Esprit perturbé

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 - Drisfin, tu avais déjà prononcé ce mot. Tu ne t'en souviens pas ?

Il toucha ma joue, me remettant les idées en place. J'avais été dans mes pensées, perdus et j'ai bien crû qu'elles allaient me faire sombrer dans mon esprit si brisé. Je l'ai regardé, essayant de le rassurer. Je devais vraiment penser à me ressaisir. Je ne devais pas laisser cet humain faire revenir l'enfant ignorant et stupide que j'avais été. Je ne devais pas me montrer faible et accessible. Je me devais de garder la tête haute et de ne pas m'attacher aux personnes qui m'entouraient.

 - Si, bien entendu. Je me dois effectivement de t'en parler. Mais pas maintenant, les circonstances ne sont pas les meilleures pour ce genre de sujet. Me comprends-tu l'humain ?

 - O...oui... Je comprends.

Je l'ai dévisagé une nouvelle fois avant de partir me positionner devant mon miroir. J'ai coiffé une nouvelle fois mes cheveux, prenant soin de ne pas abîmer la moindre mèche. Je savais qu'une chose horrible allait m'arriver à force de sympatiser et de protéger Tom mais c'était plus fort que moi. C'était l'une des rares personnes à supporter qui je suis et qui ne me repoussait pas. Je n'avais nul envie de perdre cette personne même si il fallait qu'il rejoigne au plus vite le monde des Humains. Il n'y avait aucun moyen de l'obliger à rester ici. Mis à part le marquer mais je ne voulais pas devenir un Déchu. J'avais peur de ce châtiment. Mais j'avais encore plus peur de confirmer ce que disait chaque habitants. Je voulais tant leur montrer que jamais je ne finirais comme cela. Je n'avais pas envie que leur espérance se fasse, je devais préserver ce que ma mère s'était donnée corps et âme à faire. Je me devais de lui montrer qu'elle avait eût raison de se sacrifier pour moi et ma vie. Je me devais de faire perdurer son esprit et son être.

 - Drisfin... Tu es peut-être de dos mais je peux quand même voir à travers ton miroir que des larmes dévalent tes joues. Alors arrête faire semblant pour ta fierté. Pour une fois, viens.

Je me suis retourné vers l'auteur de ses paroles, voyant le visage de Tom me scruté, comme si j'étais la plus fragile des créature et que j'allais me briser pour de bon. J'ai refusé silencieusement, balançant doucement ma tête de gauche à droite. Je n'avais pas envie de parître faible. Je me devais de rester fort et de ne jamais flancher et d'accepter l'aide de n'importe quelle personne. Il fronça ses sourcils avant de se lever, grimaçant quand son pied touche le sol. Avant que je réalise ce qu'il faisait, il me prit dans ses bras et me porta avec une facilité déconcertante, comme si j'étais une princesse.

 - Je m'en doutais.. Vous êtes plus léger qu'un oisillon. N'êtes-vous donc qu'un oisillon blessé ?

Il m'emporta dans mon lit et me coucha à ses côtés, caressant mes cheveux et ma joue délicatement. Je le laissais faire, ma volonté m'ayant quitté. J'étais silencieux et immobile, tel une statue de marbre vide qui n'exprimait rien et subissait la vie. Au fond de moi, je savais que j'avais désespérément besoin d'aide et de réconfort mais je m'étais forgé à l'esprit que personne ne me comprenait et qu'ils ne pourraient jamais m'aider. Mon ego était si immense que je ne voulais pas voir leurs visages se remplirent de pitié devant ma fragilté handicapante. J'avais honte de l'avouer mais en fin de compte j'étais si faible. Mon seul soulagement était le sommeil, espérant un jour ne jamais me réveiller.

Je me suis endormi sous les caresses de Tom, mes larmes séchées contre ms joues et mon nez coulant et rouge tout comme mes yeux. J'étais collé contre le torse de l'humain, me sentant en sécurité et protégé, comme si rien ne pourrait m'atteindre, bercé par d'agréables carresses et pour une fois en plusieurs années, mes songes avaient été sans cauchemars.

oOo

 En ouvrant mes yeux, mon coeur loupa un battementr quand je me rendis compte que j'étais contre lui, serrant le tissu de son vêtement. Je me suis reculé et il posa ses yeux sur moi. Il me fixa quelques instants, surpris, puis rigola en voyant ma tête.

 - Je ne savais pas que vous étiez si calin dans votre sommeil !

 - N'importe quoi... J'ai dormi combien de temps ?

 - Très longtemps. C'est le matin.

 - Comment !?

 - Vous vous êtes assoupis après avoir pleuré silencieusement. Ne vous en faîtes pas, je ne vous ai pas observé dormir. Je viens à peine de me réveiller.

 - Oh... D'accord..

Il semblait gêné, ne bougeant pas de sous les couvertures, torturant les plis de la première couverture. J'ai froncé des soucils, agacé de le voir si perturbé.

 - Bon, cela suffit ! Moi, j'ai chaud donc retirons une bonne fois pour toute ces couvertures !

J'ai jeté à terre ce qui nous couvrait alors qu'il essayat désepérément de les retenir. Une fois qu'elles furent à terre, il baisa sa tête gêné tandis que je découvrais pour la première fois ce qu'avait essayé de me cacher Tom plus tôt.

 - Tu... Tu as quoi là !? m'écriais-je, désignant la bosse qui était visible et déformait le tissus de son pantalon de nuit. C'est quoi ça !? Pourquoi c'est la première fois que j'y vois !?

Il me regarda au début choqué avant de baisser les yeux honteux. Apparement, ma question le gênait mais le surprenait. J'avais presque envie qu'il sorte de mon lit et qu'il s'en aille mais je devais avoir la réponse à toutes mes questions.

 - Tu ne sais pas c'est quoi une érection matinale ?

 - Une quoi ?

 - Vous en avez pas chez les Elfes ? Peut-être que votre pénis ne grossit pas et que vous en avez..

 - Quoi !? Mais c'est quoi une érection ?

 - Oui, pardon. Bah, tu vois c'est pas contrôlable. Ça se produit quand on dort et si on se réveille alors qu'on est en érection en pleine nuit bah c'est une érection normale. Mais ce n'estpas ta question. Si tu ne dors pas, elle se déclenche avec le désir et le plaisir sexuel. La moindre carresse ou pensée perverse peut déclencher une érection. Malheureusement si on ne se soulage pas, l'érection peut être douloureuse.

 - Mais c'est dégoûtant ! Vous avez ça les humains à chaque fois ?

 - Tu n'as jamais éprouvé du désir sexuel ou plaisir !? T'es encore vierge ?

 - Bien sûr ! Je dois attendre de me marier avec la dame qui fera palpiter mon coeur ! Et va donc " te soulager ". Je ne sais pas comment mais fais le hors de ma vue. Je n'ai pas envie de savoir comment tu dois le faire.

Tom me regarda avec un visage sans expression avant de partir s'enfermer dans ma salle d'eau. Dès que je me suis assuré qu'il ne pouvais pas me fixer, j'ai tiré sur mon pantalon et mon caleçon pour voir si ce phénomène m'avait contaminé et que je n'avais pas gonflé de mon appreil reproducteur. J'ai soupiré de soulagement en voyant qu'il était normal et que je ne subirais jamais ce qu'il devait subir. Malgré tout, je voulais savoir si je pouvais moi aussi ressentir le fameux désir qu'il parlait. J'ai effleuré mon membre mais à cause de notre toucher développer, je ne pouvais pas m'empêcher de souffler de plaisir. Ce geste avait donc réussi à me faire ressentir leur fameux plaisir. Mais je savais que ce n'était pas suffisant pour me faire avoir un érection comme le disait l'humain. Et je n'avais pas envie de refaire ce geste qui me répugnait quand même. Mais la curiosité me disait que ce geste allait me satisfaire quand j'en aurais besoin. J'ai juré avant de me promettre mentalament que je ne le reproduirais plus jamais. J'ai attrapé mon appendice et je l'ai empoigné délicatement avant de faire quelques mouvements. J'ai grogné mais pas de colère ou de douleur. J'ai continué, mon instinct me faisant relever les jambes, allongeant mon dos contre mes draps. J'ai continuer, allant de plus en plus vite. Et pour la première fois de ma vie j'ai gémi de plaisir libérant une sorte de liquide contre ma main. J'ai relâché ce qu'appelle les humains pénis pour voir ce que j'avais libérer. Mon souffle était saccadé et je fixais la chose laiteuse qui dégoulinait sur ma paume et mes doigts. J'étais en état de choc devant ce que je venais de faire et ce que je découvrais. Je n'arrivais pas à me remettre de ce qu'il se passait. J'avais honte et j'étais en même temps étonné de comment mon corps réagissait. J'ai approché ma main de ma tête, voulant savoir si ce que j'avais produit avait une odeur.

 - Drisfin, tu t'es fait quoi pour être dans cet état !? Attends... Qu'as-tu dans ta paume ?

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