Amoureusement

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Nos bouches s'entremêlent furieusement et ses mains se détachent difficilement de mes fesses pour pouvoir entrer la clé dans la serrure. Je crois que s'il avait pu défoncer la porte à grand coup de pied, James se serait exécuté, sans regrets.

Nous entrons enfin dans l'appartement. Ses gestes sont de plus en plus ambitieux, fiévreux, comme s'il essayait de me toucher partout en même temps. Tout mon corps se plaque au sien dans l'ultime but de fusionner. Sa bouche papillonne de mes lèvres à mon cou, de mon buste à mon ventre pour revenir vers mon oreille, traduisant la puissance irrépressible de ses sentiments pour moi.

Sa langue cherche la mienne et il ferme la porte de son talon, un peu trop fort. Le souffle coupé entre nos fougueux baisers et notre désir impatient, je l'entraîne par le col de sa chemise jusqu'à son lit. Ce nid douillet qui a vu naître notre passion dès le premier soir.

Sans quitter nos lèvres communes, nous nous écroulons sur le matelas.

Sa main douce aux longs doigts glisse sous ma robe d'une lenteur à torturer une bonne sœur. Câline mes flancs et redescend jusqu'à mes fesses en me les soulevant légèrement, afin que je puisse me serrer à sa carrure dominante. Je profite de cette étreinte pour enrouler sa taille de mes jambes, l'intérieur de mes cuisses heurte ses adducteurs. Son sexe, au garde à vous, s'impatiente de s'accoupler, James lâche un soupir de répit et s'arrête de m'embrasser pour contempler mes lèvres. Les veines qui fortifient le dos de sa main passe sur ma joue d'une caresse et je contemple mon amant d'un œil attendri.

Son pouce effleure ma lippe et dans un souffle, il me confie :

— J'ai besoin que tu t'agrippes à moi, sans ménagement. Je n'ai pas envie seulement de toi, j'ai envie de posséder tout ce qui te représente, ta beauté, ton corps et par-dessus tout ton incroyable intelligence, Charlie. Laisse-moi ce plaisir, ce soir.

Encore la respiration saccadée, ma poitrine se gonfle de désir et mes yeux semblent sur le point de m'arracher une larme. Je jongle entre ses yeux et sa bouche.

— J'ai envie de te faire l'amour, avec tendresse. Laisse-nous aimer cela, continue-t-il, fixé sur mes yeux.

Prise par une ardente impulsion, je l'attrape par le visage et l'oblige à joindre sa langue à la mienne, réclamant une domination amoureuse. Sa manière de me dévêtir est à la fois douce et désireuse de découvrir mon corps, parties par parties. Il effleure mon ventre et mes seins, en emprisonnant un du bout de ses lèvres. Il cajole mon cou de baisers et même quand je suis entièrement nue, c'est avec délicatesse qu'il enfonce ses doigts dans mon antre le plus précieux. Le voir encore habillé et moins déshabillée, soumise par ses faveurs, me pousse dans les abysses d'une excitation incontrôlable. Je souhaite que nos deux corps ne fassent plus qu'un, le sentir au fond de mes entrailles et qu'il ne me quitte plus jamais. Il est intimidant, et son charisme remporte toutes les compétitions de beauté à cet instant. Ses yeux pétillants d'admiration, sa bouche en appétit et ses cheveux en bataille, prêts à se faire malmener par ma poigne.

Puis, il se relève pour se dessaper à vitesse grand V. Allongée et patiente, mon regard redécouvre son torse, peu poilu et dessiné au niveau de la ceinture d'apollon, ses pectoraux semblent me faire de l'œil et je m'affaire à le couvrir de baisers, accompagné de petits coups de langues jusqu'à son cou. Son pénis, fier de virilité, pointe devant moi et à quatre pattes, je l'accueille jusqu'au fond de ma gorge, sans aide manuelle. Un massage de ma nuque jusqu'à mes fesses m'est administrée pendant que ma spumeuse gâterie se délecte de l'effet que cela produit sur James. Sa respiration forte ponctuée de petits sons de satisfaction. Une claque lui échappe sur une de mes fesses, pour me faire comprendre qu'il apprécie. Je concentre ma lécheuse sur le bout de son gland pour en finir, et m'allonge à nouveau sur le matelas, lui laissant le loisir de voir mon jeu de jambes, décidée à l'accueillir et le cajoler.

Quand nos deux sexes s'unissent, une dimension divine se crée où seul le nirvana peut s'apparenter. Une forme de soulagement, de plaisir et de possession qui s'exerce sur nous. Sans vouloir jamais se détacher. Et l'amour qui fusionne quand il me remplit de tout son long, ses baisers sont toujours profonds malgré ses à-coups accélérés. Mes ongles s'emmêlent dans ses cheveux au niveau de sa nuque et nos fronts se collent, à l'écoute de nos souffles, de mes gémissements à sa respiration forte. Mes halètements sont de plus en plus intenses en mesure avec ses coups de reins, alors il pose à nouveau ses lèvres contre moi pour augmenter la cadence, sans animosité.

Pris dans l'excitation, il me redresse, toujours à l'intérieur de moi et me surhausse sur ses genoux, ses mains plaquées sur mes miches, jusqu'à les modeler à sa façon. Je m'empale sur lui et prends les rênes en bougeant d'avant en arrière tandis que son pouce aguiche mon clitoris. C'en est trop ! Je m'agrippe à son cou, sa tête entre mes seins et ne cesse de rechercher mon orgasme par mes mouvements cambrés et sa ténacité à me faire jouir. Offerte à lui, je lâche un cri, la tête en arrière, les yeux révulsés. La violence du plaisir contracte mes membres et me provoque des secousses. James s'entête à me pilonner de plus belle, ne me laissant aucun répit, me prouvant son opiniâtreté à vouloir me faire jouir. Il me retient de ses grands bras derrière le dos pour rester en moi alors que je m'abandonne à l'émotion. Sa main sur mon cou lui cède la force de m'asséner des coups de reins redoutables, m'offrant un deuxième orgasme plus rapide que le premier. Je suis désormais sienne, il est désormais mien et ensemble, nous finissons, moi dans un long gémissement, lui dans un râle discontinu.

James ne se presse pas pour s'enlever de moi et débute un doux massage, de mes fesses jusqu'à ma nuque, qui fait pointer le bout de mes seins. Puis, il se retire et enlève le bout de latex. Alors, je m'allonge nue sur la douce couette de mon amant, toujours sous l'effet de la drogue orgasmique.

Sous les draps, il m'attire contre lui, peau à peau. Nous nous embrassons sans cesse, toujours énamourés par cette folle étreinte. Ses paumes parcourent le long de ma colonne vertébrale jusqu'à mon popotin où il tape à deux reprises comme un tam-tam. Nous restons ainsi durant quelques minutes, sans un mot, savourant nos retrouvailles.

— Tu es sculpté par Dieu lui-même, c'est magnifique à voir, et à toucher.

Émue, je ne dis rien et apprécie le moment avant de parler plus sérieusement :

— James ? lui murmuré-je entre ses lèvres

— Mmm, répond-il en me donnant un baiser esquimau.

— Je ne t'ai pas tout dit.

Il se raidit, stoppant son geste.

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