Le rêve du musée : Nature Morte

2 minutes de lecture

C'était semblable à un musée , semblable à une pièce où des objets de toutes pièces se pendaient aux murs , ou se figeaient sur des socles . 


Le sol semblait un peu penchant, avec des ligatures sur la moquette qui se craquelait de toute part . Une seule source de lumière était au bout d'un immense couloir, c'était le reflet d'un miroir . 

 Lugubre et noir comme on se l'imagine , tordu et macabre comme un cauchemar, et où gisaient à ses pieds des fruits de passion . Sur le miroir était reflété un immense homard aux lignées de sang sombre,  qui ma foi, n'avait rien à faire ici . Et pour ensorceler le tout, un verre en or, posé au-dessus, faisait couler un vin aux nuances rouge, violet, parfois noir , dégoulinant de son aspect rugueux tout le long du miroir .

 Paralysé et à la fois hypnotisé, j'eus la terrible tentation de le toucher d'un petit impact avec mon petit doigt .


 Et quand je tournais autour de moi-même, une immense caravelle et des montagnes de repas entassés semblable à un océan immobile, se tenaient devant moi .  Des mouettes accrochées au mât, flottaient même dans les airs , pourtant sans signe de vie distinct . Une croix restait écrasée sur la coque, et une eau d'horizon sortait par ses milles fruits vieillies .


 Mais je restais attentif aux ornures noires qui grandissantes, paraissaient avaler des parties du massacre  et à l'intérieur de ce néant immobile, des traits rouges flammes reflétant l'enfer, possédaient l'horloge qui se tenait sous mes pieds . Nul êtres ne bougeaient, nul objets respiraient , seul moi était là au milieu de cette scène morte . Je me sentais  comme écrasé, broyé par le temps qui me montrait ses images, comme un trou noir qui absorberait n'importe quelles lumière ou espoirs . 


 Puis d'une façon inattendu , cet air sombre par sa masse stagne et périssante me fis aller brusquement sans aucun mouvement de ma part, or du miroir dans les expositions du musée . Je sentais un malaise, et j'avais l'impression que les murs m'écrasaient et que le sol m'éloignait de ce miroir fixe . J'aperçus une dernière fois ces fruits, le temps revenait petit à petit , et la mort n'était plus ici .

 Après la lumière qui revenait comme s'agrandirait une ombre,

 j'entendis du vivant : "Merci de ne pas dormir dans un musée ! Et avant que tu me répondes, qu'as tu retenus sur cette nature morte petit polisson ?" 


Ah ! Si elle savait ... 






Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Lescure . D ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0