Toi la cocue,

Ton coq coquet

T’a cocue de sa queue

Et pas que,

Jusqu’à ta moelle coquée

Après 20 ans de vie en coquille

À lui servir des coquillettes d’ennui

À oublier d’être coquette

À étouffer le coq dans la coquelle

Borgne à ses coquards

Sourde à son fond et son esprit

Il t’a bien rabattu le caquet

Toi qui caquetait !

Qu’en dis-tu quéquette ?

Toi la cocue

Il t’a bien cocue

Avec deux poulettes

Il t’a coqueté

À sa concubine

Il n’offrait pas que ses couilles

Les Je t’aime il caquetait

Son prénom il couinait

Ses mains il encoquillait

Ses yeux ils écarquillaient

Même un fruit il lui a concocté

Le coquin t’a cocue

Bien cocue,

T’a cocue de sa queue

Et pas que,

De son coeur et son esprit aussi

Et pour enfoncer le clou dans la coquille

Cet enfant en coquille

Lui qui te taisait sa coquetterie

Sa concubine qui l'a quitté

Il avait tenté reconquête

Pâtit de cette absence couinait-il

Seul avec toi la cocue

Tu n’emplissais plus sa vie et sa cour

Mais son fruit dans ces entrailles l’a bien coqué

Le cauchemar suprême il t’a offert

Te voilà cachée dans ta coque

Refusant de voir le vrai coq

Es-tu assez couillue

Pour voir que les coquards au coeur

C’est ton coq qui te les a infligés ?

Qu'il t'a dupé savamment ?

Qu'il te souriait quand il rentrait de son coquin rencard ?

Qu'il était heureux de sa coquetterie ?

Que tu n'en saurais rien ?

Si le poussin n'était pas en coquille ?

Des années l’égoiste coquin

T’a cocue jusqu’à la moelle

Tu ne lui suffisais plus

Chez une autre il s’est épanoui

Désormais de ses faits il se dérobe

Comme un coquelet coquebin

Il prétend qu’il était sage dans sa cour

Comme un poussin perdu

Il n’ y avait que toi dans son royaume

Il ne sait pas comment il s'est retrouvé loin de la basse-cour

Ses pattes de coq l'avaient trahi

Ce n'est pas lui qui voulait

Ce n'est pas lui qui volait

Et tu lui trouves des excuses

À ton coq qui a pleurniché

Sûrement ravalé sa morve

Et caché ses couilles et sa queue

Flétries de lâcheté et de couardise

Comme un coq, devenu

Un vulgaire paquet de nuggets

Mais il t’a bien cocue !

T’a cocue de sa queue !

Et pas que !

Jusqu’à ta moelle coquée !

Puis t’a fait un enfant dans le dos

Après 20 ans de vie et de coquillettes

Quel est ton camouflet suprême la cocue ?

D’avoir être doublement cocue ?

Que sa concubine connaisse aussi bien que toi ton coq ?

Ou que ta poule mouillée ait fait un poussin à une poulette ?

Quel joli cadeau de basse-cour

Que de devenir une belle-doche dupée

Aux portes de la ménopause.