Chapitre 4 - Tu en parles ... Je te pourris !

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Une fois chez moi, je pris le temps de retirer ma veste et mes baskets, avant de m'écrouler sur mon canapé. Elsa était sans pitié, elle ne m'avait laissé aucun répit la nuit dernière, j'en perdis le compte tellement c'était invraisemblable.

Je me laissais peu à peu gagner par le sommeil, lorsqu'on sonna à ma porte. Sursautant, je partis ouvrir sur le champ.

Découvrant Raiponce et Harold au pas de ma porte, celle-ci inquiète m'avait apporté ses fameux végé-muffins au chocolat. Elle me sauta au cou, je la serrai fort contre moi, ne voulant plus la lâcher. Je m'enivrais avec le parfum de ses cheveux à la camomille et au miel.

Malgré mon état de fatigue avancé, je me forçai à rester éveillé pour profiter de chaque instant passé avec mon rayon de soleil.

- Jack est ce que ça va ? Tu as l'air épuisé ! m'osculta t-elle, posant sa main chaude sur mon front glacé.

Puis elle se leva et partit préparer une tisane à base de citron. Harold me scruta de la tête au pied, relevant mon look complètement débraillé. Il s'approcha de moi, humant ma puanteur puis me tapota l'épaule d'un air satisfait.

- Mais qu'est ce que t'es con ! lui lançai je en lui frappant l'épaule.

Lorsque Raiponce fit son apparition avec les végé-muffins réchauffés et de la tisane à base de citron. Je me jetai sur ces muffins, les savourant, roulant des yeux tant je mourrai de faim. Je n'avais rien mangé depuis hier midi. Raiponce me regardait stupéfaite, puis se mit à rire en retirant les miettes autour de ma bouche.

- Bah dis donc ! Si mes muffins te manquaient autant, il fallait me le dire ! me déclara t-elle avec son sourire chaleureux.

Je fondis sur place, tant je la trouvais rayonnante, elle illuminait mon appartement si terne de par sa simple présence.

- C'est la robe que je t'avais achetée, remarquai-je.

- Oui, je la mets toujours, se réjouit-elle.

- T’es toujours aussi magnifique, lui soufflais-je en admiration. Punzie se mit à sourire.

- Alors pour le cinéma ? me proposa t-elle, en remettant une de ses mèches derrière son oreille, ce qui me faisait littéralement craquer.

- Oui, avec plaisir ! Laisse moi juste le temps de me préparer !

J'accourus dans ma chambre, attrapant des vêtements propres et me présentant à eux une fois lavé et changé.


Je soupirais de joie, tant j'étais heureux de la voir. Nous montâmes tout les trois dans la petite voiture de Raiponce. Je pris place à côté d’elle, me remémorant notre roadtrip à travers le pays.

Sans attendre, elle colla son visage au mien. Sortant son téléphone, elle nous prit en photo avant de la poster sur les réseaux sociaux. Je me fis violence afin de chasser toutes les pulsions amoureuses qui me traversaient l'esprit.

Je détachai mon regard de son téléphone, avant d'apercevoir Harold qui articulait le mot "détail" dans le retro-viseur, tout en me montrant son téléphone. Raiponce, trop occupée à choisir le bon filtre, ne prêtait plus attention à nous. Je me mis à rire, attrapant discrètement mon téléphone.
Je scrutai mes messages, apercevant le message d'un numéro inconnu. Je l'ouvris et le lut.

- C'est Elsa, j'avais oublié de te préciser que si tu en parles à tes amis/collègues. Je te pourris auprès de notre boite et de toutes les boites de com ! PS : c'était fabuleux hier soir, j'ai jamais autant jouis ! Si tu as besoin de réconfort Fais-moi signe ;).

- Terrifiante cette Elsa ! me dis-je.

- Merci pour la proposition ! Mais ce n'est pas une bonne idée ! lui répondis-je

- Sage décision, répondit-elle immédiatement.

Je n'eus pas le temps de composer mon rapport de la nuit dernière, que Raiponce m'interrompit, me montrant le filtre qu'elle avait choisi. Je remarquai, la nouvelle chaîne en diamant qu'elle avait autour de son poignet.

- Il est nouveau ce bracelet, remarquai-je

- Oui, c'est un cadeau ! répondit - elle gêné. J’observais avec doute ses dires, lorsque Harold nous interrompit.

- On devrait y aller non ?

Puis elle démarra la voiture nous conduisant au cinéma, où je m'endormis durant les trois-quarts du film.


Le surlendemain en retard, j'accourus aussi vite que je pus au bureau.
En me précipitant à mon poste, je tombai sur Elsa.

- Vous êtes en retard Frost ! me lança t-elle, d'un air glacial.

- Désolé, grognai-je agacé.

Elsa me regarda à peine pendant que je défis mes affaires. Mérida m'interpella à voix basse.

- Alors ton week-end ? me relança t-elle avec un sourire en coin.

- Heu..normal si on peut dire, répondis-je, en gardant le mystère.

- Alors qui t'as vidé à tel point que t'étais mort durant tout le film ? lança-t-elle, amusée.

Elsa me fusilla du regard.

- De quoi tu parles ? répondis-je, en évitant la question.

- Arrête ! Harold m'a dit que t'empestait la baise quand Punzie et lui sont arrivés chez toi ! Et je ne te parle même pas des traces suspectes qu'il y avait sur ton T-shirt, me fit-elle désabusée.

Elsa se racla bruyamment la gorge.

- Si vous pouviez éviter d'étaler votre vie sexuelle dans mon service ! Les machines à café sont faites pour ça, affirma t- elle glaciale.

Je restai figé la main pris dans le sac. Mérida, agacée, me fit signe de sortir, je la suivis sans attendre.

- Je compte sur vous Frost ! me dit -elle les sourcils froncés. Je hochai discrètement la tête.
Arrivés à la machine, Merida se commanda un café noir bien corsé et moi une bouteille d'eau.

- Alors ? Tout le pâté que t'as envoyé à Harold, c'est vrai ? me relança t-elle de plus belle.

Ne lâchant pas l'affaire, décidément.

- Vrai ! Je l'ai rencontré au Jazzmen, je l'ai sauté dans les toilettes. Puis chez elle, j'ai eu droit à la totale. Sodomie, attaché, pas attaché, à sec...fellation, faciale. Elle m'a littéralement vidé toute la nuit et laissé crever de faim jusqu'au matin, racontai-je, assez fier de moi.

" T'as quel âge Jack, 14 ans ? " me taraudait ma conscience.

- Et tu crois qu'elle aime les femmes ?.. me demanda Merida, intéressée et pleine de sous-entendus

- Je sais pas faudrait que..

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que j'aperçus le regard assassin d'Elsa qui nous surveillait de loin.

- Ouais mais je ne crois pas que je vais la revoir de sitôt ! Elle est mariée et elle veut pas que ça se sache, mentis-je d'aplomb, en scrutant la réaction d'Elsa, qui regagna notre service.

- Et sinon comment va Harold ? Il arrête pas avec les heures supp, la questionnai-je.

- Ça va pas fort avec Astrid en ce moment ! Mister préfère crouler sous le travail plutôt qu'affronter sa copine. Mais ça reste entre nous, m'avertit-elle.

Puis nous regagnâmes nos postes respectifs, lorsqu' Elsa vint me voir avec au moins trois gros dossiers sous le coude, tous urgents et laborieux.
Sidéré et contrarié, je restai bouche - bé devant ces tâches absurdes.

- Mais ...

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'Elsa me coupa.

- Si j'étais vous, je commencerais mes tâches au lieu de perdre mon temps à négocier, me lança - t-elle, sèchement et énervée.

Agacé, je ravalai ma fierté et commençai à ouvrir les fichiers sur mon ordinateur, pendant que je l'aperçus partir se prendre un thé.

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