Chapitre 14 - Elsa...Apprends - moi le BDSM !

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Le lendemain, je regagnai mon poste, en avance pour une fois.
Sous le regard surpris d'Elsa qui scrutait l'heure.

- Frost en avance ? me lança t-elle amusée.

-Ahah. En fait, je voulais te rendre ça avant que tout le monde arrive, lui murmurai – je, en lui rendant discrètement un string noir en dentelle.

Celle-ci se mit à rire puis le rangea dans son sac.

- Je le prends même si ce n'est pas le mien, m'avoua t-elle amusée, je restai figé.

- C'est vrai que tu ne portes jamais de sous-vêtement, mais alors c'est à qui ? m'interrogeai-je, confus.

Lorsque j'entendis Mérida et Raiponce qui arrivèrent, résolvant le mystère. Elsa cacha son fou rire.

- Qu'est ce qui y a de drôle ? nous demanda Mérida amusée

- Rien... mentis-je peu convaincu. Raiponce et Mérida nous regardèrent désabusées.

Ma Punzie vint me saluer, en m'adressant son plus beau regard émeraude qui me déstabilisait. Sous le regard dubitatif de Mérida et un sourire d'Elsa.

- Eemmmoook s'exclama Mer en s'asseyant.

Je remarquai qu'Elsa resta fascinée devant cet épais collier en cuir, que Raiponce portait au ras de son cou, soutenu par un anneau solide.

- Il est curieux ton collier ! lui dis-je en évitant le malaise.

Elsa me lança un regard complice.

- Ah ça ! c'est un cadeau ! me répondit-elle, en s'asseyant à côté de moi.

Nous reprîmes le dossier, avançant nos parties respectives jusqu'à ce que Flynn et Harold arrivèrent pour le briefing.
Mérida sortit le markerboard, accrochant nos créa dessus. Pendant que Raiponce et moi finalisâmes le reste. Elle ne pouvait s’empêcher de se gratter tant son collier en cuir l'irritait.

- Tu devrais le retirer avant que ça empire ! lui conseillai-je en regardant ses rougeurs.

- Non ! Ça ira Jack, je ne peux pas le retirer comme ça, me répondit-elle avec le sourire.

- S'il est coincé ! je peux t'aider, lui dis-je en me relevant. Mais elle recula cachant son collier.

- On doit avancer avant que Flynn et Harold arrivent, me dit-elle en reprenant le travail.

Je me rassis remarquant qu'il y avait un cadenas sur la fermeture.
Elsa se racla la gorge avant de détourner le regard, dès qu'elle croisait le mien.

Flynn et Harold firent leur entrée, prenant place devant le markerboard.
Raiponce se redressa brusquement dès qu'il entra, celui-ci lui lança un petit sourire en coin. Elle lui fit signe en baissant les yeux, gênée. Je le dévisageais, contenant mon mépris du mieux que je pus.

Elsa et Mérida prirent place devant le markerboard, présentant le concept et la direction artistique. Scrutant les faits et gestes de Raiponce face à Flynn, je remarquai qu'elle ne tenait pas en place, serrant les dents et la bouche, les joues rouges pivoine. Elle se tortillait sur sa chaise, croisant et décroisant ses jambes.

- Est ce que ça va ? lui demandai-je discrètement

Punzie hocha de la tête avec le sourire. Elsa et Mérida poursuivirent leur présentation répondant aux questions de Flynn et d'Harold.
Lorsque Raiponce se replia sur elle-même, les jambes serrées, en gémissant fortement. Interrompant la présentation, le visage tremblant et écarlate.

-T'es sûr que ça va ? lui demandai-je en me rapprochant d'elle, inquiet.

- Oui ! C'est rien...Faites pas attention.. nous répondit-elle d'une voix fébrile et tremblante.

Puis elle posa ses mains sur sa bouche, gênée, se mordant furieusement la lèvre inférieure. J'aperçus le regard avide d'Elsa se poser sur elle. Celle-ci se lécha les babines sans même s’en rendre compte. Lorsque Mérida lui donna la parole. Elsa tenta de reprendre ses esprits, cafouillant dans ses explications.

- On avait penser à... un univers post apo...post apo...post..apopo...balbutia t-elle maladroitement, en sueur et en froissant ses notes.

Mon coeur battit à tout rompre frustré et surpris de la voir dans cet état.

" Mais quelqu'un peut me dire ce qui se passe ?? Merde !! "

Flynn intervint abrégeant leur présentation.

- Faisons une pause ! On reprend d'ici quelques minutes ! nous dit-il en regardant Raiponce avec désir.
Celle-ci se leva et accourut vers les toilettes le visage rouge, suivit de Elsa qui prit la direction des toits d'un pas rapide et décidé.

- Je vais voir si Punzie va bien ! me proposai-je, en me levant.

- Non ! JE vais voir si elle va bien ! me retint Mérida avant de partir aux toilettes.
J'entendis le ricanement de Flynn, qui me tapota l'épaule avant de prendre la même direction qu'elles.

Dépité, mon paquet de cigarette à la main, je partis pour les toits. J'entendis la pluie torrentielle qui résonnait à travers les tuyaux d'évacuation.
En arrivant, j'aperçus Elsa les seins à l'air, les bras levés sous la pluie battante.

- JE NE FAIS QU'UN AVEC LE VENT ET LE CIEL ! hurla t-elle

- WHAT THE FUCK ?! ELSA !!! m'écriai-je, en la découvrant.

- C'est des boules de geisha, me dit-elle en reprenant ses esprits et en se rhabillant.

- QUOIIII ?! Pardooon ??
- Mais si tu sais...

- Je sais ce que c'est ! Merci ! Mais pourquoi Punzie les utiliserait en pleine présentation ??? la coupai-je choqué.

- Parce qu'elle fait du BDSM avec Riders, parce que c'est à la mode, à cause de cinquante nuance de Black, me répondit-elle, en fumant sa cigarette.

- Depuis quand la couleur noire a des nuances !!? m'exclamai-je hors de moi, à côté de la plaque.

Ma tête explosa, assaillit par des images de Flynn et de ma Punzie en pleine séance de BDSM. Je me prostrai dans un coin, en tentant de chasser toutes ces pensées, le coeur palpitant.

- Ça explique pas mal de choses, me lança t-elle, en me tendant des cigarettes que je pris.

- La petite Raiponce a besoin d'un papa qui la fesse ! Parce qu'elle a été une vilaine fille ! me fit -elle le regard avide, entre deux bouffées.

Je serrais les dents et les poings, dégoûté.

- Je dois faire quelque chose ! Il est hors de question que je la laisse avec un tordu pareil qui la traite comme un trophée ! Tout ça pour une nouvelle lubie qui va lui passer. Alors.. par amour.. je

- Elsa, je t'en prie, apprends-moi le BDSM.. la suppliai-je, plus déterminé que jamais.

Ces yeux scintillaient d'excitations, elle se pencha vers moi. La bouche salivant de désirs, elle voulait me dévorer tout cru.

- Oh Jack ! Si tu savais tout ce que je vais te faire ! m'avoua t-elle, en gémissant, un sourire démoniaque aux lèvres.

Je reculai contre la rambarde, plus terrifié qu'autre chose. Elsa passa ses mains dans mes cheveux, me serrant contre sa poitrine.

- Ooh Frost ! Tu n'es pas encore prêt pour le BDSM tel que je le pratique ! Te voir enchainé à mes machines, m'exciterait tellement que je risque d'aller trop loin et de te briser en mille morceaux ! Plus le fait que tu ne pourras plus t'assoir pendant une semaine ! me murmura t-elle, pleine d'envie.

Je demeurais silencieux, choqué par ses propos.

- Mais tu as raison ! Je ne vais pas laisser ton petit ange à ce sale type qui va jouer avec elle pour la jeter ensuite, me dit-elle en se relevant.

- Une chose est sûre ! Elle tient à toi, me confia t-elle, en déboutonnant sa chemise, révélant sa poitrine.

- Enlève ton hoodie ! m'ordonna t-elle

- Elsa ! c'est pas le moment, lui dis-je déprimé.

- Fais moi confiance, me dit-elle le sourire en coin.

Nous regagnâmes notre service où tous les autres nous attendaient. Surpris de découvrir Elsa, les cheveux trempés dans mon fameux hoodie bleu.

- Désolée pour le retard, la porte du toit était coincée. Merci Frost ! De me prêter votre sweat, le temps que mon chemisier sèche ! Je vous revaudrai ça ! me dit-elle en effleurant mes bras nus glacés en plein hiver.

Raiponce nous dévisagea.

- Ce n'est rien ! Je ne pouvais pas vous laisser comme ça ! lui répondis-je grelottant dans mon T-shirt.

Je scrutais discrètement Raiponce qui nous lança un regard noir.

- Vous risquez d'avoir mon odeur le reste de la journée, me lança t-elle en piquant Raiponce.

Harold et Mer s'échangèrent un regard dubitatif pendant que Raiponce nous fusillait des yeux, ne réagissant plus à la télécommande de Flynn.

" C'est bon Elsa ! Punzie risque de nous tuer avant la fin de la présentation "
Je repris ma place, me collant au chauffage jusqu'à la fin du briefing.

Arrivé à la pause de midi et attendant que le service se vide, Raiponce me prit à parti.

- C'est tout à ton honneur de venir en aide aux vieilles filles ! m'incendia t-elle en croisant les bras.

- Elle était trempée jusqu'aux os et on voyait tout, je pouvais pas la laisser comme ça, lui répondis-je, en observant sa réaction.

- Tu t'es bien rincé l'oeil, à ce que je vois ! me lança t-elle en se grattant le cou, ses rougeurs prenant de l'ampleur.

- Et toi tu t'amuses bien avec Flynn ? la piquai-je, agacé.

- Je ne vois pas de quoi tu parles ? feignit-elle.

Je m'approchai d'elle, donnant une pichenette sur l'anneau de son collier.

- Je m'amuse c'est tout, me lança t-elle fièrement.

- Avec lui ou de moi ? lui fis-je, en remettant mon blouson, dégoûté.

- Hier soir, je n’ai pas arrêté de t'appeler quelques minutes après. Mais vu que tu ne répondais pas, je pensais que t'étais encore au bureau....

Mon coeur tambourinait de plus en plus fort, paniqué par la suite.

- Je suis revenue ! Mais vu que t'étais trop occupé à culbuter Elsa ! Je suis vite repartie, m'avoua t-elle, en serrant les dents et les poings.

- Punzie...

- C'était elle ! Depuis le début, c'est ça ?

Je restai sans voix face aux mépris qu'elle me révéla, laissant un blanc significatif. Raiponce me tourna le dos, essuyant ses larmes.

- T'en fais pas ! Je ne dirais rien sur Elsa et toi ! Parce qu'elle m'a aidé pour Bun ! Quand le directeur clientèle se tape des petites stagiaires, ce n'est pas grave ! Mais quand c'est la chef de service, elle devient la salope de la boîte !

- Mais fais attention Jacky ! Le jour où tu la compromettras, elle n'hésitera pas à te jeter, sans aucune pitié ! Je lui fais confiance pour ça, me confia-t-elle, en tentant de cacher ses larmes.

Puis elle partit rapidement, me laissant seul face à mes remords.

L'heure de fin de journée approchant, le projet des marcheurs morts, bouclés, Mérida et Raiponce s'apprêtèrent pour partir.

- Toujours ok pour le ciné ? me demanda Mérida.

- J'arrive ! répondis-je, en scrutant Raiponce qui m'en voulait toujours. Celle-ci s'excusa, partant de son côté.

Lorsque j'aperçus un mail du client. Je demeurais figé devant mon écran, des sueurs froides coulèrent sur mon front.

- Tu viens ? me relança Mer.

- Le client me demande des modifications pour Larry Potter, lui expliquai-je dégoûté.

- Un jour avant la grande prod ! Mais quel gros naze ! s'exclama Mérida, hors d'elle.

- J'avais déjà pris les places de ciné, lui avouai - je dégoûté

- Tu ne peux pas annuler ? me demanda Mérida, paniquée

- Non le film commence dans 30 min ! Vas-y avec Harold sans moi, sinon vous allez perdre vos places aussi ! On se rejoint plus tard ! la rassurai-je en cachant mon agacement.

- Dans tous les cas, je vais rester pour l'aider. Mettez-moi en copie du mail, Frost, me dit Elsa en rallumant son ordinateur.

J'envoyai le mail à Elsa, ainsi que le BAT.

Dépité, je partis chercher du café, croisant Harold au passage.

- Tu viens pas ? me demanda t-il surpris.

- Larry Potter, lui répondis-je dépité.

- Bon courage ! me souhaita t-il en rejoignant Mérida.

En retournant à ma place, Elsa imprima le mail avec les instructions du client puis vint me voir avec. Nous fîmes les modifications demandées puis nous vérifiâmes le texte, ligne par ligne. Cela nous prit, une éternité. Lorsque nous eûmes terminé, nous renvoyâmes le tout au client, avant de plier bagage. Nous attendîmes l'ascenseur ensemble, silencieux.

- Tu vas pouvoir rejoindre tes amis ! Ils doivent sûrement t'attendre, me dit-elle avec le sourire

- Le film est fini depuis plus de deux heures ! Mais il reste la dernière séance ! Si tu veux aller le voir ? lui suggérai-je au passage.

Elsa se mit à rire.

- Ce n'est peut -être pas ton genre de film ! D'ailleurs, je ne sais même pas quel genre de film tu aimes ? Ni même ton plat préféré ? Ni même si tu as de la famille dans le coin ? En fait… je ne sais rien de toi, réalisai-je le visage sombre.

Elsa plongea son regard dans le mien, me pinçant le bout du nez.

- C'est normal ! C'est voulu ! m'avoua t-elle avant d'entrer dans l'ascenseur.

Je n'eus pas le temps de lui répondre que mon téléphone sonna.

Voyant le numéro d'Astrid, je décrochai, surpris.

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