EPILOGUE

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Deux mois plus tard

C'est une pièce vide, sans décorations, sobre et particulièrement sombre. Une simple table en bois et quatre chaises se tiennent au centre. Là où je suis assise face à deux hommes. Une seule source lumineuse provient de ma droite. Je suppose que l'on m'espionne, m'épie, m'écoute attentivement... du moins je l'espère.

— Mademoiselle Mahé, quel est le rapport avec Mark Livingston ? Nous vous avons déjà informée, lorsque vous étiez à l'hôpital, que ce nom n'est nulle part sur nos registres.

— C'est normal, c'est une usurpation d'identité ! vociféré-je à me répéter cent fois.

La tête enfouie entre mes deux mains, je fixe le matériel d'enregistrement qui clignote. Mes côtes me font encore souffrir et je suis au bord des larmes. Quant à mon visage, il garde toujours les séquelles de cette nuit atroce. Si j'avais su, je n'aurais jamais fourré mon nez dans cette affaire.

Face à moi, je ne cesse de faire entendre raison aux deux officiers de police. Le commissaire que j'ai eu l'occasion de discuter lors de mon séjour à l'hôpital semble perdu et un poil exaspéré par mon insistance. Le second est un jeune homme d'une trentaine d'années, je dirais. J'ai cru entendre qu'il était capitaine. La gendarmerie nationale a pris à cœur mon agression. Faut dire que deux de leurs confrères y ont laissé la vie pour la mienne. Seulement, ils ne comprennent pas que c'est du ressort de l'OCBC - L'office central de lutte contre le trafic de biens culturels – car je sais pourquoi j'ai failli y passer, et cela n'a rien à voir avec une quelconque coïncidence. C'est le prix à payer pour avoir découvert la vérité.

Ils me scrutent comme aux rayons X avant de prolonger leurs questions.

— Y'a-t-il un lien direct avec James Taylor, votre professeur de symbologie ?

Je pousse un long soupir et j'appuie mon front contre mes deux mains.

— Bien sûr ! assuré-je. Mon agression, les Friederich volés et James Taylor. Tout est lié. Combien de fois faudra-t-il que je me répète ?

— Mademoiselle, je comprends votre mécontentement, nous faisons tout notre possible pour régler le problème.

— Pas suffisamment, soufflé-je en me redressant, prête à récupérer ma béquille posée près de moi.

— Voulez-vous témoigner contre votre enseignant pour la plainte récemment déposée à son encontre, pour abus de confiance et harcèlement sexuel ?

Ne rien laisser paraître. Garder son sang-froid et éviter que les émotions n'imprègnent sur ma raison.

Je me penche vers eux et leur lance :

— Je suis venue vous raconter toute la vérité sur Mark Livingston.

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