Chapitre Quatrième : Bellura

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Je partis à toute vitesse dans les coulisses de l'arène, m'enfonçant au plus profond des ténèbres qu'offraient les lieux. L'obscurité finissant par devenir gênante, j'entrepris d'éclairer mon chemin à l'aide d'un briquet trouvé dans ma sacoche.

J'étais dans une sorte de crèche, comme souvent lorsque j'allais à la rencontre de Bellura. Elle appréciait ce qui était lié à l'enfance par-dessus tout.

Je commençai mes recherches dans le bâtiment vide.

Je finis par trouver ce que je cherchais, bien que faible, de la lumière venait de la porte du fond du couloir. Elles étaient là.

J'approchai du seuil de la pièce . Au vu des dessins enfantins qui décoraient les murs extèrieurs, la salle devait être réservée à la sieste des petits. Je sortis mon revolver de ma sacoche puis enfonçai la porte d'un coup de pied.

C'était bien une salle de sieste, des lits étaient disposés en rang sur toute sa superficie, sauf en face de la porte, là il n'y avait qu'un bureau couvert de paperasse. Une lanterne a huile posée dessus diffusait sa faible lumière dans la salle.

Se tenant face à moi, une mince jeune femme dont les cheveux blonds étaient déjà parsemés de gris, le visage déformé par l'anxiété. Elle se dirigea vers moi jusqu'à ce que je pointe mon revolver vers elle :

« Heriot je t'en prie » elle me regardait d'un air suppliant

- Je sais que tu l'as cachée beldurra. Dis-moi où elle est.

- Non s'il te plait, prend moi, mais pas elle....je t'en conjure ! »

C'est à ce moment que des pleurs de chérubin se firent entendre au fond de la salle. Je ne quittai pas pour autant mon interlocutrice des yeux, je ne savais que trop bien de quoi elle était capable.

-  « On dirait que ta protégée s'est trahie elle-même cette fois, j'ai gagné »

Une secousse, encore un choc électrique, mes membres paralysés je tombai au sol. Beldurra courut vers le bébé. Après quelques instants je me relevai et arma le chien, attendant de la voir réapparaitre. Après quelque instant, un livre manqua ma tète de peu tandis que 2 ombres filèrent vers la porte de la salle. Je fis feu 2 fois.

Attrapant fermement par le bras la petite fille qui venait de tomber au sol en pleurant, je pointai à nouveau mon arme sur la jeune femme. Celle-ci se tenait l'épaule gauche, assise dos au bureau, du sang suintant à travers ses doigts et venait tacher sa robe bleue. La petite fille qui devait avoir 6 ans restait tranquille, sanglotant en tenant son mollet perforé.

« Tu sais bien que c'est comme ça que ça doit se passer, allez va-t'en je ne veux pas que tu vois ça. »

Elle se releva, tenant toujours son épaule.

- Comme ça que ça doit se passer ?? Et qui en a décidé ainsi ? Toi et toi seul ! »

Elle commença à avancer vers moi, tendant l'autre main vers la petite fille.

- « Arrête-toi belurra. Tu sais que c'est faux, je n'ai décidé de rien. »

Elle s'arrêtât

- « Et tu crois que ça excuse ton acte ?! De quel droit tu m'inflige ça, de quel droit tu leur as infligé ça, les uns après les autres sans aucune pitié »

Elle refit mine d'avancer vers la petite fille, je fis feu, et la toucha en plein torse.

La petite fille pleura de plus belle, tentant de mettre le plus de distance possible entre elle et moi. Loin d'être impressionné par ses yeux écarquillé ni par le sang qui coulait de sa bouche, je pointai cette fois mon revolver sur son visage.

- « Dernier avertissement, les 3 balles qu'il me reste ne pardonneront pas, même pour l'un d'entre vous »

Elle regarda le trou béant dans sa poitrine se refermer peu à peu, puis cracha à mes pieds

- « Tu n'es vraiment qu'un monstre » Puis elle claqua les doigts, disparaissant comme fumée au vent.

- « A présent à nous deux »

Je me rapprochai du bureau, assis la petite fille dessus et me plaça face à elle. A présent elle était le portrait craché d'Emilie à 8 ans. Elle continuait de sangloter, évitant de croiser mon regard. Son mollet ne saignait plus.

« Allons arrête, tes pleurs n'y changeront rien » j'armais mon revolver

- « Non ! Monsieur je vous en supplie ne me tuez pas ! Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Excusez-moi monsieur ! Excusez-moi ... » Elle recommença à pleurer

Je lui jetai un regard dégouté

- « Qu'est-ce que tu as fait de mal ? Et bien c'est simple : tu existes, et ça fait souffrir quelqu'un. Tu sais que tu lui fais du mal mais si tu imaginais seulement à quel point... »

Je soupirai, tout ça était à cause de bellura, pauvre tarée.

Je posai mon arme contre le front de mon interlocutrice, Emilie lorsqu'elle avait 12 ans.

« J'aimerai te dire que je suis désolé mais ce n'est pas le cas.»

Un coup de feu retentit dans la crèche.

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