Chapitre 1

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Il y a longtemps que je l'observe. La fenêtre éclairée m'offre une vue exceptionnelle sur elle et sur sa chambre. Je ne la trouve pas spécialement plus jolie aujourd'hui qu'hier, mais mon corps me trahie, il l'adore toujours plus. C'est un besoin maladif. Depuis qu'il l'a vue sur le pavillon dans sa belle robe à fleur et ses cheveux lâches ondulant au rythme de ses pas il y a quelques jours, elle est devenue sa drogue plus celle de mon cerveau. Il ne se passe plus une journée ou je peux me passer de me rendre ici, sous sa fenêtre.

Pourquoi elle ? Je n'en ai aucune idée. En vérité, c'est comme ça et je m'en fou royalement. Depuis, je campe là.

Elle ne le sait pas encore, mais je vais bientôt la posséder. J'ai déjà tout prévu et je vais faire en sorte que son mari ni puisse rien. Je me sens près. Elle ne pourra pas m'échapper.

Ce sera sa dernière soirée d’insouciance. Après, j'agirai. J'ai juste envie de profiter encore un peu d'elle et de son inconscience à déambuler chez elle en pleine nuit en porte-jarretelle et en soutien gorge, sous la lumière artificielle de sa maison, avant que sur son jolie visage ne se dessine la peur.
Pour le moment, je suis persuadé qu'elle se croit en sécurité et libre de faire plaisir à son mari. À l'origine, le quartier est un coin plutôt tranquille, sauf que la preuve en est, il n'existe pas d'endroit sûr. Je la guette, comme un félin avec sa proie.

Elle est entrain de se déshabiller et je suis scotché parce que je vois. J'ai le sentiment qu'elle espère l'impressionner, en tout cas, plus que les fois précédentes car avec moi, ça marche. Je n'avais pas encore vu cet ensemble et je dois dire que le blanc la rend intensément exquise. Je n'arrive pas à m'empêcher de ne pas bander comme un malade. Mon pantalon ne cache pas rien de la bosse qui c'est formée. Je me sens obliger de me masturber d'abord au travers puis en ouvrant ma braguette et en faisant sortir ma queue. Heureusement, personne ne peux me voir dans ma bagnole. J'ai beau être sur le trottoir dans face de chez elle, mes vitres sont beaucoup trop teintées. C'est une chance en plus qui met donné pour en profiter. Alors j'agis, c'est tout.
Je ne réfléchis plus qu'à son corps claquant contre le mien. Aux cris qu'elle pourrait rugir tandis que son mari nous regarderai. À mon besoin urgent et immédiat de l'entendre.

Pendant qu'une de mes mains est occupée, de l'autre, je saisis mon téléphone et compose son numéro. J'ai encore du mal à croire qu'il m'a juste fallu d'un simple annuaire et de son nom de famille figurant sur la boite aux lettres pour le trouver. Un jeu d'enfant. Je mettais pourtant au préalable imaginer devoir draguer (ou plus) l'une de ses amies pour pouvoir l'atteindre elle.

Mon regard ne dérive pas de la fenêtre, matant ses moindres réactions. Elle se précipite dans sa tenue légère pour me répondre sans prendre la peine d'enfiler, ne serait-ce que son peignoir en soie. Elle se retourne dos à moi et la vue de ses fesses nues me fait quasi-disjoncter.

— Allô...allô... Comme un vrai psychopathe, j'émets un simple souffle entrecoupé dans le combiné.

— Allô. C'est qui ?

J'adore faire ça, les sentir s’inquiéter pour quelque chose qu'elles ne contrôlent pas. Tout en coinçant le téléphone dans le creux de mon cou, je continue au son de sa voix mielleuse ma masturbation en accélérant ma cadence. J'en profite pour dégager des râles de plaisir pour qu'elle sache l'effet qu'elle me fait.

— Si vous vous croyez marrant, c'est raté.

Son exaspération mêlée à un léger petit tremblement dans sa voix achève de m'exciter. À chaque fois que je ressens cette petite peur qui s'infiltre chez ma victime, c'est un pur moment que je ne sais définir et qui je ne pense pas, soit remplaçable.

— C'est qui ? J'entends en fond sonore.

— J'en sais rien, chuchotte-t-elle en se retournant cette fois face à la fenêtre.
Je profite de ce qu'elle me donne sans retour en augmentant mes vas et viens. J'occulte son mari. Je sens que j'y suis presque. Je m'efforce de me concentrer uniquement sur elle.

— C'est très certainement une erreur, raccroche, entends-je.

Elle ne l'écoute pas tout de suite, semblant hésiter entre rester en ligne encore un peu pour tenter de deviner qui se trouve derrière l'appel ou raccrocher vite fait pour retourner au programme qu'elle avait prévu.

J'arrive à atteindre l'extase juste avant qu'elle ne prenne sa décision et que la tonalité ne se coupe. Non, sans être un peu satisfait, je jette mon téléphone sur le siège passager puis prends quelques mouchoirs de la boite qui si trouve pour m'essuyer. Je balance le tout sur le sol de mon véhicule. Dehors, ça laisserai trop d'indices sur qui je suis.

Je me repositionne correctement dans mon siège et ferme les yeux le temps de retrouver un peu de souffle avant la suite des événements. Sauf que mon imagination ne m'en laisse pas le temps. Elle me reporte jusqu'à elle, sur elle, en elle, une nouvelle fois, l'obligeant à me regarder la baiser profondément.
Je ressens une réelle frustration de ne pas pouvoir la ressentir que ça me ronge de l'intérieur. Je rouvre les yeux parce que je bande à nouveau comme un cheval et que je suis trop proche de céder à ma pulsion de vouloir sortir les rejoindre.

Je relève ma tête et refixe la fenêtre pour voir ce qui si passe. Elle continue à s'exhiber devant. Si elle continue, je vais craquer plutôt que prévu et se sera de sa faute.

Quelques minutes passent où elle disparaît. J'enrage et patiente priant pour la revoir. D'un coup, elle réapparaît debout contre la vitre. Je suis soulagé. Un type l'embrasse avec avidité dans le creux de son cou et lui mange les seins à travers le tissu. J'imagine que ça doit être le petit con qui lui sert de mec et de mari. Elle rejette la tête en arrière, semblant apprécier ce qu'il lui fait. Ma queue à des palpitations sévères. Je n'en peux plus, faut croire que ma première éjaculation ne m'a pas suffit comme dose pour cette soirée. À comparer, c'était sûrement comme un rail de coke trop léger qu'on aurait donné à un drogué. C'est comme si elle le faisait exprès.

Je n'ai plus le choix, le désir devient trop fort, incontrôlable. Sa tenue et ses formes réunies me rendent cinglé. Je dois y aller. Il me la faut. Je ne peux plus me maîtriser. Je les quitte du regard pour observer la rue, il n'y a toujours personne. Je rentre ma queue dans mon caleçon avec difficultés et empressement, ferme mon pantalon, enfile des gants en cuir. Je regarde l'heure sur mon tableau de bord, minuit moins dix, rejette un coup d'œil là-haut puis descends de mon véhicule en prenant soin de ne pas oublier la corde et le réveil qui devait me servir demain et de ne pas faire trop de bruit. Ils sont toujours en action. Les bretelles tombent sur ses épaules. Je me dépêche de fermer la porte et de me cacher derrière un arbre à proximité pour ne pas qu'ils me voient. Une fois que je suis sûr de ne pas être repéré, je fonce discrètement vers la porte arrière, m’accroupis et crochète la porte.

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