Pénombre

2 minutes de lecture

Défi :

Je vous propose comme défi d'écrire un texte avec comme thème "Il fait sombre". Il doit respecter les contraintes suivantes :

- minimum 400 mots

- ne pas utiliser de négation ! (ne/pas sont à proscrire !)

Pas de genre imposé, si ce n'est qu'on doit ressentir l'obscurité dans le texte ou que l'ambiance soit sombre.


Il fait sombre. La lune a disparu derrière ces immenses nuages qui me paraissent si puissants. Debout sur le bord du ravin, les yeux rivés sur l’imposant océan dont l’odeur salée frappe mon nez. Les ombres m'encerclent, me tiennent dans leurs bras, m’enveloppent comme un bébé dans une serviette chaude après le bain. C’est la bonace avant la tempête, je peux le sentir Le temps est caligineux depuis quelques jours. Cela ajoute un aspect tordu et tendu à l’atmosphère nocturne et à l’aménité de l’endroit. Une légère brise soulève mes vêtements qui se cachent facilement dans cette obscurité, une assuétude qui répare les blessures de mon cœur. Couleurs éjectées, désirs révélés, la pénombre m’emmène sur son bateau, je vogue jusqu’à ce que le soleil se lève.


Pénombre, amie de mon âme vagabonde, ô ma pénombre. La nuit, je m’allonge comme un mort dans son cercueil et je réfléchis. Incapable de dormir, insomnies éternelles, l’obscurité est silencieuse et s’enveloppe autour de mon âme peinée.


Voguer sur un océan infini. S’abandonner dans les bras de la pénombre. Errer comme une personne égarée. Obscurité libératrice, la jouissance ultime me parvient comme une récompense après une journée de rigueur. Silence d’une nuit, cœur asséché d’un jour, la pénombre nouvelle apparaît à chaque nuit.


Pour le reste, l'obscurité est synonyme de danger, de crainte. Mais pour moi, la pénombre est uniquement un réconfort, la main rassurante qui se pose sur mon épaule. Vieille amie, alliée d’antan et du renouveau, toujours là pour me faire des câlins. Une forme de liberté qui apaise les hurlements de mon âme prisonnière, de mon cœur saignant. Douleur passagère, douleur permanent, j’erre à travers le noir comme du métal attiré par l’aimant.


Mots encrés, mots envolés, obscurité venimeuse, la vérité se révèle. Les doutes surgissent, s’entremêlent au flot de pensées constantes et disparaissent le matin suivant. Chants mélopées, nostalgie débordante, obscurité nouvelle, laissez-moi divaguer, monologuer seule dans cette pénombre si chaleureuse. Froideur de l’âme, chaleur du cœur, l’obscurité est éternelle. On la retrouve toujours.


Qu’est-ce l’obscurité à vos yeux ? Que ressentez-vous en entendant ce mot si constant et si inspirant?


Les nuits d’hiver sont les plus longues et les plus froides. L’obscurité reste la même, le flot de pensées reste et vogue toujours sur le bateau. Bouclier en avant, épée sur la ceinture, réveillez l’horrifique est possible vous êtes imprudent.


Tout dépend de votre définition.


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