Chap 2

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Et son père s’en alla sans lui laisser le temps de répliquer. Elle serra les poings, contint sa rage et décida d’un plan. Son chevalier n’avait peut-être pas de terres ou de renommée, mais il pouvait les obtenir ! S’il était un parti plus intéressant que celui du duc de Pergale, elle pourrait sans nul doute se marier avec lui. Elle retourna dans le salon d’où elle gérait le duché. Elle réfléchit et trouva. Elle frotta l’anneau à son doigt et murmura :

— Marraine, Marraine, toi qui me veille, montre-toi à moi.

Et au bout de quelques secondes, une fée apparut. C’était la reine du petit peuple de l’Ouest. Elle était magnifique et de légères étoiles bleutées éclataient dans les airs à chacun de ses mouvements.

— Tu m’as appelée, ma filleule.

— Je voudrais que tu m’aides. Connaîtrais-tu un monstre que mon chevalier pourrait combattre et vaincre ?

— Non, le peuple des créatures est en paix. Par contre, il est possible d’en invoquer un. Cela devrait te suffire.

— Oui Marraine. Pouvez-vous arranger cela ?

La Marraine le pouvait et le fit. Le lendemain, un énorme golem de terre apparaissait dans le duché. Il dévastait les champs, détruisait les maisons, terrorisait les habitants — mais sans jamais en tuer un seul. Le duc envoya ses troupes détruire cette calamité. Personne n’y réussit. Berthe demanda alors que son chevalier puisse tenter sa chance. Le duc accepta : il pensait que jamais ce petit chevalier ne pourrait vaincre le monstre. Mieux, il mourrait dans sa tentative et sa fille ne protesterait plus pour épouser le prétendant qu’il lui avait choisi.

Le chevalier enfourcha son destrier et se dirigea vers le golem qu’on pouvait maintenant apercevoir depuis le château. Arrivé à ses pieds, il réalisa combien la créature était immense : à cheval, il lui arrivait à peine à la cheville. Il pouvait l’écraser comme on le ferait d’une blatte. Le chevalier l’asticota un peu de sa lance, mais il devina bien qu’il ne pourrait le tuer ainsi. D’ailleurs, il savait comment le tuer : Berthe le lui avait appris. Le danger était pourtant bien réel. Il conduisait sa monture entre les pieds du géant de terre sans se faire écraser. Dès qu’il le pouvait, il lui donnait un coup de lance. Cela ne tua pas le monstre, mais l’énerva. C’était le plan. Dès que le chevalier fut sûr que la créature le suivrait pour le tuer, il s’éloigna. Il dirigea son cheval vers la rivière. Le monstre le poursuivait, faisait trembler le sol à chaque pas. Avant d’arriver à la rivière, aux derniers mètres, il bifurqua sur la gauche et évita de tomber dans la rivière. Le géant, plus lent, ne put le poursuivre et s’effondra dans la rivière. C’était un golem de terre, l’eau se mit à le dissoudre.

Le chevalier revint victorieux et auréolé d’une gloire nouvelle.

— Alors, Père, puis-je épouser mon chevalier ?

— Non, tu épouseras le duc de Pergale.

— Pourquoi ? Mon chevalier est désormais renommé !

— À peine, et il ne pourra jamais devenir aussi riche que le duc. D’ailleurs, j’ai reçu sa réponse, il est d’accord.

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