Enchaînements

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Il n'y a pas eu de tempête cette année à Noël. Pas de plages aspirées par le fond, pas de pins déracinés, pas de toitures envolées. Ce qui n'a pas empêché les ébranlements destructeurs.

J'ai cherché l'adresse sur Google Maps, repéré le trajet et même scruté d'avance les lieux par Street View. Quelque chose, dans ce souci de préparation, voulait sans doute me mettre en garde. Contre quoi ? Je vais rencontrer Coralie Cassin-Brachet. L'Unique. Rien d'inquiétant a priori, tout juste un peu d'excitation. Je vais rencontrer celle qui a fait battre le cœur de Paul, celle qui l'a brisé aussi, celle qui enfin a libéré mon ami du carcan de sa vie d'avant.

Mise en garde : la façon dont Paul me l'a décrite, peut-être. Je redoute qu'elle soit devenue une mère de famille moins que banale, qu'elle ne soit pas à la hauteur de l'histoire en train de s'écrire. Sa voix, au téléphone, semblait usée. Je me suis présenté comme journaliste, avec quelques questions à lui poser dans le cadre d'une enquête d'envergure. Elle m'a demandé de quel cadre il s'agissait. La façon dont elle m'a posé la question m'a incité à la prudence. Je n'ai pas voulu lâcher le nom de Paul, il fallait que je sois là pour voir son expression et ressentir ce qu'elle ressent à cette évocation surprise. Autre chose m'a retenu, aussi. Son ton peut-être, un murmure. J'ai eu soudain l'impression d'être en ligne avec une toute petite fille qui craignait qu'on lui reproche une très grosse bêtise.

Il n'y avait sur Internet aucune information laissant penser à des problèmes financiers dans les comptes de l'exploitation. Si Mme Brachet avait peur de quelque chose, ce n'était pas lié à son activité professionnelle. Je ne savais pas comment définir le cadre de mon enquête sans trop lui en dire ni l'effrayer plus. J'ai donc répondu qu'il s'agissait de personnes disparues. Cela a suffi à la soulager. J'ai distinctement entendu son soupir. Elle a encore demandé si je voulais aussi parler à son mari, et comme j'ai répondu que ce n'était pas nécessaire nous avons fixé un rendez-vous le lundi après-midi, entre Noël et le jour de l'An. Voilà, c'était fait, sans difficulté particulière.

Le plus grand danger ensuite était que les traditionnelles grèves des cheminots m'empêchent de traverser la France. Même cela n'a pas eu lieu. J'ai pu louer une voiture sur place. Sandra m'a prêté les clés de son cabanon. Je n'y étais pas revenu depuis les recherches lors de la disparition de Paul. Je l'ai retrouvé inchangé. C'est mon émotion qui m'a fait y voir un musée.

Il y a du Paul partout, je ne remarque que ça, ses traces, son surf et sa combinaison rangés contre un mur pour l'hiver, ses livres, ses vêtements dans la penderie, sa cafetière, son moulin à poignet, toute la vie légère qu'il a abandonnée. Si je ne le savais pas vivant quelque part, sur un caillou perdu en plein Atlantique, j'en pleurerais. L'importance de quelqu'un se mesure-t-elle à l'émotion générée par son absence ? Je mesure en tout cas la chance que j'ai d'avoir retrouvé Paul et de chérir son existence comme un petit trésor personnel. Ici, je dors dans le lit qu'il a partagé avec Sandra. Peut-être a-t-il secoué ces mêmes draps. Il a de toute façon posé ses coudes sur le bois brut de cet appui de fenêtre pour contempler le jour paraître entre les troncs des pins. J'ai d'autant plus l'impression de me mettre dans ses pas que je pars à la rencontre de son enfance. De son cœur brisé. Peut-être est-ce bien cela qui fait battre le mien.

Ce n'est pas loin. Une vingtaine de kilomètres dans l'air vif. Le soleil reste caché derrière un fracas de nuages en colère. Je suis le parcours repéré sur Internet sans me poser de questions, ne ralentissant qu'à l'abord de la dernière ligne droite. La route me semble avoir quitté graduellement la civilisation. D'abord la petite cité balnéaire qui cherche à faire bonne figure d'hiver avec quelques décorations de Noël, puis le bourg dans les terres, plus vivant mais glacé, les villas des habitants à l'année, les zones maraîchères bien ratissées, les pépinières au cordeau, la pinède entaillée de sentiers d'exploitation aux profondes ornières, et enfin des sous-bois anarchiques encombrés de broussailles. Je m'enfonce. Je sais que la métaphore est un peu lourde, mais je sens que je vais déterrer quelque chose, je veux sentir cette excitation de chien truffier. Peut-être n'y a-t-il rien d'autre que ma crainte d'être déçu dans ce fouillis d'émotions.

Prudence. Je passe une première fois devant la maison. Un muret blanc, bas et crénelé, surmonté d'un grillage vert, la sépare joliment de la route. Le portail est entrouvert comme si la dernière personne à sortir était partie à pieds. Je descends de voiture et m'approche. Derrière la barrière le sol n'est qu'un matelas d'aiguilles de pin. Trois ou quatre grands troncs brisent la lumière grise. Un tout petit chêne tente de pousser dans leur ombre, un banc de bois brut à ses côtés. Plus loin, dans le fond, la haute façade de la maison dessine un fronton blanc où les volets fermés, rehaussés de liserés bleus, tracent des sortent d'échelles vers un impossible ciel. C'est cossu, mais aussi triste et mort, hors saison. Une grande inspiration, et je pousse le portail.

Mes chaussures raclent sur le chemin de gravier, produisant un bruit d'intrusion désagréable. Je ne vois personne en approchant de la maison. Il faut monter quelques marches jusqu'à une terrasse et une haute porte-fenêtre en arche de plein-cintre, la seule dont les volets sont ouverts. Il y a une cloche, mais j'hésite à la faire tinter. Frapper au carreau devrait suffire. En effet, ça bouge dans la pénombre. Je scrute : ce n'est qu'un chien qui se jette, silencieux, sur la poignée intérieure. Je recule en espérant qu'il ne sait pas ouvrir. Un tel molosse qui n'aboie pas, c'est un tueur ! J'entends ses griffes crisser sur le bois. Il y a du mouvement derrière lui, mais je ne quitte pas des yeux sa mâchoire baveuse et son ventre blanc. Quelqu'un me regarde à travers la vitre. « Vous êtes Thomas Lelong ? » Hein ? Je ne sais plus, oui, peut-être.

Le chien est toujours là, mais plus calme. Je peux lever les yeux. Une femme me regarde à travers la vitre. Plutôt petite taille, mince dans son peignoir beige clair, visage anguleux, fin, bronzé, quelques rides autour des yeux très enfoncés, agrandis, fiévreux. C'est elle, à n'en pas douter. Coralie. Pour elle, oui, je suis Thomas Lelong et non Franck Lone. Elle ouvre la porte-fenêtre en retenant le chien par son collier. Quand j'entre en me glissant de profil elle le pousse dehors et referme derrière moi. « Il n'est pas vraiment méchant, on l'a bien dressé. Il protège. Vous êtes Thomas Lelong ? Journaliste ?

— Oui, et vous Coralie Cassin ?

— Plus personne ne m'appelle comme ça. Coralie Brachet, oui. Qui vous a parlé de moi ? »

Elle a l'air si triste ou apeurée que je me lance. J'ai besoin d'établir un pont entre elle et moi, besoin de la rassurer, de l'aider aussi, sans savoir ce qui m'y pousse. Peut-être ses yeux, la finesse de ses traits, le décalage entre une élégance racée et la tenue négligée : elle me touche. Peut-être un transfert stupide de Paul à moi, aussi, comme si je me prenais pour un gamin de dix ans dans une cour d'école. Je veux éprouver comme lui, à trente ans d'écart, le choc qui l'avait bouleversé alors. C'est quelque chose qui me fait exister, une émotion qui ne m'appartient pas et qui pourtant me submerge.

Je me jette sans filet, sans rien conserver de ce que je considérais comme une arme secrète, une réserve de munitions : « C'est Paul Stich. Vous le connaissez, je crois. » Je scrute son visage comme je me l'étais promis. Ses yeux partent dans le vague. Que disait le schéma PNL, déjà ? Si le regard monte vers le haut à droite, c'est une activation des zones de mémoire, je crois. Vers sa droite, ou la mienne ? Zut, je n'ai pas le temps, elle revient vers moi, elle me troue au lance-flamme de ses prunelles. « Paul ? Il y a si longtemps...

— Depuis quand ne l'avez-vous pas vu ?

— Je ne sais plus. J'ai changé de collège en quatrième, alors... Mais je n'ai pas disparu, pas vraiment. Vous m'aviez parlé de personnes disparues, pour une enquête, non ? C'est lui qui vous envoie ?

— Oui et non. »

Elle jette un regard dehors. Le chien a repris ses efforts contre la poignée, mais depuis l'extérieur. Le jour gris baisse. Je m'aperçois que les yeux de Coralie sont gris, eux aussi. Un effet de mer à marée basse. Oui, c'est pour Paul que je viens la voir, mais non, il ne m'a pas envoyé vers elle, pas directement. C'est lui qui a disparu. Le visage de Coralie n'arbore aucune expression, pas même un tressaillement. Elle est ailleurs. Pour elle, peut-être que Paul Stich a disparu depuis bien plus de cinq ans, parti avec toute sa jeunesse et son insouciance. Je me sens aussi triste qu'elle en cet instant. Triste et cruel : je poursuis mon enquête.

« Savez-vous pourquoi il aurait voulu disparaître ? »

Elle hausse les épaules. Que sait-on des gens qu'on a connus gamins ? Ils changent. La vie se charge des transformations, les coups de burin sont rudes. Disparaître, c'est une façon d'y échapper. Alors, elle ne sait pas à quoi il a voulu échapper, mais elle imagine que cela a dû lui être nécessaire. « La nécessité, monsieur Lelong, c'est ce qui s'impose lorsqu'on n'a plus d'autre choix. On supporte, et puis un jour, ça craque. » Je voudrais lui dire que je comprends, que pour moi aussi la nécessité s'impose parfois, et que cette enquête sur Paul Stich m'a semblé très nécessaire. Mais je n'ai pas le temps. Un gros Range Rover a bousculé le portail de son pare-choc et entre par le chemin gravillonné. Un coup de frein comme un long craquement. Le conducteur en sort, claque la portière, monte sur la terrasse, caresse le chien qui lui fait une fête silencieuse. Coralie me demande de partir, affolée. « Il ne faut pas... ne lui parlez pas de Paul, et ne revenez pas, s'il vous plaît ! » Le type entre, tenant par le collier son chien qui tire vers moi. Pas le physique qu'on attendrait d'un bûcheron, mais quand même une certaine vigueur. Il pourrait rappeler un Paul Newman d'une cinquantaine d'année, avec toutefois les yeux de Jack Nicholson. Nerveux, mince, dense. Haute taille aussi. Il doit se baisser pour retenir son molosse. Une voix qui gronde aussi dur que l'animal : « Tu reçois dans cette tenue ?

— Bonsoir Monsieur. J'allais partir. Thomas Lelong : je suis journaliste.

— Quel journal ? » Zut, on a beau tout prévoir... Si je parle de ma chronique au Dauphiné Libéré, il va me demander ce que je fous ici, à six-cents kilomètres de ma base. Bien que libéré le Dauphiné n'a pas conquis de nouveaux territoires à ce que je sache. Je bégaye une réponse de free-lance, reporter au long cours pour Internet, quelque chose qui ne convainc peut-être pas mon interlocuteur soupçonneux. Mais il semble prendre sur lui. Un ordre sec couche le chien à ses pieds. Il ne bougera plus, mais ne me quittera pas des yeux. L'homme m'offre lui un sourire de commande qui pourrait passer pour chaleureux.

« Et vous faites du reportage auprès de ma femme, en plein après-midi ? Mais c'est intéressant ça, dites-voir. On peut savoir sous quel angle ?

— Les femmes dans des métiers d'hommes... Vous savez, le monde de l'exploitation forestière, les bûcherons, la force et le danger : comment une femme s’insère dans ces clichés. J'ai fait une recherche sur les exploitants et comme il apparaît sur les fichiers officiels que votre société est gérée par votre femme, j'ai pris contact. » Cette inspiration si proche de la vérité me sauve. Et sauve aussi Coralie. Je la sens plus que je ne l'entends souffler de soulagement.

Le mari n'a peut-être pas cru mon histoire, mais il est assez civilisé pour faire semblant. Il joue l'homme du monde, exprime sa fierté de voir son épouse aussi bien « s'insérer, comme vous dites, dans ce monde très masculin. Attention, je dis masculin, pas machiste. Sous la rudesse du métier il y a des êtres humains comme les autres, aussi sensibles et attentionnés que peut l'être un parfumeur ou, je dis ça au hasard, un journaliste. » Il m'invite à venir sur l'exploitation, voir de quoi il s'agit vraiment, pour donner une idée juste de ce qui se passe, entre hommes. Chacun de ses mots pourrait sonner comme une menace, mais il conserve un air si franc, une expression joviale, que je m'y laisse prendre. Un vrai François Pignon, prêt à arracher les droit d'un film prétexte, comme dans le Dîner de cons. Lorsqu'il me propose un verre je décide que cela suffit. J'ai noué le contact avec l'ex-mademoiselle Cassin et je n'ai pas à poursuivre plus avant dans cette légende de reportage sur le monde du travail. Je m'esquive en laissant ma carte. Jusqu'au bout le visage ouvert de Pierre Brachet donne le change : ce type est sympa !

Mais ce type possède un chien dressé comme une arme et une femme qui tremble dès qu'elle l'entend rentrer. Je ne sais pas quoi faire de ces informations. Elles ne me concernent pas. Ce que j'ai vu ne m'apprend rien sur Paul ni sur sa relation avec l'ex-femme de sa vie. Rien, à part la profondeur de son erreur de jugement et le gouffre que cette erreur a creusé. La profondeur d'un océan.

Je n'ai pas vu une bourgeoise emperlousée, piétinant de ses talons aiguilles les pédales d'un 4x4 de beauf. Je n'ai pas vu ce qu'il y avait de pire dans l'esprit de Paul pour justifier qu'il tire un trait sur toute l'existence qu'il s'était construite. Mais ce que j'ai vu ne cadre pas non plus avec ce que m'a raconté Paul. En cinq ans, les gens changent, certes. Tout de même, où était le luxe tapageur, la vulgarité ? La Coralie que j'ai rencontrée ne portait aucun bijou, pas même une tenue présentable. Le Range Rover, un 4x4 plutôt cher, semblait plus utilitaire que statutaire. Tout-à-fait justifié de surcroît pour un exploitant forestier. Et où étaient les enfants chamailleurs ? Je n'ai pas vu trace d'eux dans le séjour de cette maison qui sentait la bourgeoisie de province en hibernation. Quelque chose fige ce couple. S'il n'y avait pas Paul et ses souvenirs, cela ne me regarderait pas. En revenant vers les Alpes après une Saint Sylvestre solitaire entre les pins des Landes, je fais de gros effort pour oublier madame Brachet.

C'est elle qui reprend contact, quelques mois plus tard.

     Si vous retrouvez Paul, dites-lui que je ne l'ai pas oublié.

     Coralie

Ce message écrit s'invite sur mon portable un dimanche midi comme une boule de bowling en bout de piste. Le choc va faire tomber plusieurs quilles qui, jusqu'ici, croyaient avoir trouvé un équilibre stable. Je ne peux pas m'empêcher d'y lire un appel au secours. Je tente de rappeler Mme Brachet sur le numéro d'origine du message et tombe plusieurs fois sur son répondeur. Elle y invite d'un ton professionnel à se diriger vers le numéro de l'exploitation pour tout renseignement relevant des activités forestières. Je préfère ne pas laisser de trace de mon appel. Le lundi après-midi je parviens à la joindre. Sa voix est ensommeillée, pâteuse, sans lien avec l'impression d'assurance et de maîtrise que diffuse son répondeur. Je lui rappelle notre entrevue en décembre de l'année précédente et lui demande pourquoi elle souhaite reprendre contact avec Paul Stich. Sa réponse demeure confuse. Elle sollicite mon aide, sans me supplier mais avec une certaine insistance, tout en restant vague sur les raisons. « Paul saura quoi faire. Dites-lui seulement... dites-lui. Merci. » Avant qu'elle raccroche, j'ai juste le temps d'entendre une porte s'ouvrir et la cavalcade d'un énorme chien dont les pattes griffent le parquet.

Je suis indécis. J'ai retrouvé Paul, mais je ne peux pas le joindre. Y a-t-il urgence ? Le ton de la dame, sans être explicite, me semble exiger une réaction assez rapide de ma part. Même si je réussis à reprendre contact, que vais-je pouvoir dire à Paul pour que lui se positionne ? Coralie semble lui faire confiance sur ce point : elle ne l'a pas oublié, cela suffit. Mais, que sait-elle du Paul d'aujourd'hui, qui n'est déjà pas le même que celui que j'ai connu au moment de son ascension professionnelle, et encore moins celui qu'elle a côtoyé sur les bancs de l'école ou du collège ? D'un autre côté, est-ce à moi de décider si cette histoire doit avancer ou s'arrêter là ? On me demande quelque chose, j'ai une chance d'aider, d'infléchir le cours du monde ou au moins d'une vie... Qui a bénéficié d'une telle opportunité, ne serait-ce qu'une seule fois ? C'est rare.

Je cherche l'adresse mail de l'hôtel Morabeza et écris à son directeur. Il me faut bien peser les mots pour l'inciter à l'action, ne serait-ce qu'à la transmission. Cet homme élégant, d'un style suranné, constitue ma seule courroie pour mettre en mouvement ce qui doit advenir. Je ne sais pas encore combien cette décision, apparemment légère, précipitera de malheur.

Mon courriel expose simplement la situation : quelqu'un, en France, a besoin de prendre contact avec Paul Stich, le Françao de Santa Maria. Il s'agit d'une question vitale concernant une certaine Coralie Cassin. Le directeur du Morabeza pourra peut-être se renseigner sur le moyen de joindre ledit Françao. Suit une description physique de Paul, telle que je l'avais déjà donnée de vive voix, ainsi que les lieux où je l'ai vu sur Sal, le fait qu'il se déplaçait à vélo et m'avait dit le plus grand bien du Morabeza.

J'attends une réponse pendant plusieurs jours. Rien ne vient, jusqu'à ce que mon téléphone sonne, un vendredi vers vingt-trois heures. Appel international d'un numéro que je ne connais pas. En revanche je reconnais la voix à l'accent impeccable. « Mister Lelong ? I'm Patone Lobo, Morabeza hôtel. Someone would like to talk to you. » Un silence, et enfin le parler rugueux du Paul nouvelle manière.

« Thomas, t'as pas pu t'empêcher, il faut toujours que tu insistes, hein ? Alors, comme ça tu l'as vue ?

— Oui, je l'ai vue. Je l'ai reconnue tout de suite, comme tu me l'as décrite. Mais différente. Rien d'une pétasse...

— Arrête avec ça. Qu'est-ce que tu veux ?

— Moi, rien. Elle m'a transmis un message pour toi. Je te le donne mot pour mot : si vous retrouvez Paul, dites-lui que je ne l'ai pas oublié. C'est juste signé Coralie, sans autre nom. Voilà. Ça te parle ?

— Il faut que je réfléchisse. Je te recontacte. » Et il raccroche.

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