Petite impro, parlant d'une animation d'enluminure encore en chantier, laissé en plan mais que j'ai un peu repris hier soir .

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LUI

J'ai sorti de son sommeil un ange musicien,

Que j'avais laissé dans un coin,

Et ai forcé le figé où il était captif,

À le quitter pour laisser place à du vif.

Oui j'ai réanimé ses ailes,

Et il s'envola tel un papillon,

Chanter haut dans le ciel,

Des chants inconnus au bataillon.

ELLE

Dans sa létargie il avait eu le temps,

De concocter de nouveaux chants.

LUI

Oui, et il me cracha en pleine face,

Que ce n'était pas trop tôt,

Que de trop long sommeil il se lasse,

Et que désormais il irait voir ailleurs,

Libre comme l'air, par prairies en fleurs,

Et que lorsque je me mettrai pour de bon,

À réveiller aussi ses compagnons,

Alors je le siffle et il se pointera,

Par ses chants me donner du courage,

Pour mener à terme cet ouvrage.

Il tient la discution avec sa mandoline,

À tête de bestiole bien câline,

Mais qui peut s'averer féroce,

Vomissant des notes atroces.

D'ange peut ainsi passer à démon,

Se venger du sommeil profond,

Pour lui terrible condamnation,

Alors vite, il faut que je m'active,

Moi, son moine copiste numérique,

Si je ne veux de sa mélodie punitive,

Aux airs pourtant angéliques.

ELLE

Et qu'il ne t'inflige cruel destin.

LUI

Oui, ce serait bien triste fin,

Que mes oreilles se fassent fontaines,

De ma rougeoyante sève, grande peine,

J'en aurai, de façon sûre et certaine.

DJEDGE DU TARN (et un peu MAZARIA) - Mardi 14 Juin 2022