Le chant de Mol-Anamatt

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Nous sommes le monde au-delà du monde, la voix et la présence, la semence et la prière, nous sommes le pouvoir, craignez-nous ! Soyez à jamais là où nous ne sommes pas, portez les morts en dehors du temple de notre terre, lavez le sang, la grossesse et l’excrément de votre corps, ici vous quittez les choses, les roches et les rivières, les peaux et la lumière, ici rien n’existe qui ne soit de substance, ici vous marchez dans un monde invisible. Ah, sortez, profanes ! Sortez du temple ! Rejoignez la tête qui chante pour vous. Là-haut, dans le ciel, seize têtes chantent sur seize cous en bronze, et la tête de Mol-Anamatt vous défend d’entrer ! Soyez maudit par lui ! Soyez maudit par lui ! Craignez le pouvoir ! Il punira les blasphémateurs. Nous savons le tort qui nous habite d’être entré dans l’interdit, le monde au-delà du monde. C’est un blasphème ! Moll-Anamatt nous voit, sa voix a fait cette terre au-delà des terres. Et c’est un blasphème que d’y entrer ! N’entrez pas. N’entrez pas !

Et c’est la Fin qui tombe de la Lune. Et ce sont les têtes qui cessent leur chant. Toutes les terres sont les mêmes et tous les hommes sont fous sous l’ombre de la Fin.

Ainsi vit Le Rat en passant.

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