Larmes de cendre

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Peux-tu m'entendre hurler ?


Elle ne pouvait plus se protéger du monde, ses yeux percevaient de millions d'émotions qui flottaient autour d'elle. Quelques larmes bordaient les bords de ses paupières, glissant lentement sur ses joues. Le sourire qu'elle arborait sonnant toujours si faux, il gardait toujours l'illusion du bonheur. Mais maintenant ce sourire s'était fané tel une fleur à l'automne...


Peux-tu m'entendre pleurer ?


Ses yeux embrumés par les larmes clignotaient sans cesse remplis de douleur et de solitude. C'était d'un rouge scintillant sans cesse à la lueur de la lune qui régnait sur la nuit. Les souvenirs étaient parfois solitaires et douloureux. Souvent, la lune lui était si semblable.


Peux-tu m'entendre hurler ?


La vie n'était qu'un dépotoir d'illusion, ancrée dans un monde d'hypocrisie où beaucoup tournaient autour de l'argent et du pouvoir, l'amour et la vie étaient reclus dans ce monde. Par la différence de vie, de musique, de vêtement, de statut social, par tout.. On sera toujours jugé sans cesse quoi qu'on fasse.


Peux-tu m'entendre pleurer ?


La différence était difficile à accepter pour beaucoup de gens, ils n'avaient jamais été acceptés comme elle était : calme, discrète, timide, réservée, renfermée, tête dans les nuages, sensible... Jamais, pour eux, elle n'était pas l'image qu'ils voulaient qu'elle soit. Elle avait combattu avec force, refusant tout, construisant son chemin... sur une route bien solitaire. Mais elle avait juste réussi à gagner malgré ce monde injuste, pourtant...


Tu me manques... Je vis pour toi, je meurs pour toi...


Les larmes tombaient sans cesse sur son visage, pâle comme un vampire malgré qu'elle ne le soit guère. Son corps raide, comme ses mains resserraient leurs emprises sur les bords du pont. Longuement, elle avait attendu que tout le monde reste à ses côtés... Ce n'était qu'un rêve stupide n'est-ce pas ? Pourquoi quelqu'un voudrait être à ses côtés ? Le vent froid la fit frissonner alors tout s'effaça devant ses yeux, rapidement et sans douleur physique. Juste avant que tout se finisse, une faible lueur d'un souvenir gardé au fond d'elle illumina son esprit. Le souvenir de deux jeunes femmes ensemble et heureuses..


Vois-tu mes larmes de cendre ?

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