Dans les années de l'âge d'or de la piraterie, un groupe de chercheurs d'or enterra leur butin sous la prison la plus redoutée au monde. Par manque de mémoire, je ne me souviens plus de deux choses importantes : La première est le nom de cette prison et la seconde est comment j'ai atterri dans cette célèbre prison ?

Malgré mes mille et une tentative pour me rappeler, je restai enfermée dans le mensonge. Je n'arrive pas à m'enlever ses épines de roses de la tête. Enfin, façon de parler bien évidemment. Je ne peux penser d'ailleurs. Moi, la jeune jouvencelle cloîtrée derrière les barreaux qui me servent de prison.

Qu'avais-je fait pour mériter ça ?

Pourrir ainsi dans cette cage où ça ne sent pas la rose, on ne va pas se le cacher. Cela est certainement dû à mon très cher et tendre ami Gérard, en train de se faire engloutir par ses affreuses bestioles que ne sont... les vers de terres. Au travers de ses yeux creusés, je peux voir sa matière cérébrale. Cela me permet de constater que j'avais raison :

• Il n'y a guère de matière grise en ces lieux ! lui déclarai-je en lui tirant la langue, tout en croisant les bras, genoux pliés devant mon minois.

Mais ce très cher et tendre Gérard se contente simplement de rouler sa tête et d'ouvrir sa bouche pour faire sortir cet horrible insecte à six pattes... un cafard !

Mon compagnon d'infortune n'est pas très bavard, on ne va pas se le cacher, la seule réponse que j'ai reçue depuis mon arrivée était-ce geste. Pourtant, nous avions eu de nombreuses discussions. Ah ! Si ! Je me souviens ! Cet homme n'aime guère prendre de douche. Je sais, je me moque, mais je suis persuadée d'être la prochaine à passer au dîner. Je ne suis pas sotte après tout, je suis journaliste, pas présidente.

Marlène Scott

rédigeait dedans son journal dans les années 1980,

dans ce qui semblait être une prison pas très propre.