Humble et puissante.

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Jusqu’à présent, j’arrive encore à gérer ma brigade de gendarme mobile sur le terrain. En ce jour de manifestation, mes hommes et moi, nous sommes très sollicités, que ce soit physiquement et mentalement. Se faire huer n’est jamais plaisant, se faire lapider, tabasser, c’est bien pire.

Parfois, certains des nôtres ne supportent plus ce genre de situations, décidant de se tuer. On nous méprise, car nous faisons notre travail. On nous accuse de violence policière, parce que nous sommes censés être irréprochables et parfaits.

Ont-ils seulement conscience qu’eux même sont violents ? Qu’eux même sont imparfaits ? Ils oublient que nous aussi sommes humains.

S’ils n’y avaient pas de gens violents et opportunistes, on ne serait pas obligé d’intervenir à chaque manifestation. Celle d’aujourd’hui est très passionnée, c’est pour la laïcité. Le très gros problème, c’est qu’ils ont tous leur version de la laïcité.

Les frictions sont nombreuses entre les différents groupes, les insultes fusent comme les projectiles. Raciste, xénophobe, nazi d’un côté ; de l’autre, traître, intégriste, idiot utile. Là, je viens de parler des deux mouvances les plus modérées. Car nous avons aussi les habituels militants radicaux et violents des deux bords.

Et nous, nous sommes justes au milieu, une posture absolument inconfortable.

Je peux comprendre leur révolte vis-à-vis des mesures des politiciens ou inactions. Mais nous agresser à la place ne résoudra jamais leurs problèmes, nous sommes là pour l’ordre, pas pour changer le pays. Et aujourd’hui sur Paris, c’est encore la même chose.

Le soir tombe et nous sommes exténuées. De huit heures du matin jusqu’à vingt-deux heures ça ne s'est jamais arrêté. Toujours à la poursuite de ces foutus militants qui veulent soit casser les biens publics, soit cassé des gueules et souvent les deux. Et dire que c’était censé être pacifique.

Ce que j’aimerais passer la soirée avec ma chère Lian, ma femme ; un souhait qui me fait tenir bon, j'imagine déjà entendre sa douce voix quand j'ouvre la porte de notre maison.

Nous sommes dans les rues annexes des champs Élysée à éparpiller le reste des manifestants. Une camionnette renversée à peine éteinte par les pompiers au vu de la fumée qui se dégage se trouve là au milieu de la route.

Puis on entend des Bangs à répétitions devant nous, sûrement l'un de ces pétards pour nous mettre la pression, que je déteste ces artifices.

Soudain, des gens courent vers nous malgré les lacrymogènes.

- Ils ont armé !

On entend parmi de nombreux cris.

- Sauvez-nous !

Il y a peu, on nous huait et maintenant, on nous implore ? Mais que se passe-t-il ?

Centrale nous hurle.

- Il y a des fusillades ! Des gens sont armés de fusil d’assaut !

Quoi ?! Impossible ! Jusqu’à ce que je les voie. Des hommes armés, cagoulée, on n’a pas l’équipement pour les contrer efficacement, par contre résister. Je donne mes ordres immédiatement.

- À couvert derrière les véhicules ! Protégeons les civils et maintenons la position !

Nous sommes une vingtaine d'hommes aux armes de poing sortis, nous couvrons la fuite des civils en avançant vers la menace. Nous leur infligeons des tirs de suppression pour restreindre leur mouvement.

Mais leur puissance de feu est supérieure, on n'a pas eu le temps de se placer correctement, alors on recule pour avoir une meilleure couverture en attendant les renforts, nous tirons pour les contenir, mais leur portée optimale est bien plus grande. Et en plus, les hommes en face lancent des grenades et on est obligé encore de reculer, nous ne sommes pas équipés d’arme de guerre ! Notre seul atout, c'est le gaz lacrymogène qui rééquilibre un peu la confrontation. Pour répondre face à cette utilisation, ils lancent de multiples grenades qu'on perçoit tous juste le retentissement de leur corps qui tombe sur le sol ; nous sommes obligées de nouveau de bouger. Ça explose de part et d’autre, le goudron et les voitures sont pulvérisés en débris mortel. Outch !

Je suis touché à la jambe par un éclat de métal, la douleur se propage dans tout le membre. Heureusement, il n’est pas passé entraver, juste une vilaine éraflure.

Mon collègue le plus proche m’aide à m’abriter derrière la camionnette, un bon bouclier malgré l’état. D’autres gens sont en train d’être mis à l’abri, on ne peut que tirer quelques balles dans leur direction pour les ralentir et c'est tout.

En plus d'avoir un matériel supérieur, ils ont très bien organisé, nul doute, ils ont reçu une formation militaire. À leurs louanges qu'ils hurlent, je dirais que ce sont encore des fanatiques de l’état islamique. Ironique, je croyais avoir vu toute la nuance militante ; les voilà, les véritables extrémistes dont leur idée se résume en une seule phrase.

Tuer tout ce qui est différent.

J’entends des tirs étranges parmi les rafales, un bruit que je ne reconnais pas. Il s’approche, des sauts de tension, semble-t-il, font s’éteindre les réverbères. Mon collègue appelle.

- Central, où sont les renforts !?

Puis le silence. Aucune balle n’est tirée, je vois les hommes d’en face qui écoutent leurs radios. Nous faisons de même, car les nôtres crépitent, puis on entend un souffle. J’ai pu les compter, ils ont dix hommes.

C'est alors que le souffle désincarné est remplacé par une voix féminine.

- Pourquoi ne pouvez-vous pas vous asseoir et observer les étoiles ?

Ils lèvent leurs yeux, eux aussi entendent cette personne au timbre sombre. Un des soldats ennemis décide de viser vers nous, rompant la sérénité. Aussitôt, une vive lumière venant de notre côté s’abat sur lui, suivie par le même bruit étrange.

Il tombe à terre. Je me retourne pour voir sa provenance, sortant de la brume des lacrymogènes une femme ténébreuse aux grands sourires, une sorte d'aura bleutée entoure son corps au muscle dessiné comme ceux d'une athlète.

Elle tient fermement une arme étrange qui semble être pour des tirs à longue portée ; elle met en joue, et feu. Un éclat d'une pureté éblouissante, son bruit d'impact est celui du tonnerre qui frappe la terre.

Une salve de balle l’attend, aucune ne la touche, elle marche d’un pat sûr, aucune peur ni hésitation, toujours souriante. Arrivée à mon niveau, elle plonge son regard dans le mien tout en étant harcelée par les balles.

- Vous tenez bon, gardien de la paix Martin le brun ?

Cela faisait si longtemps que l’on ne m’avait pas appelé ainsi. Je crois que même personne n’a prononcé ce nom, gardien de la paix, pour moi. J’acquiesce. Mais elle ?

- Alors tout se passera bien.

Rien ne semble l'atteindre, il y a quelque chose qui la protège, peut-être cela est dû à cette étrange phosphorescence à peine perceptible.

J’observe l’arme, elle semble capable d’accueillir des munitions pour abattre des blindés. D'aspect lourd et pourtant, elle le manipule comme s’il ne pèse rien. Aucun humain ne devrait pouvoir la soulever et l'utiliser en étant debout.

Le canon plutôt épais sur la hauteur et la largeur en forme d’hexagone avec une sortie ronde, il s’en émane une lumière azuréenne et de petits arcs électriques. Elle fait un son étrange, une mélodie de sons synthétiques, coordonnés, synchronisés, j’ai même l’impression qu’elle respire.

La sortie du canon brille avec plus d'intensité tout comme la femme. L'air se charge, la mélodie s'emballe, et le fusil s'exprime dans une longue salve à la cadence extrêmement élevée ; aucune arme de ce type ne peut soutenir une telle performance et il en va de même pour une personne pour maintenir cette mortelle précision sans appuis.

De la chaleur s’échappe par des fentes située sur les cotées juste au-dessus de sa main et derrière. Si chaude que l’air ondule.

Elle s’avance puis les balles se taisent, alors j’observe nos assaillants. Toujours en marche, cinq hommes qui tombent à terre sous cette pluie de tirs.

Un des hommes cachés sort de derrière un véhicule et tir au pistolet, les balles la touche cette fois, mais elles retombent à terre, l’homme est tout comme moi stupéfait. Elle se tourne vers lui doucement, l’arme inspire lentement. Expiration brutale, jet de brillance plus large qui l’expulse contre un mur. Une flamme bleue en sort, une déflagration qui résonne et rebondit beaucoup plus que les autres. Celui qui l'encaisse à son hurlement est en train de mourir.

Deux autres lui arrivent dessus, sa réponse est explosive, l’un d’eux tombe à terre au loin. L’autre tente de lui tirer à bout portant, elle l'esquive puis le met à terre en lui mettant un seul coup de crosse dans le ventre. Une fois au sol, elle pose son pied et il est pris de soudaine convulsion.

Aucun de nous n’en revenait. Je veux son matériel.

- Central ! Merci pour les renforts !

Dis-je à la radio qui répond.

- Mais ils ne sont pas encore arrivés !

Mais alors qui est-ce ?!

La pluie tombe, l’eau s’évapore au contact de cette inconnue et tout particulièrement sur son fusil à la pointe rougeoyante. Une seule certitude, c’est de la puissance brute que j’ai devant moi, imposante et inébranlable soldate. Elle dresse ses yeux vers le firmament et avec une grande tristesse qui teinte sa voix.

- Vous n’avez pas vu les étoiles, elles étaient si belles ce soir.

Le ciel lui répond par un éclair pourpre, le vent se lève. Humble face à la puissance des éléments, elle contemple, fascinée par ce spectacle de dame nature.

- Qui êtes-vous ?

Je vais à sa rencontre ; un de mes collèges m’appelle, mais j'ai cette question qui me trotte dans l’esprit.

- Qui êtes-vous ?

Je m'approche à cloche-pied, qu’importe, je veux savoir.

- Qui êtes-vous ?

Au lieu de ça, sans me regarder, elle préfère me dire.

- Vous saignez ; reposez-vous, gardien de la paix. Demain, d’autres défis vous attendent.

Alors je demande encore.

- Qui êtes-vous ?

Elle me regarde droit dans les yeux en souriant.

- L’Ombre Bleutée.

Son regard se détourne pour se perdre ailleurs.

- Vos collèges sont là, prenez soin de vous.

Il reste un seul réverbère valide, elle est en plein dans sa chaude lumière. Il s’éteint et se rallume, mais elle n’était plus là, disparue tel un spectre.

- Vous n’avez pas répondu, Ombre Bleutée.

Je suis de retour chez moi après avoir passé un temps à l’hôpital et un autre pour le rapport. D’ailleurs, il y avait quarante hommes armés ce jour-là, la moitié a survécu et rarement indemne. L’ombre les a neutralisés et pourtant, tous doutent de son existence. Bref, je suis éreinté de cette journée qui n'en finissait plus, cela aurait pu être la dernière de ma vie.

Plus important, je profite de la vie et de ma fille Hui, une gendarme elle aussi, qui nous rend visite. Mais cette mystérieuse femme, vêtue de noir, hante mes pensées. Quel est son combat ? D’où vient-elle ? Qui est-elle ? Et cette force, comme là telle accise ? Tant de questions.

- Dis-moi Martin, il y a quelque chose qui te tracasse ?

Ma femme semble soucieuse.

- Non.

Hui qui connaît très bien me sermonne à sa manière.

- Tu as encore l’esprit qui vagabonde, nous le voyons.

En gros, ça veut dire, arrête de nous mentir. Avant de lui répondre, on sonne à la porte, ma fille alors décide d'aller voir.

- Tu es sauvé par le gong, papa. Je vais ouvrir.

Elle clame haut et fort.

- C’est ton ami, Mathieu Dubois !

Elle lui ouvre la porte et l’invite. Le voilà tous souriant, un grand homme blanc et châtain.

- Alors vieille branche, tu vas bien ? Oh, bonjour Lian.

Il prend sa main et l’embrasse.

- Toujours aussi ravissante.

Dans l’autre main, il a un porte-documents. Qu’est-ce qu’il a dégoté comme dossier intéressant cette fois ?

- Et toujours aussi charmeur.

Mathieu se tourne vers moi.

- Je n’arrive toujours pas à comprendre comment tu as fait pour trouver une aussi belle femme.

- Visite la Chine et tu trouveras beaucoup de belles fleurs.

Il acquiesce.

- Tu sais très bien que ma femme me tuerait, si je faisais ça.

Puis il se détend sur le canapé.

- Mais passons, regarde ça.

Le porte-documents est mis sur la table et l’ouvre. Il contient bien un dossier avec le sceau rouge : secret-défense. C'est excitant, je suis tel un enfant ayant accès à un interdit. En fait, c'est le cas.

- J’ai ce que tu m’as demandé mon vieil ami.

Oh ! Je n’ai pas cru qu’il y arriverait, cela pique d'autant plus ma curiosité ! Par contre, Lian est toujours inquiète quand il me montre ce genre de document.

- Doit-on aller dans une autre pièce moi et ma fille ?

- Mais non, restez donc, ce sera notre petit secret.

Il ouvre le dossier auquel il y a de marquer, Ombre bleutée.

- Voilà tout ce qu’il y a à savoir.

Je demande avant de lire.

- Alors elle est des nôtres ?

Il répond sans détour.

- Non, inconnu aux bataillons. Et surtout, aucun projet aussi sophistiquer soit ’il n’a atteint le niveau technologique que tu nous as décrit dans ton rapport selon nos experts. On ne peut, pour l’instant, la classer correctement. Même pas en tant qu'alliée ou ennemis.

Dans ma lecture, un document m'interpelle, elle est décrite comme une agente libre avec des motivations qui échappe à l'entendement, et ceux par rapport à ce que l’on devrait normalement faire un agent d'un pays étranger. Il y a des inquiétudes provenant de nos alliées sur le faite qu'elle soit le produit d'une organisation internationale qui agirait de manière clandestine, n'ayant pour l'instant aucun intérêt à se manifester. C'est assez farfelu comme théorie, mais pourquoi pas.

- Apparemment, c'est depuis quelques mois que l’on entend parler d’elle, si j'en crois les documents.

Il a le sourire, celui de la personne qui sait.

- Nos alliées oui. Mais pas nos services de renseignement, cela fait plus d’un an qu’ils l’observent elle et les orages.

Hui est interpellée par ce détail. Il faut dire qu'elle n'a pas vu le spectacle de son et de lumière.

- Les orages ?

Il acquiesce et montre une carte avec des points.

- Nous avons des témoignages à travers la France que des éclairs violets apparaissent des jours de pluie. Nos voisins outre-Manche compris, nous rapportent des expériences similaires.

Je commence à faire le rapprochement, mais pas ma femme.

- Mais un éclair, c’est tout ce qu'il y a de plus normal dans un orage.

Il nous répond très sérieusement.

- Oui, sauf ceux qui semblent être artificiels. Le témoignage d’un fermier en Auvergne nous a mis sur sa piste et ses événements se sont répétés sur tous les territoires. Parfois, ça se produisit pendant des chutes de grêle alors qu'il n'y avait aucune raison selon la météo d'avoir un orage. L'histoire narrée est toujours la même, le tonnerre qui s'acharne à frapper la même zone, la zone d'impact est toujours loin des zones habitées, le phénomène durant au moins une vingtaine de minutes. Nos voisins se posent vraiment des questions, car en soi, une telle puissance de feu exploitée librement sur leur territoire est plus qu'inquiétante. D’ailleurs, les Suisses ont photographié ceci.

Il sort une image qui a en son centre un OVNI déformé par sa vitesse.

- Observez donc ce qu’il y a sur cette masse ovale, un corps et des cheveux, des éclairs bleutés. C’est un photographe animalier qui tentait de capturer avec son objectif des rapaces en plein vol. Elle a été prise non loin d’un des sites qui furent soumis au phénomène, pile le jour de la photo et a la même heure de l'événement locale.

Tous s'expliquent, sa technologie cause des anomalies météorologiques localisées.

- Donc, elle a un engin propulsé. C’est intéressant.

Il me montre une autre photo, un sanglier mort le flanc éventrer.

- Pauvre bête.

Du doigt, il désigne une partie de la photo.

- Observe plutôt la tranchée. Nos experts pensent qu’elle s’était écrasée et a percuté le sanglier. Prise deux jours après le kidnapping de la petite Cassia, dans les environs du barrage de police. Devine quoi ?

Il montre une autre photo, un grillage troué.

- Elle témoigne, ainsi que des policiers, l’avoir vue passer à travers un grillage qui a fondu au contact, celui-là même qui est du côté où il y a les bois avec le sanglier morts.

Je comprends.

- Alors pendant une année, elle a testé son matériel bruyant sous les pires conditions et encore aujourd’hui, il est défaillant ?

Il hoche de la tête.

- C’est ce qu’ont conclu nos experts. Chose intéressante, son arme ne correspond à aucun type ou prototype connu.

Quoi ? Nos scientifiques les plus éminents en la matière devraient déjà avoir émis une hypothèse, ou alors c'est dans un autre dossier. Mais alors...

- Ce n’est pas un railgun ?

- À non, tu confonds avec autre chose. Les railguns ont des munitions propulsées par les force électromagnétique, tu la dis toi-même dans ton rapport, ce n’était que pure énergie avec une option jet de flamme. Elle a plusieurs générations dans son armement et ses véhicules.

Lian qui semble se perdre dans une de ses pensées.

- La foudre qui s’abat sur les gens, on croirait entendre les vieilles légendes d’un autre temps.

Hui toujours pragmatique préfère revenir à des choses terre-à-terre.

- Si on avait au moins son armure noire, mon père et moi ne craindrions plus les parpaings et les mortiers.

C’est tellement vrai, Mathieu rebondit là-dessus.

- Justement, j’ai en charge la protection d’un lieu à Fontainebleau. Un laboratoire privé de recherche cachée dans la verdoyante forêt, qui est exclusivement pour la recherche militaire et réaménagée pour copier l’ombre bleutée. Enfin, elle l'a réaménagé.

- Et qui est donc ce, elle ?

- La cheffe de projet Miria Chevalier. Bien que le gouvernement la soutienne, c’est bien elle qui est au commandant, les fonds sont en grande partie privée. Mais bon, il n’y a aucun problème, elle est une grande patriote, on est déjà équipé de quelques-uns de ses exosquelettes pour supporter des charges. De plus, elle vend principalement à la France.

C’est rare qu’il désigne quelqu’un comme étant la patriote, surtout avec grande. J’imagine bien le personnage avec un drapeau dans son bureau avec à cœur les notions liberté, égalité, fraternité qui chante régulièrement la Marseillaise. Lui-même est dans ce style.

- Tu as l’air de faire confiance en cette civile.

- Je connais surtout son père, un homme humble au talent de pilotage d’avion remarquable. Elle tient de lui pour son dévouement.

Il dépose une feuille d’inscription.

- Martin, veux-tu tester les prototypes ? Tu seras dispensé d’intervention ; crois-moi, tu en as besoin avec cette mauvaise mine.

J’observe ma fille qui semble bien plus intéresser que moi, elle a ses yeux plus ouverts que d’habitude. Très attentif à ce que l’on dit. Elle ne dit jamais ouvertement les choses quand il s’agit de ses centres d’intérêt, ou alors il faut insister lourdement. C’est une bonne idée, elle serait à l’abri du danger un temps.

- Hui, veux-tu le faire ?

Elle répond tout de suite.

- Laisse-moi réfléchir.

Pour ces trois mots, il faut comprendre.

- Je vais prendre la proposition, mais je vais te faire attendre juste pour te montrer que je n’ai pas décidé sur un coup de tête.

C'est exactement le même comportement que sa mère, j’ai beaucoup de chance d’être si bien entourée. Malgré mes problèmes au travail, je suis l’homme le plus heureux du monde, car j’ai une famille et un ami précieux. Je me demande bien qui côtoie l’ombre bleutée. Ça doit en dire beaucoup sur elle. Oh, revoilà que je me perds dans mes pensées entourées de mes proches. Décidément, je suis incorrigible.

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