Un nouveau monde

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  • Jallanskhi. C'est Léonard, à l'appareil. Nous avons trouvé une nouvelle preuve, derrière un tableau, chez les Tarançie.
  • De quelle preuve s'agit-il ?
  • J'en suis pas sûr. C'est un contrat qui parle du diable. En offrant deux sacrifices, le signataire obtiendrait les numéros du loto. Cela peut être la cagnotte qui a été gagnée. Personne n'est venu la chercher. Le ticket gagnant était posé sur le contrat. Je l'ai scellé pour les preuves. C'est une drôle de coïncidence, n'est-ce pas ?
  • Oui, je dois le reconnaître. Ce serait un motif valable, mais nous n'avons pas de corps. En France, on ne peut pas accuser quelqu'un sans cela. Il faut se donner à fond et les trouver. Si nous n'y parvenons pas, il va s'en sortir.

Je m’habille et je sors de ma chambre. Au rez-de-chaussée, je demande à partir à l'agent d'accueil. Il me répond que je peux y aller, mais qu'il faudra que je repasse dans un mois, pour vérifier la cicatrisation.

Il me donne aussi l'ordonnance du médecin pour acheter des médicaments servant, en autres, à diminuer la douleur éventuelle. Me voilà enfin parti de l’hôpital. Il est 18h et je dois m’occuper, ce soir, d'enlever les os de mes parents, chez madame Bellario.

Je monte dans un bus pour rentrer chez moi avec un sourire narquois à la bouche.  Arrivé à la maison, je décide de partir voir madame Bellario. A mi-chemin, je choisis finalement de rentrer à la maison.

J'appelle le commissariat de police et leur demande quand je pourrai prendre mes affaires. Le policier me répond de passer les récupérer. J'y vais grâce à Stéfan qui est une connaissance de longue date.  Je le remercie.

Le capitaine me reçoit dans son bureau. Sur place, il souhaite que je déclare la disparition de mes parents. Je signe les papiers nécessaires et demande à récupérer mes affaires. Il m'informe que ce n'est pas possible. J'insiste.

  • J'aimerais récupérer juste mon ticket de loto, s'il vous plaît.
  • Bon. Je vous donne uniquement cela. Je vois bien que vous avez mal. Je vais le chercher et je reviens.
  • Merci, monsieur l'agent.

C'est la deuxième fois dans ma vie que je suis aussi pressé que cela se termine. Heureusement que Jallanskhi n'est pas là, le capitaine revient. Il me confie le ticket que je range en prenant mon temps pour ne pas le perdre. Je le remercie et je pars.

Sorti du commissariat, je rappelle Stéfan.

  • Pourrais-tu me ramener ? Je t'invite pour boire une bouteille à la maison.
  • C'est d'accord. On se rejoint dans dix minutes, devant l'église.
  • OK. Je me dépêche d'aller à l'église.

J'ai cinq minutes d'avance puis je le vois arriver. Je monte dans sa voiture. Sur la route, je lui demande :

  • Est-ce que tout va bien ?
  • Ça va. Merci.

Je savais qu'en invitant Stéfan à la maison, je ne prenais pas de risque. Il est cool, sympa et ne parle pas trop quand il est soûl.

Vu la tournure de la soirée, je n'aurais jamais dû lui parler du ticket. Quand je sortis des toilettes, il me planta le couteau dans le cou et j’atterris ici.

Vous savez maintenant, Messieurs les jurés, le mal qui m'a été fait. Est-ce que je mérite vraiment l'enfer ? Moi, je ne le pense pas. Après tout, j'ai été maltraité depuis ma naissance. Je comprendrai tout à fait que je dois aller me repentir au purgatoire. Vous ne pensez pas ?

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