Interlude : les préférences de Lathelennil

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Allongé sur le lit de sa cabine, Lathelennil Niśven regardait la jeune humaine se trémousser au son de la musique. Ce rythme exotique n’était pas désagréable, et accompagnait très bien le whisky. Il avait fait une bonne affaire en se le procurant. La culture adannathi recelait tant de trésors !

Lorsque la jeune femme ôta sa culotte, Lathelennil se passa la langue sur les lèvres. Les humaines, il n’y avait que ça de vrai.

— Viens me voir, poupée, ronronna-t-il en reposant son verre sur la console à sa droite.

La femme s’approcha en se dandinant. D’un œil appréciateur, l’ældien détailla ses courbes appétissantes. Il avait trouvé cette fille à bord d’un navire pirate républicain, où elle servait de vide-couilles à tout l’équipage. Une pure organique… tout ce qu’il aimait. En outre, elle était de petite taille, un peu rondouillarde, avec une peau caramel au goût fort appréciable.

— Viens t’asseoir sur papa, lui intima-t-il en utilisant cette formule galvaudée, mais au combien classique dans les enregistrements pornographiques républicains qu’il regardait.

La femme vint se poser à califourchon sur le corps immense de Lathelennil en faisant semblant de trouver cela naturel. Au début, comme toutes les femelles humaines dont il s’emparait, elle avait eu peur de lui. Depuis, elle avait changé d’avis : le luith – mais aussi son savoir-faire dans les arts de l’amour, bien sûr – y avait beaucoup contribué.

Lathelennil joua un peu avec la poitrine opulente, s’attardant sur les tétons bruns. Il adorait la poitrine des humaines, souvent bien plus volumineuse et tendre que les mamelles rachitiques des femelles de son espèce. De toute façon, ces grognasses d’ellith ne voulaient pas de lui, et à moins de gagner une bataille contre des Lumineux, il n’y avait pas moyen d’en capturer. En outre, elles se faisaient rares sur les zones de guerre, ces derniers temps. Même leurs stupides cousins avaient fini par comprendre que la race était en déclin, avec ces femelles capricieuses qui refusaient de se faire troncher à loisir… les salopes !

L’esclave couina. Perdu dans ses pensées, il l’avait mordue un peu trop fort.

— Désolé, chérie, coassa-t-il avec un rictus carnassier. Je t’ai fait mal ?

La jeune femme se hâta de hocher la tête. Qu’elle était mignonne, avec cet air de pas-y-toucher !

— Tant mieux, répliqua Lathelennil. Y a pas de plaisir sans douleur.

Du bout de la langue, il recueillit quelques gouttes de sang qui perlaient le long de la morsure, tout en délaçant son pantalon. Puis ses mains glissèrent sur les fesses de la fille, faisant basculer ses hanches de façon à ce qu’elle s’empale sur son sexe, qui était déjà sorti et bien dur.

La fille poussa un long gémissement en coulissant sur l’organe extraterrestre. Elle agrippa la chevelure bicolore de Lathelennil, dont le sourire s’élargit jusqu’aux oreilles.

— T’aimes ça, hein, la grosse douille exo ? susurra-t-il en enfouissant le visage dans son cou. Petite salope d’humaine !

Il ponctua sa diatribe d’une bonne claque sur les fesses charnues. Malheureusement, son fouet était trop loin. Mais cela ne l’empêcherait pas de la fesser tout à l’heure, avant de lui faire le cul : il le lui dit.

— Oh, Lathé, oui ! hurla la fille en réponse à sa proposition.

Galvanisé par cette profession de foi, Lathelennil bascula la jeune femme en arrière et lui écarta les cuissots façon daurilim à la broche, avant de se mettre à la pilonner sans répit. Voir son sexe si démesuré par rapport au sillon étroit de cette femelle faux-singe le rendait fou. Les ellith se moquaient de lui et de sa robe bicolore ! Soit. Les humaines, elles, adoraient qu’il les baise.

Un bruit sourd interrompit ses ébats. On frappait à la porte.

— Lathelennil !

C’était Unila, son premier lieutenant. Une elleth arrogante qui ne pensait qu’à la guerre, avec un visage à faire tourner le gwidth.

— Quoi ? rugit-il sans cesser de besogner la femelle.

Si seulement il pouvait jouir avant que cette pétasse n’entre !

Mais c’était sans doute trop demander. Unila ouvrit la porte comme si elle était chez elle, dans son propre cair. La moue hautaine et le sourcil patricien, elle posa un regard dédaigneux sur la scène.

— Est-ce que je t’ai autorisé à entrer ? explosa Lathelennil en perdant son érection.

— C’est urgent, Ennil. Rhaenya vient de me signaler trois astronefs républicains. Ils nous prennent en chasse.

Lathelennil se retira de l’humaine en grommelant. Son sexe redevenu flasque pendait lamentablement, à la merci du regard goguenard d’Unila. Cette foutue femelle le jugeait !

— Où est-ce qu’ils sont ?

— Ils viennent de sortir de l’Autremer, répondit Unila en tendant une tunique neuve à Lathelennil, son regard sombre ostensiblement dirigé vers le sol.

Elle faisait semblant de ne pas le voir, comme d’habitude. Lathelennil était sûr qu’elle était gouine. C’était le cas de beaucoup de Sœurs du Rouge.

Réfrénant un soupir de frustration, Lathelennil enfila sa combinaison. Puis il tendit les bras et prononça la formule glyphique : sous les yeux éperdus d’admiration de l’humaine, il fut aussitôt en armure, son corps puissant entièrement caparaçonné de basalte et d’iridium. Unila paracheva la transformation en lui tendant sa grande épée de guerre, qu’il fit basculer dans son dos, avant de ceindre un petit poignard, une rapière et un bolter de facture korridite à son ceinturon.

— Des faux-singes qui naviguent par l’Autremer… encore ces foutus soldats convertis ! Ils n’ont peur de rien, ceux-là.

— Raison de plus pour les combattre. Ton ost attend tes ordres, Ennil. Prête à donner la chasse à ces inférieurs.

Elle avait dit cela bien distinctement, en détachant toutes les syllabes. Unila le méprisait parce qu’il aimait coucher avec les adannath, et s’intéressait à leur culture. Depuis toujours, on se gaussait de lui pour cela, à Ymmaril.

N’empêche qu’ils sont bien contents de m’avoir pour traiter avec les humains ou décoder leurs nouveaux armements, si besoin, pensa Lathelennil. Vu qu’aucun d’entre eux n’était foutu de parler leur langue !

Lathelennil se tourna pour faire face à l’esclave qui attendait dans le lit, nue et à genoux comme on le lui avait appris.

— On reprendra les réjouissances plus tard, lui lança-t-il en Commun. Prépare bien ton cul et ta fente : j’ai toujours envie d’une femelle, après la bataille. Comme tout mâle qui respecte !

Le sourire dégoulinant de malveillante nonchalance, Lathelennil zieuta son premier lieutenant. Unila possédait assez de Commun pour saisir ce qu’il venait de dire.

— Penses-tu donc que toutes les femelles devraient écarter les cuisses devant un mâle puissant, Ennil ? le tança Unila d’une voix froide.

Lathelennil détailla la silhouette martiale et le visage hiératique de la guerrière.

— T’inquiète pas. Je ne m’intéresse pas aux mâles, même ceux qui sont coupés comme toi.

Un ersatz de sourire déforma le visage de statue de l’elleth.

— Je ne m’inquiétais pas. J’ai parlé de mâle puissant.

Lathelennil feula un juron de frustration. Il s’était fait clouer le bec par la vanne de son lieutenant, devant la fille qu’il sautait !

— Surveille ta langue. On pourrait te l’arracher, un jour !

— Mon Seigneur en a trop besoin, répliqua Unila du tac au tac. C’est moi qui viens le tirer du khangg pour le prévenir que la bataille a commencé sans lui.

De nouveau, Lathelennil fit claquer sa langue. Il n’y avait rien à faire : il perdait toujours aux joutes verbales contre Unila. Admettant sa défaite pour le moment, il se résigna à lui emboîter le pas. Il aurait de maintes occasion de lui rappeler qui il était pendant les combats. Et ensuite, il pourrait se défouler sur ce petit cul tendre et soumis. Les ellith ! Quelle foutue engeance. Rien ne valait une douce humaine, décidément !

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