Maman les ptits bateaux

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Regarde chérie dit le papa de Sarah une main sur la gouttière qui descend du toit de la maison à proximité de la fenêtre de sa fille. La tôle grince contre le toit c’est ce qui produit ce bruit, ce n’est pas un fantôme, les fantômes ça n’existe pas ma puce.
Sarah le regardait depuis la fenêtre, tout était plus rassurant ce matin. Papa avait raison, les fantômes n’existent pas, d’ailleurs il venait de le prouver.
Il fit jouer la gouttière et la petite fille retrouva le sourire. Il la fit jouer encore une fois et elle rit.
Maman faisait un peu de rangement dans la maison, elle avait fait son lit à sa fille en lui disant que comme ça se soir elle dormirait bien.

Aujourd’hui Sarah et ses parents ont pique-niqué et ont passé l’après midi au bord du lac, ses parents étaient fatigués du long voyages de la veille et ont somnolés toute l’après-midi à l’ombre des arbres. Sarah jouait entre les arbres et se baignait dans le lac. Seule, elle n’avait ne devait pas avoir d’eau plus haut que la taille.
A sa troisième baignade, elle vit flotter près d’elle une petite pomme de pin qui attira son attention. Elle barbotta jusqu’à elle et la prit dans sa main. Elle joua un petit moment avec l’objet à présent petit bateau. Elle la faisait flotter en nageant derrière elle, le visage à quelques centimètres. Elle remarqua comme des poils pris à l’intérieur, ou peut être des cheveux. Elle reprit l’objet dans sa main et l’examina.
Un souffle glacé la traversa quand elle réalisa que c’était bel et bien des cheveux, des cheveux noirs de jais enroulés autour des pics de la pomme de pin.
Etouffant son cri elle sortit précipitamment de l’eau, convaincue que quelque chose la suivait. Elle couru jusqu’à ses parents et ne quitta plus sa serviette de l’après-midi, murée dans un silence que papa et maman ne purent s’expliquer.

Sarah mis plusieurs heures à retrouver le sourire, mais comme le font souvent les enfants, elle finit par passer à autre chose et ne plus top y penser. C’est le soir quand ses parents la mirent au lit que l’angoisse revint grignoter de façon infâme son innocent estomac.

- Maman et s’il y a vraiment un fantôme en réalité ?

- Il n’y a pas de fantôme ma chérie, c’est une vieille maison c’est tout.

- J’ai peur, je veux dormir avec vous.

Son papa fit la moue.

- Sarah, tu es grande maintenant. Tu dois dormir toute seule dans ton lit, lui dit-il.

Sarah avait peur, vraiment peur. Mais elle n’argumenta pas davantage. Ses parents l’embrassèrent, laissèrent une lampe d’appoint allumée dans un coin de la chambre pour que leur fille soit moins effrayée et quittèrent la chambre.

La petite fille comme la veille cacha sa tête dans les coussins et les couvertures, et se répéta très fort intérieurement, « les fantômes ça n’existe pas, les fantômes ça n’existe pas » et elle s’endormit.

Elle fut réveillée par un clapotis qui résonnait dans sa chambre, un petit clip clop qu’elle pensait venir de ses songes mais ne disparaissait pas malgré son réveil.
Clip clop, clip.
La lampe se mit à clignoter.
Sarah avait très peur de se retrouver dans le noir.
Clip clop, clip.
La lampe s’éteignit.
Sarah partit en courant dans la chambre de ses parents.

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