La dispute

2 minutes de lecture

— Parce que tu penses sérieusement que je vais croire à tes conneries ? Criè-je, hors de moi.

— Mais ma chérie, je te jure que-

— J'en peux plus de tes excuses, de tous tes bobards, Charles.

— Tu tires des conclusions hâtives.

Je me retourne d'un coup vers cet enfoiré qui me sert de mari. Il paraît presque crédible, posté en face de moi dans le couloir avec un air imitant avec brio l'incompréhension totale. Cependant, l'image à laquelle j'ai fait face ne laisse aucun doute quant au "travail" qu'ils faisaient durant mon absence. Et toutes ces soirées où il restait plus tard au bureau. Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse faire ça. Ma confiance en lui était entière. Et il en a abusé.

— Parce qu'elle et toi nus dans un lit c'est une conclusion hâtive ?

— Laisse-moi au moins t'expliquer.

— M'expliquer quoi ? Que tu t'es envoyé en l'air avec ta secrétaire ?

— Marie, ce n'est pas ce que vous croyez, retentit une voix provenant de notre chambre.

Je jette un oeil vers elle. En train de se rhabiller, elle a laissé sa tête dépasser pour lâcher ces mots. Ravalant ma colère afin de ne pas être inculpée pour deux homicides volontaires, je lui fais simplement signe de se taire. Heureusement elle comprend le message et passe devant moi, honteuse, tout en finissant de remettre son chemisier en place.

— Au... Au revoir, Charles. A lundi.

— Je préfère te prévenir tout de suite... Annabelle. Je ne suis pas sûre qu'il soit en état de revenir au bureau après-demain.

Elle semble horrifiée par mes paroles et s'en va d'autant plus rapidement. Elle ne veut certainement pas subir le même sort.

— Tu as été dure, chérie, me dit-il.

— Premièrement, ne m'appelle plus "chérie". Deuxièmement, cette salope ne mérite aucun traitement de faveur. Et troisièmement, prépare toi à signer les papiers du divorce dès demain.

C'est à son tour de paraître horrifié.

— Tu ne crois pas que c'est un peu extrême ? Tente-t-il d'argumenter.

Je ris amèrement. Il n'y a rien de drôle si ce n'est son comportement.

— Extrême ? J'aimerais bien voir comment tu réagirais si tu rentrais à la maison et que tu me trouvais au lit avec un gars. Ah mais attends. Cela n'arrivera jamais parce que j'ai un minimum de respect.

Mes pas commencent à me conduire vers notre chambre - non, ma chambre désormais. Arrivée à la porte, je tourne la tête vers cet homme qui m'a trahie mais qui est pourtant en train de m'emboîter le pas. C'est une blague, j'espère.

— Au cas où ce n'était pas clair... Cette nuit, ta place est sur le canapé.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Mayyra__s ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0