tu es là,
devant moi,
les cheveux bruns lâchés
sur un élégant chemisier.
J’ai tenté de m’approcher,
de venir à toi,
par la main... par la voix
mais tu m’as arrêté.
Un sourire figé,
les yeux grands ouverts,
si sombres,
sans l’éclat ni le pétillant d’hier,
Rien qu’une ombre.
Ton regard a changé :
deux trous noirs.
Je n’y ai rien discerné.
Soudain le cauchemar :
le froid sur mes épaules,
les mains qui tremblent,
le cœur qui tambourine,
une douleur exquise,
un cri dans ma poitrine.
Juste avant le naufrage
brillant comme le verre
je jette une bouteille à la mer :
"Sois heureuse" ai-je dit.
De mes mains tremblantes et maculées,
J’ai tenté de cacher ma plaie.
Je suis parti.
Ce beau ciel de juin,
prit des airs de toussaint.
Comme le dit Lamartine
sans toi Perrine
tout est dépeuplé.
Je ne saigne plus aujourd’hui,
il ne reste qu’une cicatrice vive
dans ma poitrine.
En malade entêté
je refuse de guérir.
Pourtant, chaque jour je m’obstine,
je cherche à t’oublier,
sans succès.
La douceur de mes larmes
est tout ce qu'il me reste,
pour me rappeler
ce charme qui m'a envouté :
ton infinie tendresse.
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