C'est un début possible. Désormais, je serai heureux. J'inventerai un autre monde, où rien n'aura été.

J'aurai encore une chance et ce sera ici. Je serai ce vieillard anonyme et sans histoire. Un vieux rassurant à la barbe de quatre jours, blanche et à l'oeil pétillant.

Un vieux à : "petits enfants" joyeux, dont le rire claquerait dans le vent, comme les filins sur les mâts des bateaux. Une image d'épinal que je brandirai, haut sur les grèves, grisé par l'air marin.

Toujours une larme à l'oeil et les cheveux au vent. Il regarderait l'horizon, sûr de lui ; amateur des fins de journée et des soleils couchants. Il inventerait ce bonheur idéal, aussi inébranlable que le granite de cette terre.

Peut-être qu'un jour ce sera vrai.