Chapitre 13

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C'était une magnifique journée de printemps à la ferme de Soufflechamps. Tout le monde s'était levé de bonne humeur. Eldria avait traîné au lit jusqu'à neuf heures au moins. Elle avait longuement dormi après être rentrée tard. Elle enfila une robe d'été légère et sortit de sa chambre. Sa tante était en train de passer un chiffon sur la table de la salle à manger. C'était une femme aux formes généreuse, les cheveux bruns coupés courts, qui arborait toujours un visage jovial et bienveillant.

– Bonjour, Tante Dona.

Sa voix témoignait encore d'une nuit longue et reposante.

– Bonjour, la dormeuse ! lui répondit sa tante sur le ton du reproche.

Elle mit ses poings sur ses hanches et la fixa d'un air autoritaire, mais non moins empli d'affection.

– Désolée, je me suis couchée tard...

– Tu étais encore avec Jarim, n'est-ce pas ?

Eldria hésita un instant.

– Oui... finit-elle par répondre.

Dona la considéra d'un air désapprobateur, mais Eldria savait que c'était plus pour la forme que pour le fond. Sa tante appréciait Jarim.

– C'est un très beau garçon, Eldria, mais es-tu sûre que c'est ce que tu veux ?

– C'est mon ami.

– Et pas un petit plus ? Vous vous absentez souvent tous les deux et...

– Non, trancha Eldria, soudainement mal à l’aise à l'idée d’évoquer ce sujet.

Elle détourna les yeux en rougissant. Sa tante l'observa quelques instants.

– Bon... lança-t-elle tout en en se remettant à essuyer la table.

– Où est Oncle Daris ? demanda Eldria surtout pour changer de sujet.

– Il est à l'extérieur. Nous avons de la visite aujourd'hui.

Curieuse, Eldria la salua puis sortit. Le soleil la gratifia de ses plus beaux rayons, et elle profita pendant quelques secondes de cette douce sensation sur son visage. Au milieu de la cour principale, elle aperçut son oncle en compagnie de trois hommes qui n'habitaient pas à la ferme. L'un d’eux devait avoir la quarantaine, tandis que les deux autres se ressemblaient et devaient avoir plus ou moins le même âge qu’elle. En la voyant approcher, son oncle l'appela.

– Ah, ma chérie, viens voir qui est là ! Kelrin, tu te souviens de ma nièce, Eldria ?

L'homme le plus âgé la détailla du regard et la gratifia d'un sourire amical.

– Oh mais oui ! Jeune fille, la dernière fois que je t'ai vue, tu n'étais pas plus haute que ça.

Il plaça sa main à environ un mètre au-dessus du sol.

– Tu as bien grandi !

Eldria lui sourit en retour.

– Ma chérie, tu te rappelles de Kelrin ? reprit Oncle Daris. Il venait souvent à la ferme il y a quelques années. Tu jouais beaucoup avec ses deux garçons quand tu étais petite !

Elle se tourna vers les deux jeunes hommes restés en retrait. Maintenant qu'elle les voyait de plus près, elle les reconnaissait effectivement. Troj et Aran avaient bien changé depuis toutes ces années ! La dernière fois qu'elle les avait vus – au moins six ou sept ans en arrière – ils faisaient à peu près sa taille et auraient alors pu être qualifiés de chétifs. Aujourd'hui, tous deux mesuraient bien dans les un mètre quatre-vingt-dix, et n'avaient plus rien de frêles. Leurs larges épaules et leurs bras musclés ne juraient en rien avec leurs visages durs et leurs regards déterminés. Ils la considérèrent de toute leur hauteur, non sans un sourire en coin. Déjà petits ils ne respiraient pas l'intelligence, cela, au moins, ne semblait pas avoir changé avec les années. Eldria les salua timidement. De son côté, leur père reprit la parole :

– Bref, comme je te le disais Daris, ce n'est pas une visite de courtoisie. Je dois t'entretenir de choses urgentes.

Son regard s'attarda sur Eldria.

– Et je préfèrerais que nous évoquions cela en privé...

– Bien, suis-moi, répondit Daris. Nous pourrons parler chez moi. Eldria, ma puce...

– J'ai des choses à faire de toute façon. Je vous laisse.

Les deux hommes, en pleine discussion, la saluèrent avant de s’éloigner. Ne souhaitant pas se retrouver seule et mal à l'aise en compagnie de ses deux anciennes connaissances, Eldria, faisant mine d'être pressée, préféra prendre le chemin de l'étable sans ajouter un mot. Par chance, ils ne la suivirent pas.

Sur le chemin, elle croisa Salini. La jeune femme ne la salua même pas. Ses yeux étaient rivés sur Troj et Aran restés plantés au milieu de la cour. Elle accourait littéralement vers eux. Eldria souffla. Depuis toute petite, Salini avait des rêves de princesse. Elle ne pensait qu'aux robes, aux choses précieuses, et aux garçons. Et par-dessus tout, elle était réticente à toute forme de travail de la ferme, ce qui avait le don d'exaspérer Eldria.

Celle-ci devait tout d'abord nourrir les animaux. Elle ramassa un seau plein de nourriture, et en distribua aux cochons et aux chevaux, qui la virent tous arriver avec bonheur. Elle ouvrit ensuite l'enclos des vaches et des chèvres pour les laisser paitre tranquillement dans la prairie non loin. Elle aimait les animaux, et elle se plaisait à croire qu'eux aussi l'aimaient en retour. Elle caressa longuement son cheval préféré, comme un rituel qu'elle effectuait tous les jours.

Finalement, après quelques autres corvées, elle sortit de l'étable et se dirigea vers le petit potager près de l'entrepôt en bois qui servait à stocker les outils et le foin. Elle était seule aujourd'hui, la plupart des hommes étaient certainement partis à la chasse et les femmes à la cueillette tôt dans la matinée. Elle attrapa un panier et commença à observer les nombreux plants de carottes, à la recherche de légumes mûrs propres à être récoltés.

Ce fut à ce moment qu'elle entendit un mouvement dans l'entrepôt à quelques mètres d'elle, dans son dos. Qui cela pouvait-il bien être ? Pratiquement tout le monde était parti... Quelques nuits auparavant, le village avait été victime d'un vol. De nombreux outils ainsi que du bétail avaient disparu, aussi devaient-ils tous redoubler de vigilance. La ferme ne pouvait se permettre de telles pertes.

Tentant de faire le moins de bruit possible, Eldria s'approcha à pas feutrés du mur en bois de la remise, et y plaqua son oreille. Elle s'immobilisa ainsi plusieurs secondes, bloquant sa respiration pour tenter de capter le moindre bruit suspect. Tout d'abord, elle ne perçut rien. Puis, après quelques instants, elle en fut sure : elle entendait quelque chose – ou quelqu'un ! – se déplacer. Elle décolla son oreille de la paroi et scruta les planches à la recherche d'un interstice par lequel elle pourrait observer le potentiel voleur sans être vue. Elle ne mit pas longtemps avant de repérer un espacement d'un demi-centimètre contre lequel elle plaqua un œil.

Contre toute attente, au lieu d’un voleur elle fut surprise de trouver Salini, adossée contre un tas de foin. La jeune femme aux cheveux blonds semblait observer quelque chose en face d'elle. Eldria poussa un soupir de soulagement. Rassurée, elle s’apprêta à retourner vers ses plants de carottes mais, tout de même un peu curieuse de découvrir ce que Salini pouvait bien fabriquer seule dans l’entrepôt, elle se décala légèrement pour tenter d'obtenir une vision plus vaste de la pièce.

Finalement, Salini n'était pas seule. Troj et Aran étaient avec elle. Tous trois s'observaient avec intensité. Que faisaient-ils là ? Salini était-elle si heureuse de retrouver ses amis d'enfance qu'elle les avait invités à évoquer les bons souvenirs ensemble, dans un endroit calme ? Toujours par pure curiosité, Eldria continua de les espionner, avide de comprendre ce qui pouvait bien les amener tous trois en ce lieu isolé. Elle se surprit elle-même à contrôler une nouvelle fois le bruit de sa respiration, ne voulant surtout pas être démasquée.

Soudain, et à sa plus grande surprise, Salini se mit à soulever lentement le devant de sa robe jusqu’à son nombril. Les jambes légèrement écartées, visiblement pas du tout gênée, elle ne cachait rien de sa petite culotte en dentelle aux deux jeunes hommes. Puis, tout aussi lentement, elle commença à se caresser l'entrejambe au travers du sous-vêtement tout en continuant de les fixer d'un regard plein d’envie.

Eldria décolla son œil de la paroi. Son cœur s’était mis à battre à tout rompre. Salini était-elle en train d'aguicher les deux garçons ? Ceux-là même avec qui elles construisaient toutes deux des châteaux de sables et jouaient au papa et à la maman étant enfants ? Elle fut tout à coup sujette à une étrange sensation. D'un côté, elle voulait s'éloigner et continuer ses corvées, faire comme si elle n'avait rien vu. Après tout, ce que Salini faisait avec eux ne l'intéressait pas. Elle se doutait bien que la jeune femme, contrairement à elle, n'était plus vierge et qu’en tant que nouvelle adulte du haut de ses dix-huit ans, elle était habituée à ce genre de pratiques. D'un autre côté, la partie la plus curieuse d'elle-même lui intimait de rester et d'observer. Après tout, elle ne savait rien des choses de l'amour, aussi pourrait-elle peut-être en apprendre davantage en étudiant ce que faisait Salini dans ce genre de situation. Cela l'intéressait en effet car depuis plusieurs mois voire années, elle était de plus en plus attirée par Jarim, mais elle n'osait surtout pas le lui montrer n'ayant aucune idée de comment il fallait s'y prendre avec les hommes...

Finalement, après quelques secondes d'une réflexion intense à peser le pour et le contre, la curiosité l'emporta sur la raison. Elle fut également étonnée de sentir une certaine forme d'excitation prendre vie dans un endroit qu'elle aurait situé au niveau de son bas-ventre. Elle tenta de réprimer cette sensation. C'était de la curiosité, rien que de la curiosité. Elle voulait juste regarder un tout petit peu, sans les déranger. Et puis elle ne faisait de mal à personne !

Elle plaqua de nouveau son visage contre la paroi. Salini était toujours en train de se toucher elle-même juste sous le nombril, à la frontière entre sa culotte et sa peau, visiblement sans aucune pudeur. Elle fit glisser sa langue de manière sensuelle sur ses lèvres, sans quitter des yeux les deux jeunes hommes en face d'elle. Bientôt, ceux-ci entreprirent eux aussi de se dévoiler plus que de raison. Avec une certaine appréhension, Eldria les observa défaire leurs chemises. Son cœur s'accéléra encore quand ils se retrouvèrent torses nus. Elle se surprit à admirer leurs pectoraux saillants, ainsi que le reste de leur musculature. Petit à petit elle se sentit rougir, et cela ne s'améliora pas quand, sans plus de cérémonie, ils baissèrent presque en même temps leurs pantalons ainsi que leurs sous-vêtements, se retrouvant de fait tous les deux dans le plus simple appareil au milieu des bêches et des pelles.

Eldria voulut détourner le regard. Elle commençait finalement à réaliser que ce qu'elle faisait était peut-être mal. Elle-même n'apprécierait certainement pas qu'on l'espionne en train de se changer, il en était probablement de même pour Troj, Aran et Salini. Pourtant une nouvelle fois, la voix de la curiosité lui intima de ne pas bouger. Une forme d’excitation – qu’elle n’avait jamais ressentie – s’empara d’elle.

Elle pouvait maintenant voir leurs sexes en détail. C'était la première fois qu'elle voyait le pénis d'un homme adulte. Elle se concentra sur celui de Troj. Proportionnellement bien plus gros que celui d'un enfant – son seul point de comparaison – celui-ci était de plus affublé d'une imposante touffe de poils noirs à sa base. La chose pendait mollement par-dessus une sorte de "bourse", elle aussi affublée d'une légère fourrure. La vue de ces attributs masculins exposés sans retenue sembla plaire à Salini, qui en profita pour accélérer le rythme de ses caresses sur son propre corps.

Eldria, pour sa part, était tiraillée entre la peur et une excitation intense, presque irréelle. Que se passerait-il si d'aventure on la surprenait en train d’assister sans y être invitée à une scène si intime ? Elle ne préférait pas l'imaginer. Elle-même ne se reconnaissait plus. C'était comme si, en cet instant et du haut de ses dix-sept ans, elle venait d'être brutalement propulsée dans le monde des adultes. La tête se mit presque à lui tourner...

Maintenant qu'ils étaient nus, Troj et Aran se rapprochèrent doucement de Salini, allongée contre le foin, et qui commençait à pousser de très faibles gémissements. Tous deux s'agenouillèrent chacun d'un côté et de l'autre de la jeune femme. Leurs doigts musclés ne tardèrent pas à trouver le chemin de sa poitrine, qu'ils se mirent à palper sans vergogne au travers de sa robe. Elle ne les repoussa pas. Au lieu de cela, elle ôta sa main de sa culotte et se mit, elle aussi, à caresser les jambes dénudées de ses deux partenaires. Après quelques instants à faire glisser ses doigts de manière sensuelle sur leurs cuisses, la main droite de la jeune femme finit par atteindre le sexe de Troj, tandis que la gauche fit de même avec Aran. Elle avait pris leurs pénis comme elle l'aurait fait d'un pis de vache, et commença à y entamer de lents mouvements de va et vient.

C'était donc ainsi qu'on satisfaisait un homme ? En lui trayant le sexe ? Eldria avait toujours eu du mal à se représenter l'acte sexuel. Pourtant, elle savait au moins une chose : il fallait que l'homme rentre son pénis dans le vagin de sa partenaire. Les deux jeunes hommes et Salini en arriveraient-ils à cette extrémité ? Et, par-dessus tout, Eldria avait-elle vraiment envie d'en être témoin ?

Mais elle n'avait pas le temps d'y réfléchir. À mesure que Salini les masturbait – Eldria en avait conclu que c'était ainsi que fonctionnait la masturbation masculine – elle remarqua que les deux verges gagnaient petit à petit en taille et en volume. Après quelques dizaines de secondes, celle de Troj n'avait plus rien à voir avec le petit tuyau mou auquel elle faisait encore penser quelques instants plus tôt. C'était maintenant une sorte de long bâton à l'aspect dur, d'une bonne vingtaine de centimètres. Les doigts habiles de Salini devaient ainsi parcourir plus de distance entre sa base et son bout, duquel sortait une sorte de protubérances aux formes plus arrondies et dont la peau était plus foncée mais aussi plus brillante. Cela semblait procurer énormément de plaisir à Troj, en témoignaient sa bouche grande ouverte et sa respiration saccadée.

Pourtant, de l'autre côté, le sexe d'Aran avait visiblement plus de mal à grossir. Salini appliquait pourtant les mêmes aller-retours désormais frénétiques, mais cela ne semblait pas fonctionner aussi bien. Après plusieurs dizaines de secondes sans évolution notable, la jeune femme fit alors quelque chose qu'Eldria n'aurait jamais cru possible. À sa plus grande stupeur, elle approcha son visage du sexe d'Aran et, de la main gauche toujours, le glissa en plein dans sa bouche, avant de commencer à le sucer comme elle l'aurait fait d'un os de poulet.

Eldria trouva la scène qui se déroulait à seulement quelques mètres devant ses yeux surréaliste. Elle avait oublié le monde qui l’entourait, le champ de carottes dans lequel elle était accroupie, la ferme, les habitants... Elle était toute entière absorbée par ce soudain et inattendu déchainement de débauche sexuelle, survenu sans prévenir dans sa vie. C’était la toute première fois qu’une porte s’ouvrait pour elle dans le monde si mystérieux des adultes. Elle n’avait jamais été témoin d’une telle chose. Certes, il lui était quelques fois arrivée d’entendre subrepticement au milieu de la nuit son oncle et sa tante se livrer à des activités dont elle se doutait de la nature charnelle, mais jusque-là elle était restée comme étrangère à ce monde. Elle avait toujours songé que sa propre vie sexuelle fleurirait de manière naturelle, lorsqu’elle serait elle-même adulte.

Alors que ses yeux étaient rivés, comme hypnotisés, sur la langue de Salini en train de lécher avec volupté le bout de la verge d’Aran, Eldria sentit que son corps réagissait de manière inattendue à cette vision plus qu’érotique. La sensation étrange au niveau de son bas-ventre s’était intensifiée, et semblait participer à l’intensification de l’excitation mêlée de honte qu’elle ressentait. Si elle avait pu se regarder dans un miroir en cet instant précis – elle en était persuadée – elle aurait constaté que son visage était rouge écarlate. Mais c’était la sensation qu’elle ressentait plus bas, au niveau de l’entre-jambe, qui l’intriguait le plus. Elle avait l’étrange impression d’être comme humide en son endroit le plus intime. Et pourtant, elle n’était pas en période de menstruation. C'était très étrange, mais après tout il faisait plutôt chaud en ce milieu de matinée, elle était certainement tout simplement en train de transpirer.

Bientôt, le sexe d’Aran devint tout aussi dur et long que celui de son frère. Les lèvres et la langue de Salini semblaient faire leur effet. De sa main droite, la jeune femme continuait de masturber Troj avec vigueur. Les doigts de ce dernier avaient d’ailleurs entamé une inexorable descente depuis la poitrine de son amie par-dessus sa robe vers son nombril, pour finir leur course au niveau de sa culotte. Ce qui se cachait dessous avait l’air de fortement l’intéresser. Ce détail ne sembla d’ailleurs pas échapper à l'intéressée, qui éloigna son visage de l'entre-jambe d'Aran, laissant derrière elle un long membre recouvert de salive et pointant dans sa direction. Elle lança un dernier coup d’œil satisfait aux pénis des deux hommes, puis les lâcha d’un même mouvement.

Doucement, elle fit redescendre le bas de sa robe de façon à ce que ses cuisses soient de nouveau recouvertes, écartant au passage d’un geste délicat le bras de son partenaire qui s’y aventurait avec insistance. Puis elle se leva d'un bond élégant et commença à s’éloigner d’un pas langoureux, laissant les deux garçons accroupis dans le foin derrière elle. Ceux-ci n’en loupèrent visiblement pas une miette. Très vite, ils empoignèrent leurs verges respectives et entreprirent de continuer le travail de mise en branle qu’y avait entamé Salini, les yeux rivés sur les formes aguicheuses du fessier de la jeune femme.

À mesure qu’elle avançait, elle se rapprochait dangereusement du fin mur derrière lequel se dissimulait Eldria. Celle-ci fit de son mieux pour ne pas bouger. Le moindre mouvement au niveau des interstices pourrait révéler sa présence à cause de la lumière qui devait filtrer au travers du bois. Il ne fallait surtout pas qu’on la repère en ce moment critique. Que ferait-elle si jamais elle était découverte ? Que ferait-elle si cela venait à se savoir dans la ferme ? À coup sûr, elle se verrait affublée d’une réputation de voyeuse jusqu’à la fin de ses jours. Jamais plus alors elle ne pourrait regarder son oncle, sa tante, ou même Jarim dans les yeux !

Fort heureusement, Salini s’arrêta net avant d’être trop près pour repérer quoique ce soit. Un sourire malicieux se lisait sur son visage. Elle se retourna pour faire face à ses deux compagnons de jeu et, par la même occasion, présenta sans le savoir son dos à Eldria. Puis elle attrapa les deux brettelles de sa robe pour les faire tomber le long de ses épaules. Enfin, après quelques instants à aguicher son audience conquise, elle fit glisser d’un geste sensuel le fin vêtement le long de sa poitrine, de ses hanches, et de ses jambes.

Au moment où d’un même geste langoureux elle retira sa culotte, les mouvements de va et vient de Troj et Aran s’intensifièrent de plus belle. La vue de leur amie d’enfance, devenue femme, entièrement nue devant eux leur plaisait apparemment au plus haut point.

Les cheveux d’or de Salini virevoltèrent autour de ses épaules et dans son dos à mesure qu’elle prenait différentes pauses pour le moins équivoques, visiblement satisfaite de l’effet qu’elle semblait produire. Même Eldria se surprit à apprécier ses courbes. De cet emplacement, elle pouvait admirer les fesses de la jeune femme en détails.

Elle n’aimait pas beaucoup Salini, il fallait le dire. Au sortir de l’enfance, toutes deux, pourtant très amies jusqu’alors, s’étaient petit à petit éloignées l’une de l’autre, avant de ne plus du tout se côtoyer à l’adolescence. Malgré tout, Eldria dut se résoudre à s’avouer cette simple vérité : le corps de son ancienne amie était parfait. Elle-même ne s’était jamais vraiment posé la question de savoir si elle était séduisante ou pas. Faillait-il une silhouette si parfaite pour plaire à un garçon ? Elle se surprit à songer : ferait-elle autant d’effet si d’aventure elle devait se retrouver dans une situation similaire avec Jarim ? À cette simple pensée, elle se sentit rougir de plus belle.

Soudain, et alors qu’elle était réellement curieuse de découvrir ce que lui réservait la suite des évènements, elle entendit des voix dans l’étable derrière elle. Son sang ne fit qu’un tour. Quelqu’un approchait ! Que dirait-on si on la voyait accroupie en plein milieu des carottes, l’œil collé contre la grange censément vide ? De plus, que se passerait-il si jamais on l’appelait ? Salini, Troj et Aran entendraient forcément, et se douteraient vite de quelque chose !

Ni une ni deux, Eldria se releva – en prenant bien soin de ne faire aucun bruit – puis fit de son mieux pour s’éloigner d’un pas naturel, laissant se dérouler derrière elle l’expérience sexuelle la plus intense qu’elle eût pu imaginer.

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