— Qu’est-ce que vous nous voulez ?! dit Alice en s'adressant aux rebelles. Son visage affichait une expression aigre tout en transpirant la peur. Aussitôt, apparu dans sa main droite une épée qu’elle pointa vers la foule.

— Qu'est-ce que tu fais ?  L'interrogea l'Agarlestos.

— Petite effrontée ! Rétorqua Bân, sur le point de se jeter sur elle. On aurait dû dès le départ, te laisser aux mains des mercenaires.

Puis en se retournant vers Leifco, il ajouta :

— Il est encore temps pour toi de changer de camp.

— Laissez-nous partir ! Vociféra la jeune fille, en faisant apparaitre de sa main gauche sa deuxième lame.

Ebranler, le jeune homme resta debout, déconcerté. 

— Laissez-nous partir ! Insista cette dernière.  

Tous s’amassèrent, lentement, autour de l'esprit de la chasse. Lorsque soudain, Bân, crocs et griffes acérés, se jeta violement sur la jeune fille. Cette dernière bloqua l'attaque, en créant un bouclier avec ces deux lames. Et en un instant, elle se retrouva propulsé contre l'un des murs en ruine. Ni une, ni deux, le corps d'Alice s'enfonça en continue dans la cloison, jusqu'à ce qu'il rebondisse. Bân poussa un effroyable grognement, avant de foncer vers l'humaine en faisant frémir le sol. Alice toute endolorie, peinait à se relever. Son bras droit, était disloqué et du sang s'écoulait de son front. Elle leva la tête doucement et aperçu l'immense corps de l'anthropomorphe, accourir vers elle avec fureur. Son corps incapable de se mouvoir, tremblait fasse à l'imposante masse de l'homme-tigre. La haine de l'esprit de la chasse, inondait la pièce, et annonçait la fin proche de la jeune fille. Elle prit les dernières forces qui lui restait pour lever la seule lame qu'elle possédait, dans sa main droite. Cette scène pathétique, fit sourire le filestien. Ces griffes s'approchaient du visage d'Alice, qui ferma immédiatement les yeux. Mais, les réouvrit très rapidement lorsqu'elle entendu le mi-homme s'adresser avec rage, à quelqu'un d'autre :

— Je vois, tu as choisi ton camp.