Mon premier amour

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[ Réponse au défi : La dernière lettre ]

Tu ne t'attends sûrement pas à recevoir cette lettre.
Seras-tu surpris ? J'imagine que oui, on ne s'est pas vus depuis dix ans maintenant.

Je ressens le besoin de te dire quelque chose.
Quelque chose que je n'ai jamais osé te dire quand on se côtoyait.
J'ai tellement manqué de courage à l'époque, je le regrette.

Je t'ai aimé.
Je t'ai aimé de toutes mes tripes, de toute mon âme.
De ces amours d'adolescentes, incontrôlables et un peu destructrices.

Mes sentiments ont grandi doucement.
J'ai appris à te connaître pendant notre seconde commune.
J'ai bien vite compris que tu n'avais d'yeux que pour la fille avec qui tu passais tout ton temps. Et qui allait devenir par la suite quelqu'un de très important pour moi aussi.

Après un an de découvertes, on a fait plus de choses ensemble. On s'écrivait, on s'appelait et on sortait un peu. On parlait beaucoup surtout.

J'ai fini par comprendre que tes sourires, faisant plisser tes yeux, ton parfum, ta répartie et ton humour un peu cynique, me faisaient complètement craquer.
Mais je n'ai rien dit. Prétextant ne pas vouloir me mettre entre toi et celle qui est devenue, dix ans après, mon témoin de mariage, j'ai fui.
Tu as tenté ta chance. Je t'ai soutenu et j'ai écouté avec patience les hésitations de celle que tu désirais. Au final, rien ne s'est fait entre vous. Une fois encore, j'ai fui et ne t'ai rien dit de ce que je ressentais.

Tu t'es émancipé par la suite, nous délaissant un peu, devenant quelqu'un de populaire.

Et puis le temps à faire son oeuvre.
Malgré tes belles promesses d'Amitié avec un grand A, tu ne cherchais plus le contact. Ce que j'ai pu te détester pour ça !
On passe bien vite de l'amour à la haine.

J'ai mis du temps à me défaire de ton emprise. Consciente ou pas ? J'aimerais le savoir. Enfin je crois.
En avais-tu conscience ?
As-tu conscience que, pendant des années, j'ai rêvé de toi ? Parfois pour te dire toute la rancoeur que j'avais. Parfois pour te prendre la main et partir loin avec toi.
As-tu conscience que tu as marqué à jamais ma relation avec les hommes ?
Te rappelles-tu ce jeu cruel qu'on a fait, où pendant vingt-quatre heures tu étais mon homme ? J'aurais dû t'embrasser ce jour-là. Ou au moins être honnête avec moi-même.

Bref.

Ce que je tenais à te dire, c'est que tu m'as fait vivre mille moments de bonheur et de désespoir. Je t'ai aimé sincèrement, et j'aurais voulu avoir le courage de te le dire.

Quelqu'un m'a guéri de toi. J'ai avancé, et je pense pouvoir dire que j'ai trouvé mon bonheur sans toi.

Mais on n'oublie jamais rien, on vit avec.

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