Furies de bataille : II

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— On a un nouveau passager, annonça Angraema à Montolio, qui les attendait dans le cair.

— Jamais été aussi ravi de vous revoir, les enfants, fit le vieux naute. Qui est cette charmante dame ?

— C’est Tanit, une ældienne de notre connaissance, répondit Angraema en s’installant dans le fauteuil du co-pilote. Nous allons la convoyer un moment avec nous.

Círdan s’installa, dans le fauteuil du commandant.

— La tempête est vraiment retombée, annonça-t-il en regardant la console de navigation. Nous n’aurons aucun problème à décoller.

— Super nouvelle, fit Angraema. Tanit, si tu veux aller t’habiller, tu peux passer prendre une combi dans ma chambre. Elles seront à ta taille, je pense.

— Peut-être un peu serré au niveau de la poitrine, murmura Tanit. Mais ça vaut le coup d’essayer. Merci, Angraema.

La susnommée fronça les sourcils, alors que Círdan échangeait un petit regard avec Montolio.

— Je vais m’occuper un peu de Niním et Cerin, fit Angraema en sortant les petits des deux sacs à dos. Vous en avez eu, des émotions ! Mais vous êtes avec nous, maintenant. Tout ira bien !

— Raema ! la fêta Cerin, ravie.

—‘evues cochonnes ! glapit Niním de concert.

Círdan sourit. Petit à petit, tout rentrait dans l’ordre.

Cependant, au moment où il allait lancer la procédure de décollage, Círdan s’aperçut que les Furies s’étaient regroupées, et qu’elles couraient vers eux, la posture agressive. Plissant les yeux, il les aperçut qui brandissaient bien haut d’énormes sabres de guerre, et même, pour certaines, des lances et autres armes à pointes et à lames.

— Angraema, je crois qu’il faut quitter cette planète au plus vite. Les Furies Rouges nous attaquent !

Les deux petits toujours dans les bras, la jeune ældienne se pencha sur l’image projetée sur la console. Círdan, quant à lui, était déjà en train de manoeuvrer.

— Elles sont là pour Tanit, murmura-t-il.

— Eh ben…, grogna Montolio. Qu’est-ce que cette belle dame a bien pu faire pour s’attirer une telle inimitié ?

— Ce sont des dorśari, lui apprit Círdan. Des ældiens plutôt vindicatifs.

— Je ne suis pas vindicative, protesta Angraema.

— C’est vrai. Mais tu as aussi dit que tu ne te sentais pas vraiment dorśari.

Le cair, heureusement, avait déjà pris de la hauteur. Les Furies, comprenant qu’elles ne pouvaient plus intervenir à pied, bifurquèrent vers leur propre vaisseau.

— Elles vont nous prendre en chasse, comprit Círdan.

— Et un second vaisseau vient d’arriver dans l’orbite d’Altaïs, mes enfants, leur apprit Montolio. C’est un vaisseau amiral ! Par les six bras de Kurga, c’est un vrai croiseur de bataille !

Horrifié, Círdan contempla le super-porteur de guerre dorśari qui apparaissait sur la baie, entre les deux lunes d’Altaïs. Les Furies avaient rameuté des renforts.

— C’est le navire du sombre seigneur Uriel Niśven de Dorśa, murmura Tanit qui venait d’apparaître dans leur dos. Un sadique notoire, aux caprices duquel j’ai été soumise pendant deux lunes… S’il met la main sur nous, je peux vous assurer que vous regretterez d’être nés. Son bourreau, l’horrible Khror...

— C’est lui, qui regrettera d’être né, quand il se retrouvera en face de moi, l’interrompit Angraema. Mais on ne tombera pas entre ses mains ! Mon cair est rapide, léger et maniable. Ce sera facile de semer un énorme blindé de ce type. Hein, Círdan ?

— Lui, oui, confirma le jeune ældien, mais les Sœurs du Rouge… Elles ont des chasseurs légers, elles aussi, et peut-être même des astrojets. C’est impossible de semer un astrojet, s’il est piloté par quelqu’un de capable.

Montolio lui jeta un regard rapide.

— Le petit a raison. Je ne connais pas les capacités de votre vaisseau, mais je sais que ceux de ces furies rouges ont de quoi nous inquiéter… Regardez, elles ont déjà décollé.

Círdan se cala dans son siège.

— Très bien. On passe en hyper-espace… Maintenant !

Habituée au pilotage un peu sportif, Angraema se jeta sur son fauteuil, serrant les deux petits perædhil contre elle. Mais Tanit, elle, se retrouva projetée à trois mètres, avant que la gravité normale soit rétablie.

— Désolé, s’excusa Círdan. J’étais obligé.

— Ils sont derrière nous ! lui annonça Angraema.

Les Furies avaient suivi.

— Attention, je repasse en hyper-espace, leur annonça Círdan.

Dans les minutes qui suivirent, le jeune ældien leur fit enchaîner une dizaine de sauts. Tanit n’en pouvait plus, et Montolio disait qu’il venait de prendre au moins un siècle de plus.

— Je suis désolé, fit à nouveau Círdan. Mais c’était nécessaire.

Mais, alors qu’il franchissait un amas stellaire, un cair de guerre inconnu sorti de l’hyper-espace, juste devant eux. Sur sa proue, on pouvait voir neuf lunes en croissant, l’emblème de la famille régnante de Dorśa.

— Il a tracé ma signature vaisseau, murmura Círdan, stupéfait.

— Un bon pilote, maugréa Montolio. Que dis-je, une manticore à l’affût !

De nouveau, le ballet de sauts recommença. Mais toujours, le sinistre cair aux angles acérés réapparaissait.

— Je le reconnais, susurra Angraema à travers ses crocs serrés. C’est celui du prince Lathé-truc de Dorsa, le pirate esclavagiste qui nous a coursés après Kharë ! Círdan, tu peux essayer de savoir combien ils sont, là-dedans ?

Le jeune ældien se concentra pour scanner l’empreinte psychique du vaisseau qui leur collait au train. Stupéfait, il annonça la nouvelle :

— Un seul. Il n’y a que le pilote.

Angraema s’était redressée.

— Très bien. Je vais me le faire. Tanit : je compte sur toi pour garder les petits.

— Bien sûr, acquiesça la barde en tendant les bras pour les recevoir.

Confiants, les deux hënnil vinrent s’y blottir.

Círdan, quant à lui, jeta un regard inquiet à sa compagne.

— Tu es sûre que c’est une bonne idée ? lui demanda-t-il. Je sais que tu as déjà abordé des navires de guerre seule, auparavant, mais cette fois, il s’agit d’un mercenaire sans foi ni loi...

— Il ne peut pas être plus dangereux qu’un bataillon d’orcneas ! tempêta Angraema. Père dit souvent que, dans un combat, il faut toujours prendre l’initiative… Ne pas attendre que l’autre fasse quelque chose, ne pas réagir. Il disait également que gagner, c’est un état d’esprit. Qu’une fois que tu as commencé à l’emporter, le reste suit. Le truc, c’est de convaincre l’adversaire – par ton attitude, ta manière de combattre – que tu y crois plus que lui. C’est pour ça qu’il n’aimait pas les idées négatives avant un combat ou une bataille. Et moi, je suis comme lui. Je vais y arriver ! Il le faut.

Pensive, Tanit regarda Angraema.

— Ton père était vraiment quelqu’un d’extraordinaire, Angraema.

— Je sais. Et je vais lui faire honneur. Je vous ramènerai la tête de ce pilote qui nous colle au train !

Une voix grave et moqueuse, dégoulinante de cruauté, résonna alors dans l’habitacle.

— C’est de ma tête que tu parles ?

Círdan eut juste le temps de remarquer que la diode signalant l’ouverture du sas extérieur était allumée. On les avait abordés !

Au bout du pont, comme émergeant des ténèbres, se tenait un ædhel en armure noire, son visage spectral semblable à un masque de fantôme. Ses pupilles dilatées par l’intoxication aux drogues et la saturation sensorielle donnaient l’impression que ses yeux étaient entièrement noirs, ce qui, en soit, était très dérangeant. Mais le pire, hormis ce regard de dément et ce sourire cruel qu’il arborait, c’était la bizarrerie de sa robe : ses longs cheveux, séparés en une raie au milieu et noués par une demi-queue haute hérissée de dagues, étaient blancs comme le lait d’un côté, et noirs comme le jais de l’autre. C’était un sombre seigneur dorśari, l’un de ces ældiens déviants qui consacraient leurs millénaires de vie à la recherche des sensations extrêmes par le biais des expériences les plus perverses qu’il soit.

— Lathelennil Niśven de Dorśa, glapit Tanit. Le frère d’Uriel !

Le susnommé leva un sourcil.

— Tanit-langue-de-vipère, je présume ? Je suis venu pour toi. Je me fiche du menu fretin qui t’accompagne : je n’en veux même pas comme esclaves. Si la sidhe s’oppose à moi, évidemment, je ne la refuserai pas… On ne dit pas non à un fille du dieu de la guerre ! Mais c’est pour toi, Tanit, que je suis là. Deux femelles fort appréciées par mon frère et moi te réclament morte ou vive. Plutôt vive, d’ailleurs...

Un ricanement sinistre acheva sa diatribe.

— Ne le laisse pas me prendre ! murmura Tanit à Angraema.

Cette dernière avait déjà configuré son sigil.

— Lathelennil Niśven, c’est ça ? demanda-t-elle durement, s’avançant pour lui faire face. Mon nom est Angraema Rilynurden d’Aleanyr. Fille de l’as sidhe d’Æriban. Comme tu l’as deviné, c’est moi qui vais t’affronter… Et puisque tu as fait l’effort de venir jusqu’à nous, je te laisse choisir la configuration de la lame qui te coupera la tête !

Círdan, catastrophé, se gratta le cou. Angraema poussait trop loin la bravade. On n’était pas en pleine cathbeanadh filidh !

— Ne lui laisse pas la primauté de l’attaque, ne put-il se garder de dire. C’est un combattant expérimenté : cela se voit !

Sans le regarder, les yeux toujours plantés dans ceux de son adversaire, Angraema répliqua, bien campée sur ses jambes :

— Encore quelque chose que disait mon père : Ce n’est pas la première attaque qui compte, mais la dernière !

Cette fois, Lathelennil sourit.

— Et peut-on savoir quel est le nom de ce père dont tu nous rebats les oreilles, jeune femelle ?

Angraema le perça du regard.

— Ar-waën Elaig Silivren, lâcha-t-elle. Record du temps tenu à ce poste, et invaincu au barsaman.

Lathelennil plissa les yeux.

— Ar-waën Elaig… Silivren, lâcha-t-il haineux. Le mari de Rika ! Très bien, j’ai choisi : on se battra à la lame à triple configuration, en son honneur.

Círdan fronça les sourcils. Ce n’était pas l’arme de prédilection d’Angraema. Là où elle excellait vraiment, c’était au double-sabre, grâce à l’enseignement, si l’on pouvait le qualifier ainsi, de Śimrod Surinthiel, qui avait également instruit son propre père.

Lathelennil avait lui-même configuré son sigil, produisant une arme impressionnante. Bientôt, les deux lames se fracassèrent l’une contre l’autre, produisant pléthore d’étincelles et de bruits inquiétants. Círdan décida d’arrêter de regarder et de se concentrer sur le pilotage. Il n’y avait rien qu’il puisse faire d’autre, de toute façon.

Angraema n’aura pas le dessus sur ce tueur, ne put-il s’empêcher de penser. Elle est trop jeune, trop gentille, encore trop inexpérimentée. Ce mâle a quoi, dix millénaires au bas mot ? Et tout ce temps fut passé à torturer, à massacrer et à faire la guerre. Angraema, elle, vient à peine de naître !

Montolio, pour sa part, tentait de l’encourager de la voix. Mais il se tut bien vite, tant le combat féroce qui se déroulait devant lui le dépassa, lui et ses capacités limitées d’humain, de sorte qu’il ne put rien faire d’autre que tenter de discerner ce qui se passait, stupéfait. Círdan, qui avait choisi sciemment de ne pas regarder, savait que tout se déroulait à une vitesse impossible à suivre pour un œil humain, même augmenté. La toute dernière génération de Cosmo-Légionnaires, peut-être…

« Aiiihyaaah ! »

Le cri caractéristique d’Angraema, suivi de l’explosion métallique de sa lame doublée de mithrine, le fit jeter un œil. Combien de fois n’avait-il pas entendu ce cri de guerre, ces derniers temps ! Bizarrement, il le rassurait.

Mais il fut suivi par le gloussement déplaisant de ce Lathelennil.

— Joli coup, railla ce dernier, profitant d’une accalmie pour y aller de son petit commentaire. Tu aurais fait une bonne consacrée… Si tu ne m’avais pas rencontré !

Et il repartit à l’attaque, plus vicieux que jamais.

Círdan devina à sa façon peu conventionnelle de tenir la lame à triple configuration – qui, ordinairement, se tenait à deux mains – qu’il était loin d’être un spécialiste de l’art noble et mythique du barsaman, mais qu’il maîtrisait celui du combat au double sabre. Il avait choisi de tenir sa lame d’une main, ayant attrapé une dague d’un peu plus d’un mètre dans l’autre. C’était la façon de combattre de beaucoup de dorśari. La lame à triple configuration était considérée comme particulièrement prestigieuse et difficile à manier : l'arme de prédilection des plus grands héros, que ce soit Anwë, Arran, ou même Arawn, dont la lame légendaire, improprement appelée sabre, était en fait une lame à triple configuration. Lorsqu’on est le destructeur de l’univers, on ne se bat pas avec deux couteaux dans chaque main comme un vulgaire mercenaire des bas-fonds. Pour cette même raison, les deux belligérants avaient tous les deux choisi cette configuration, se mettant également en difficulté.

Alors que le combat faisait rage sous ses yeux, Círdan se laissa de nouveau dériver dans ses pensées. La lame à triple configuration. L’arme favorite de Ren, le père d’Angraema, virtuose incontesté du Barsaman. Ren… Le mari de Rika. L’avait-il imaginé, ou ce mâle bicolore avait-il qualifié Ren ainsi ? N’avait-il pas dit « mari de Rika », lui aussi ? Comment, au juste, savait-il cela ?

Círdan se redressa.

— Lathelennil Niśven ! appela-t-il, impérieux. Pourquoi avez-vous dit que Silivren était le mari de Rika, tout à l’heure ?

Angraema jeta un regard noir à son compagnon.

— Ne nous interromps pas, Círdan ! Je dois le défaire par mes propres moyens, sans aide extérieure !

— Je ne t’aide pas, fit Círdan d’une voix neutre. Je lui pose une question. Alors ?

Cette fois, ce fut au tour du bicolore de lui jeter un regard noir. Bizarrement, il avait dans le regard une petite ressemblance avec Angraema.

— Je l’ai appelé ainsi, parce c’est le cas, non ? Silivren est le mari de Rika. Il lui a fait deux portées ! À elle, une humaine !

Círdan fronça les sourcils.

— Certes, mais comment le savez-vous ?

Lathelennil grogna. Angraema avait presque réussi à lui porter un coup. Il se dégagea d’une violente bourrade, avant de répliquer avec une botte de son cru, vicieuse à souhait.

— C’est elle-même qui me l’a dit. Mais cet idiot l’a abandonnée ! Elle m’appartient, désormais. En gage de bonne volonté, je veux lui apporter la tête de cette Tanit qui l’a trahi en vendant ses petits aux humains… Et en nous l’apportant sur un plateau, par la même occasion !

Lentement, Círdan tourna son regard ambré vers Tanit. Cette dernière était blanche comme la chevelure d’Arawn.

— Il ment, dit-elle simplement. C’est un seigneur noir dorśari. Leur science de la torture mentale dépasse celle de la chair !

Le rire de Lathelennil résonna comme le glas.

— Vous l’ignoriez ? Cette Tanit est plus perfide qu’une araignée khari. Nous lui trouverons un bon usage, à Ymmaril !

Angraema avait baissé sa lame. Les yeux brillants de larmes, elle faisait face à Tanit.

— Est-ce vrai, ce qu’il dit ? Tu as vendu mes frères et sœurs aux humains, et Rika aux dorśari ?

Lathelennil attendait, le sourire jusqu’aux oreilles.

— Je… On m’y a forcé ! se défendit Tanit.

Avec un hurlement, Angraema se précipita sur elle, lame en avant, sous le rire narquois de Lathelennil.

— Arrête, fit Círdan en la réceptionnant. Ne fais rien que tu pourrais regretter !

— Elle est responsable de la mort de mon père ! hurla-t-elle. Et de Caëlurín, ainsi que tous les autres !

— Ton père n’est pas mort, se hâta de lui apprendre Tanit. Ni Caëlurín. Quant aux autres, j’ai réussi à les sécuriser, regarde !

Et, lentement, elle brandit les unités de sauvegarde devant la jeune ældienne.

Derrière elle, Lathelennil rengaina son sigil.

— Bien. J’imagine que vous allez me laisser l’emmener, maintenant ! Peut-on dire que notre combat est terminé, sidhe ? De toute façon, je t’aurais battue, ajouta-t-il plus bas.

Angraema ne l’écoutait plus. Les petites figures en forme de carcadann, entre autres, dans la main, elle pleurait des larmes de joie.

Círdan releva les yeux vers Lathelennil.

— Tout à l’heure, vous avez parlé de deux dames qui souhaitaient voir Tanit capturée, dit-il. Qui est la deuxième ?

Un lent sourire se dessina sur le visage féral de Lathelennil.

— Dame Sil-wen Lurín Daemana, haute-prêtresse de Lethë, Reine d’Hiver, et, depuis peu, amante très aimée de mon frère Uriel… Je pense que votre Tanit préférera tomber entre mes mains qu’entre celles d’Uriel, car je la livrerai à ma dame à moi, qui est, je pense, un peu moins cruelle.

Angreama, stupéfaite, se tourna vers lui.

— Ma mère ? Ma mère est avec vous ?

Cette fois, ce fut au tour de Lathelennil d’être surpris.

— Ta mère ? Daemana est ta mère ?

Angraema hocha la tête.

— Oui. Je suis de la première portée de mon père, faite avec elle.

Le sourire de Lathelennil s’élargit.

— Bon… Je pense que vous allez me suivre de votre plein gré, maintenant !

D’une poigne ferme et impitoyable, il saisit Tanit. La tête basse, cette dernière n’essaya pas de se défendre.

— Je l’emmène sur mon cair, fit Lathelennil. Suivez-moi, ou pas. Toi, le jeune aux cheveux rouges. Tu sais tracer un vaisseau, je suppose ?

Círdan hocha la tête.

— Très bien. On se retrouve sur le bord de mon frère.

Et, trainant Tanit derrière lui, il disparut dans le noir.

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