Chapitre 5
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L'un des deux chiens-loup au pelage sombre comme le ciel arrêta net ses aboiements et s'assit au côté de l'étrange homme qui se tenait devant une Karin débousolée. Elle répéta lentement au rythme de sa pensée perdue: "... Vous m'attendiez ?".
- Qui ne t'attendait pas ! Là est la question. Répliqua sans réellement répondre l'homme du phare qui abordait une barbe grise aussi mal entretenue que les murs de l'intérieur qui s'effritaient peu à peu.
Après un silence navigué par les sifflements du vent et éclaboussé par le tonnerre, le veillard s'exclama "Mais entre donc ! Ne reste pas sous le vacarme du travail de mon fils !" Et aussitôt Karin s'exécuta sans prendre véritablement conscience de ce qu'elle fit.
Misérables lampes de chevets, cheminée faisant des vagues de ses flammes naviguées du courant d'air, pluis s'écrasant contre la vitre proche de l'escalier, deux sièges bordeaux abimés par le temps et pour finir d'autres meubles rustiques mais "pouvant encore servire". Karin, trempée, ne savait pas où se mettre au milieu de tout ça. Remarquant cela, le veillard se présenta :
- Bon pour commencer; je me nomme Harbard. Suis-moi donc par là, Karin.
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